Les Sénégalais risquent de vivre un été encore et vraiment chaud cette année. D’après les prévisions des travailleurs de la Société nationale d’électricité, les délestages sont loin d’être réglés. Si l’Etat du Sénégal continue cette politique de népotisme au sein de cette structure.
Les travailleurs de la Société nationale d’électricité ont fait face à la presse hier. C’était l’occasion pour eux de crier au scandale et prédire un été d’enfer pour les Sénégalais. Car les délestages sont loin d’être réglés et les coupures d’électricité risquent de reprendre de plus belle, si le gouvernement continue cette politique hasardeuse de production de combustible. Selon les camarades de Aby Dieng Fall, secrétaire général du syndicat des travailleurs, la Sénélec traverse une profonde crise tant en trésorerie qu’en production. Selon eux, jusque-là, toutes les politiques menées n’ont pas permis à la Sénélec de sortir la tête de l’eau.
En effet, selon les travailleurs, la Sénélec doit environ deux milliards à Total et se permet de payer un combustible sur le marché international à des coûts plus chers. Ce qui explique, selon les travailleurs, le surcoût de 400 millions pour le trimestre 2008. «Alors que des principes de transparence voudraient qu’un appel d’offres soit lancé avec des quotas précis pour les distributeurs», estime Mme Fall. Elle estime que la libéralisation ne signifie pas la promotion de l’informel ni du gré à gré.
Toutefois, les travailleurs fustigent la seule responsabilité de l’exploitation des nouvelles centrales de la Sénélec à la société «Watsila» à raison de 213 millions par mois, nonobstant la prise en charge des frais du personnel. Pis, selon Mme Fall et Cie, la Sénélec s’évertue à une politique de mise en réserve froide de certaines de ses unités prétendument obsolètes et non rentables à chaque fois qu’une nouvelle centrale voit le jour. Et il est inconcevable, selon les travailleurs, que le contrat de concession entre l’Etat et la Sénélec oblige cette dernière à confier la gestion des nouvelles centrales à des privés, alors que la Sénélec dispose de ressources humaines ayant une expertise avérée. Toujours dans leur réquisitoire, les travailleurs de la Sénélec dénoncent les politiques tatillonnes de la société qui ne permet plus un recouvrement correct de leurs créances ni de juguler la vaste fraude.
D’ailleurs, pour eux, il est temps de faire face aux politiques pernicieuses et nocives appliquées dans le secteur de l’énergie.
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