C’est comme qui dirait que ce sont par les actes que l’actuel maire de
Dakar, le socialiste Khalifa Sall, a choisi de répondre aux propos de
son prédécesseur, le libéral Pape Diop, par ailleurs président du Sénat.
Récemment, ce dernier avait laissé entendre qu’il était incapable
de construire le moindre édifice. Les faits l’ont démenti, parce que si
sa gestion à lui était solitaire et demeure, encore, opaque pour les
Dakarois qu’il administrait, ce n’est pas le cas de l’actualité équipe
municipale. Elle a affiché son budget dans la toile, comme pour dire
qu’il n’a rien à cacher, d’autant que les citoyens doivent être
informés. Un budget de 39 milliards, pour les besoins du « bien-être »
des Dakarois. On se rappelle que la mairie de Dakar avait signé un
protocole avec la Banque islamique, pour la réhabilitation des feux de
signalisation, qui n’existent plus, depuis près d’une décennie, malgré
les « infrastructures, dont se targue le régime en place. La
réhabilitation des feux de signalisation améliorera la mobilité du
trafic routier, voire sa sécurité.
Pour combler le déficit du stock de la Banque de sang les
nouvelles autorités municipales avaient également organisé des
opérations coups de poing, en s’appuyant sur le combat Tyson/Yékini ;
qui a ponctué le cinquantième anniversaire de l’indépendance du Sénégal,
célébré le 4 avril dernier. Elles ont, aussi, pris à bras le corps la
lancinante question des marchands ambulants, en décaissant un milliard
et demi pour l’achat de deux titres fonciers, en centre ville, où il
seront casés. Ceci, après que le pouvoir se soit opposé au projet de la
mairie de Dakar d’installer les marchands dans son périmètre du site
Cerf-volant. Wade entend spéculer cette rare réserve foncière, en
relation avec son opérateur économique préféré, Mbackyou Faye.
Khalifa Sall et son équipe ont le souci de désencombrer la
capitale, en enlevant les épaves de véhicules qui l’encombrent. À la
veille du cinquantenaire de l’indépendance, le conseil municipal a
convenu de deux décisions majeures, qui ne sont que justice rendues à
l’histoire : donner à la place de l’Indépendance le nom Oualdiodio
Ndiaye, qui fut le premier ministre de l’Intérieur du Sénégal. C’est lui
qui avait osé réclamer au Général Charles De Gaule l’indépendance en
1958, à la place qui portera son nom. L’avenue Léopold Sédar Senghor
portera, le nom de Mamadou Dia, qui fut le premier président du Conseil
du gouvernement, avant d’être accusé de coup d’État, par le président
Senghor. Ce qui lui valut une longue détention, qu’il vécue avec
Ouladiodio à Kédougou. Deux justices rendues par les conseillers
municipaux de Dakar, deux leçons de civisme.
Les actes qu’ils posent depuis leur nomination sont à saluer. Ils
risquent de profiter au (x) candidat (s) de l’opposition réunie dans la
coalition Benno à la prochaine élection présidentielle ; sur la liste
de laquelle ils ont été investis. Ceci d’autant que Khalifa Sall et son
équipe marchent, pour l’heure, dans la voie que les Sénégalais veulent
voir les politiciens prendre : la transparence et l’engagement pour
servir les citoyens.
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