La maternité en souffrance au Sénégal: Une sage-femme pour 4 à 7000 femmes

La journée internationale de la Sage-Femme a été célébrée samedi dernier. L’occasion a été saisie par l’Association des Sage-Femmes pour passer à la loupe les contraintes du métier. C’était à l’ Endss.

« Toujours au Sénégal, on compte une Sage-femme pour 4 à 7000 femmes en âge de reproduction, quand les normes de l’Oms recommandent une Sage-Femme pour 500 femmes » Ces propos de Mme Suzanne Maïga Konaté, représentant de l’Unfpa /Sénégal traduisent parfaitement le déficit criard de Sage- Femme dans notre pays. Selon elle : « Au Sénégal, le ratio de la mortalité maternelle est estimé en 2005 à 401 pour 100.000 naissances vivantes pour l’ensemble du territoire et la proportion d’accouchements assistés.

La conviction de Mme Maïga Konaté est qu’« Assurer une assistance qualifiée à tous les accouchements implique non seulement de former des sages-femmes en grand nombre, mais aussi d’assurer leur répartition géographique adéquate » . Cela, les pouvoirs publics ne l’ont pas perdu de vue en optant par une politique stratégique de lutte contre la morbidité et la mortalité maternelle. Celle-ci, selon la représentante de l’Unfpa/Sénégal s’articule autour de trois axes principaux que sont la disponibilité de l’assistance par du personnel qualifié, le renforcement des capacités des individus et des familles, l’amélioration du niveau d’utilisation des services. Le thème de cette année : « Les sages-femmes tendent la main où qu’elles se trouvent dans le monde » renvoie à un modèle de continuum de soins pour les femmes et leurs bébés partout où ils en ont besoin : à domicile, dans la communauté, à l’hôpital.

Le travail de proximité joue un rôle fondamental dans le quotidien professionnel de la sage-femme non seulement pour fournir des soins à des femmes qui vivent loin des centres médicaux mais pour surmonter d’autres obstacles à l’accès aux services. Le rapport sur la santé dans le monde 2005, « Donnons la chance à chaque mère et à chaque enfant », réclame des soins proches des femmes. Un tel objectif ne peut s’accommoder d’un laxisme et un désordre sanitaire notés dans ce secteur. Pour remédier à cela, la présidente de l’ Association des Sages-Femmes du Sénégal, Mme Marième Fall plaide pour un ordre de sa corporation