Quelques jours après la commémoration de la journée dédiée aux handicapés, la question reste toujours d’actualité. Aujourd’hui ce sont les enfants handicapés qui subissent la loi des adultes qui, au lieu de les aider à surmonter leur handicap, les obligent à tendre la main pour mendier. Une forme de maltraitance que madame Aïssatou Cissé, écrivain et membre du conseil d’administration de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), considère inhumaine.
Malgré les nombreuses mobilisations des organisations des défenses des droits des enfants, la maltraitance chez cette couche encore vulnérable demeure dans notre pays. Un petit tour dans les artères de la capitale fait connaitre l’ampleur du mal. Dans les gares routières comme Petersen ou Colobane, ce sont les enfants qui sont mis devant pour la mendicité car selon cette dame qui vient de Malika dans la banlieue et qui laisse son petit de moins de dix ans se faufiler entre les véhicules à la demande d’une pièce de monnaie« les gens sont plus sensibles aux enfants qu’aux adultes ». Pourtant, elle sait affaitement ce qu’elle fait parce qu’elle n’ignore pas que ce petit bout de bois de Dieu a droit à l’éducation scolaire. Mais, dit elle « je suis obligée de tendre la main en même temps que mon fils parce que je n’ai personne à qui le laisser à la maison ».
Dans les rues de la Sicap Karack, un jeune couple de nationalité étrangère se repose devant une maison. A coté, joue un petit qui, à la vue des gens qui sortent de la maison leur tient la main et demande dans la langue qu’il maitrise le mieux , de quoi donner à ses parents. Ce couple dit ne rien comprendre de la loi sénégalaise qui interdit de faire travailler son enfant. Selon celui qui fait office de chef de famille (parfois ils ne sont pas mariés) « quand on fit des enfants c’est pour qu’ils te viennent en aide si un jour la force manque aux parents ».
Du coté des défenseurs des droits des enfants, c’est une autre version qui est servie parce que selon eux cet enfants qui mendie ne peut pas bénéfice d’éducation à l’image de ses autres camarades.
Ces enfants qui mendient à longueur de journée, au-delà de la pauvreté, est une cause de l’ignorance, des préjugés religieuses, culturelles etc. » confie madame Aïssatou Cissé écrivain par ailleurs membre du conseil d’administration de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep). Elle est d’avis que « beaucoup de parents pensent que l’enfant handicapé doit être le soutien de la famille parce que les gens auront pitié de lui et lui donneront de l’huile, du riz, du sucre et même de l’argent ». « Finalement c’est cet qui tient la famille » révèle la dame.
Pour madame Cissé, « cet enfant est exposé aux violences physiques telles que les agressions mais aussi émotionnelle parce qu’il n’est pas épanouie ». Selon elle, « c’est toute la maltraitance qu’on trouve chez cet enfant ». Pourtant, ajoute elle inquiète « ses parents auraient dû l’emmener dans un établissement scolaire ».
La solution selon elle est de toujours sensibiliser les parents sur les droits des enfants. Au cas où ils sont récalcitrants, la loi pèse sur eux. Et madame Cissé de préciser que « tout enfant nait libre, doit aller à l’école, bénéficier d’un environnement sain, d’une famille, d’une éducation de qualité etc. ».
Source Africanglobalnews.info
6 Commentaires
Dooolé
En Décembre, 2010 (18:18 PM)Doffdiop
En Décembre, 2010 (18:56 PM)Modou Modou
En Décembre, 2010 (21:00 PM)Regard
En Décembre, 2010 (23:50 PM)Ensemble pour une enface paisible et sans vilence
C'est triste,j'ai les larmes aux yeux, ces enfants n'ont pas demandé à venir au monde !!!!!!!!
La Senegalaise
En Décembre, 2010 (10:57 AM)Wesh!
En Décembre, 2010 (14:38 PM)Participer à la Discussion