La Loterie Nationale Sénégalaise (LONASE) a publié un communiqué ce jour pour dénoncer une « campagne de désinformation » orchestrée dans certains médias et sur les réseaux sociaux autour d’un prétendu « scandale de marchés de gré à gré ». Ces allégations, relayées sans vérification, s’appuient sur une lettre de dénonciation attribuée à un mystérieux « Collectif Juub Juubal Jubbanti » dont les membres restent anonymes.
La LONASE précise qu’elle collabore avec 27 partenaires, incluant 16 opérateurs d’exploitation (1Xbet, Sunubet, Melbet, Amabeltech, etc.), 4 plateformes de paiement (Wave, Orange Money, Yass, Wizall), 1 partenaire de centralisation (Afitech) et 6 partenaires techniques (PMU France, Honore Gaming, Gitech, Editec, Joystic, Solidicon). Ces partenariats, établis dans le cadre de la co-exploitation de jeux, de l’assistance technique ou de l’innovation, ne relèvent pas du Code des marchés publics. « Il ne s’agit ni de marchés d’acquisition de fournitures, ni de prestations de services, de travaux ou de prestations intellectuelles », insiste le communiqué, qualifiant d’« archifaux » l’assimilation de ces contrats à des marchés de gré à gré.
Le récent contrat signé avec Paymetrust pour une deuxième plateforme de centralisation suit les mêmes modalités que celui avec Afitech, première plateforme. Ces partenariats, exempts de coûts financiers directs, s’inscrivent dans le modèle d’exploitation directe des jeux, conforme aux textes régissant le secteur.
Sous la direction du Dr Toussaint Manga, la LONASE dit imposer à tout partenaire, quelle que soit son expérience, de créer une société de droit sénégalais pour établir une relation contractuelle. Cette exigence, appliquée à des groupes comme Paymetrust International (présent dans 15 pays africains) et SFMC (en discussions avec la LONASE), vise à prévenir l’évasion fiscale et à faciliter le recouvrement des impôts par l’État. La création de filiales locales n’est donc pas un signe de manque d’expérience, mais une condition de conformité à la nouvelle politique de la LONASE.
Depuis un an, la LONASE a lancé un vaste processus de renégociation et de réévaluation de ses contrats de partenariat, en ligne avec les directives des nouvelles autorités. Ce réexamen vise à éliminer les clauses léonines, les exclusivités abusives et les durées excessives (15 à 20 ans) héritées du passé. Le communiqué suggère que l’« agitation » actuelle provient de résistances à cette rupture, notamment à la remise en cause de l’exclusivité « illégalement accordée » à Afitech pour la première plateforme de centralisation.
Mise au point sur SFMC
La LONASE dément formellement avoir signé un contrat avec SFMC, contrairement à certaines allégations. Bien que des discussions soient en cours pour un éventuel partenariat suite à l’arrêt des activités d’Editec, tout document prétendant lier la LONASE à SFMC serait « du faux ». L’entreprise se réserve le droit de poursuivre en justice les auteurs de ces manipulations.
Le Dr Toussaint Manga, Directeur général de la LONASE, réaffirme son indépendance face à tout lobby et sa détermination à assainir l’environnement contractuel de l’entreprise dans le respect des règles de bonne gouvernance. La LONASE appelle le public à faire preuve de discernement face à cette campagne de désinformation et réitère son engagement à défendre les intérêts de l’État et des citoyens sénégalais.
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