Le Centre de recherches de l'Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) a dénoncé lundi à Dakar ‘’les irrégularités et la non transparence’’ qui accompagnent les processus d’acquisition des terres aux investisseurs privés, relevant que l’adoption de nouvelles mesures s’impose entre bénéficiaires et investisseurs étrangers.‘’Il y a un manque de transparence notoire dans le processus d’acquisition foncière à cause parfois d’un jeu nébuleux de certains conseillers ruraux.
Il s’y ajoute que des groupes s’organisent pour voir comment capter les ressources et manipuler les processus pour extorquer des fonds’’, a relevé Ibrahima Athie, directeur de recherches à l'IPAR. M. Athie s’exprimait au cours d’un atelier de mise en débat des études sur l’impact des investissements agricoles italiens dans les biocarburants au Sénégal. Cette rencontre, à l’initiative de l’IPAR, a réuni plusieurs experts, des conseillers ruraux, des associations villageoises dans le but de susciter des échanges autour de la problématique des investissements agricoles étrangers. ‘’La plupart de ces processus n’ont pas été très transparents.
Les terres qui étaient convoitées par les investisseurs sont toujours très importantes’’, a insisté Ibrahima Athie, signalant d’autres irrégularités au niveau de la phase d’installation de ces projets. ‘’Souvent les consultations sont tronquées, parce que mettant en exergue les emplois à créer et masquant les effets négatifs. C’est ce qui fait qu’il y a un décalage entre populations et conseillers ruraux’’, a fait observer l’expert. Au cours de cet atelier, les chercheurs de l’IPAR ont présenté quatre études de cas – dont celui de la communauté rurale de Fanaye (Saint-Louis, nord) - pour montrer que les investissements étrangers ne sont pas mauvais, mais des mesures devraient être prises pour mieux réguler les projets de cession des terres.
‘’Toute décision d’investissement doit précédée par une étude et une information préalable et éclairée des communautés rurales. Nous devons aussi concevoir un programme de renforcement de capacités des collectivités locales. Il faut aussi mettre l’accent sur la transparence’’, a recommandé l’étude de l’IPAR présentée par son directeur de recherches Ibrahima Athie.
1 Commentaires
Ndiaye Fall
En Octobre, 2012 (12:55 PM)Participer à la Discussion