Kaolack, 2 juin (APS) – Le procès d’un crime crapuleux commis en octobre 2007 à Kaolack a pris fin mercredi à 2h 22 du matin par une condamnation des deux meurtriers de Ndèye Katy Guèye aux travaux forcés à perpétuité assortis d’une amende de cinq millions de francs à payer à la partie civile.
La Cour d’assises de Kaolack a avant son verdict reconnu Mapenda Dieng dit Thiabou et Moussa Diakhaté, âgés respectivement de 25 et 26 ans, coupables de meurtre, de tentative de viol collectif et de vol en réunion. Des délits pour lesquels ils étaient inculpés et placés sous mandat de dépôt depuis le 8 novembre 2007.
Les deux accusés, adeptes de l’alcool et de la drogue, s’étaient rencontrés fortuitement la nuit du 18 octobre 2007, à l’angle du foyer de la femme du quartier Ngane Alassane. Moussa sollicita l’aide de Mapenda pour avoir des rapports sexuels avec Ndèye Katy qu’il lui avait présentée comme sa copine.
Malheureusement la scène tourne mal du fait de la résistance de la fille et Moussa la tue froidement d’un coup de couteau par crainte d’être dénoncé. Selon la sœur de la victime, cette dernière était sortie acheter du crédit pour son téléphone alors qu’il y avait délestage dans le secteur.
Ndèye Katy Guèye, 27 ans et qui venait de réussir au Bac et au concours d’entrée à l’école des instituteurs, sera retrouvée morte le lendemain matin à l’intérieur dans un parcelle de terrain.
Elle avait le bustier enroulé autour cou, cachant une plaie. Aucune trace de viol n’a été relevée par le médecin légiste qui attribue le décès par le traumatisme subi.
Après leur forfait aux environs de 22 h, Mapenda avait pris et utilisé le portable de la victime avant de le vendre à 7000 f à Jean Abdou Ndiaye, employé d’un bar. Qualifié de recel, cet achat lui vaudra une inculpation, suivie d’une mise en liberté provisoire. Suivra un acquittement comme souhaité par son avocat, Assane Dioma Ndiaye, car Jean Abdou Ndiaye a maintenu qu’il ne connaissait pas l’origine suspecte du téléphone.
C’est à partir des derniers appels émis et reçus de l’appareil que la brigade de recherches de la gendarmerie va avec l’aide de la SONATEL remonter la piste conduisant au barman, puis à Mapenda qui dénoncera Moussa comme étant l’auteur principal.
A la barre, une passe d’armes s’instaure entre les avocats des accusés. Me Baba Diop qui défend Mapenda fait face au duo Ousseynou Gaye et Ousseynou Faye chargé de veiller sur les intérêts de Moussa. Argument contre argument, les deux parties ont tenté chacune de se disculper au détriment de l’autre.
Auparavant, Me Nafissatou Diouf et Mohamed Fall, qui estiment la culpabilité des accusés largement établie, avaient exigé que les droits de la partie civile soient rigoureusement respectés. Ils ont demandé que justice soit rendue à Ndèye Katy Guèye et réclamé 50 millions de dommages et intérêts.
Au bout du compte, le président Pape Ibrahima Ndiaye a prononcé le verdict consistant à des travaux forcés à perpétuité pour les deux accusés, plus une amende de cinq millions.
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En Juillet, 2011 (06:09 AM)Participer à la Discussion