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La sexualité vue par des élèves du Lycée Limamoulaye : Cinq minutes de plaisir, une grossesse, un enfant et zéro avenir

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La sexualité vue par des élèves du Lycée Limamoulaye : Cinq minutes de plaisir, une grossesse, un enfant et zéro avenir
La philosophie que ces élèves du Lycée Limamoulaye de Guédiawaye interrogés lors d’une étude, se font sur la sexualité est toute simple : au bout se trouve un enfant à l’issue de neuf mois de grossesse et zéro avenir. Cette étude a été présentée lors de la Conférence internationale sur la planification familiale qui se tient dans la capitale ougandaise.

‘Cinq minutes de plaisir, neuf mois de grossesse, un enfant et zéro avenir’. Voilà en résumé comment des élèves du Lycée Limamoulaye de Guédiawaye (Dakar), interrogés lors d’une étude sur : ‘L’introduction de la contraception d’urgence en milieu scolaire, permet-elle l’adoption de comportements à moindre risque en matière de sexualité ?’, voient la sexualité. Selon le Docteur Mouhamed Diadhiou, enseignant à l’Université Cheikh Anta de Dakar et assistant au Centre régional de recherche et de formation de la santé de la reproduction, cela montre la philosophie que les élèves se font des questions de sexualité. Le spécialiste présentait cette même étude lors de la Conférence internationale sur la planification familiale qui se tient à Kampala, en Ouganda. Il s’agissait de partager l’expérience d’une étude menée en collaboration avec le ministère de la Santé et celui de l’Education nationale au niveau du district sanitaire de Guédiawaye, plus précisément au niveau du lycée Limamoulaye. L’objectif de cette étude menée au courant de l’année 2008, est d’améliorer la compréhension sur les comportements sexuels à risques des jeunes en âge scolaire.

L’étude portait sur plusieurs cibles. Au-delà du lycée, l’enquête a été élargie à toutes les structures sanitaires qui polarisaient ce lycée : postes de santé, centres de santé et pharmacies. ‘Il s’agit de faire en sorte que si une demande est faite, l’offre de service puisse suivre dans ce domaine’, explique le Docteur Mouhamed Diadhiou. Et de rappeler que, dans notre société, les questions de sexualité sont taboues. Et les jeunes ne détiennent pas, la plupart du temps, la bonne information. Cela ne les empêche pas pour autant d’aller la chercher et vivre leur sexualité auprès des amis ou de leurs frères, qu’importe. L’essentiel étant de tirer son épingle du jeu. Or, prévient le spécialiste, cette information peut être biaisée. Par conséquent, il est préférable qu’elle soit livrée par le personnel de santé.

Les résultats de l’étude ont révélé que les jeunes étaient assez ‘responsables’. Seulement, ils n’avaient peut-être pas au départ une bonne information par rapport à la sexualité et des comportements sexuels à risque, mais également à la contraception d’une manière générale et à la contraception d’urgence. ‘Cette orientation menée au niveau de ces adolescents a permis de redresser les choses’, explique le spécialiste. D’après les enseignants de l’établissement, rapporte notre interlocuteur, cette formation a été bénéfique pour les élèves.

Les résultats de l’étude ont été aussi présentés aux responsables des ministères de la Santé et de l’Education,. ‘A eux maintenant de s’approprier ces résultats pour améliorer la vie sexuelle chez les adolescents. Qu’on le veuille ou non, les adolescents ont une sexualité, et il faut la prendre en charge. Pour que leur rentrée en sexualité, si elle doit se faire, puisse se passer sans regret et de manière responsable’, renseigne le médecin. Sur les résultats, la qualité de l’accueil a été améliorée au niveau des prestataires de services. Ces derniers, nous livre le Dr Diadhiou, sont devenus plus disponibles envers les préoccupations des jeunes et des adolescents en ce qui concerne les questions de sexualité.

Pour sa part, le Docteur Bocar Daff, de la Division de la Santé de la reproduction a émis quelques inquiètes. Il craint, en effet, un éventuel remplacement des méthodes contraceptives habituelles par la contraception d’urgence. N’y a-t-il pas risque d’abus et cela ne constitue-t-il pas une porte ouverte au libertinage ? ‘Dans notre entendement et de la manière dont on présente la contraception d’urgence, ce produit est fait pour régler un problème ponctuel. Nous insistons là-dessus. Cela ne doit pas être une méthode de contraception habituelle’, précise le Dr Diadhiou dans sa réponse. Cette étude n’a pas occulté les réalités sociologiques et les traditions dans notre pays. En effet, renseigne le Dr Diadhiou, ‘dans les modules soumis aux élèves dans le cadre de l’étude, nous avons d’abord mis l’accent sur la préservation de la virginité, avant de passer sur les comportements sexuels à moindre risque’.



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