C’est dans un ouvrage intitulé «L’Odyssée des migrants» publié chez Edilivre en France cette année que Serigne Mbacké Ndiaye a posé les raisons de la migration. Dans le livre de 350 pages, l’auteur qui est à la recherche de travail en ce moment, a décrypté la crise que traverse le pays.
La migration se justifierait d’abord par la déception qu’éprouvent les citoyens des dirigeants une fois au pouvoir. Dans un ouvrage intitulé «L’Odyssée des migrants» publié chez Edilivre en France cette année, Serigne Mbacké Ndiaye liste les maux qui gangrènent la société sénégalaise.
L’ouvrage de 350 pages est un cri de cœur d’un citoyen qui se désole du système politique de son pays. «Les politiques n’ont pas d’idéaux, c’est uniquement pour des raisons personnelles qu’ils se battent. Ce qui fait que quand ils accèdent au pouvoir, ils ne font que jouir de ces pouvoirs-là», fulmine l’auteur. Pis, soutient encore l’écrivain, «depuis les indépendances, il n’y a aucune politique agricole digne de ce nom au Sénégal».
Pour l’auteur, si ce ne sont pas les problèmes d’emplois ou le foisonnement des syndicats d’enseignement qui ne font «qu’appauvrir l’enseignement», c’est la corruption qui viendra mettre le pays en danger. « Le système politique sénégalais est un handicapé qui avance à l’aide de deux béquilles, la corruption et la répression. Le pouvoir devient un lieu d’agape, d’argent facile. On achète tous qui sont susceptibles de renforcer ce pouvoir et tous ceux qui sont susceptibles d’avoir un bon pouvoir de nuisance, c’est ce qui explique la transhumance, les flagorneurs», a fait savoir Serigne Mbacké Ndiaye.
Et d’ajouter la «seconde béquille, c’est la répression, ceux qui refusent d’être achetés sont réprimés, on vous musèle». Il explique aussi dans son livre que le «reflexe à jouir du pouvoir» existe dans tous les niveaux au Sénégal. Dans son ouvrage, Serigne Mbacké Ndiaye ira même plus loin en jetant un coup d’œil dans le passé. Le cri de cœur de l’écrivain se manifeste également dans le domaine de la réduction du prix de la location qui, selon lui, est une «loi à obsolescence programmée qui n’a fait autre chose qu’empirer la situation». Serigne Mbacké Ndiaye assimile la migration humaine à celle animale en donnant l’exemple de celle des animaux en Tanzanie et au Kenya dans son livre.
L’auteur qui dit avoir compris que pour parler des migrants, il faut vivre la migration, a quitté le Sénégal pour la Cote d’Ivoire où il a passé deux années. « J’ai débuté le livre ici au Sénégal, quand je me suis rendu compte qu’on ne peut pas parler des migrants en restant au Sénégal, j’ai démissionné là où je travaillais (une structure financière) pour partir en Cote en d’Ivoire». Malheureusement comme la plupart des migrants, le rêve de Serigne Mbacké Ndiaye s’est brisé. «Quand je partais, mon ambition était d’abord de trouver du travail pour ensuite écrire et malheureusement je n’ai pas pu trouver du travail. Donc, j’ai été obligé de faire le même travail que les migrants pour survivre», a-t-il confié.
Et c’est à Abidjan qu’il a côtoyé des migrants venus de différents pays d’Afrique qui ont raconté leur calvaire dans son livre.
LIVRE - «L’ODYSSEE DES MIGRANTS»
SERIGNE MBACKE NDIAYE LISTE LES MAUX D’UNE JEUNESSE DESŒUVREE
Mariame Djigo | 05/05/2017 | 11H06 GMT
C’est dans un ouvrage intitulé «L’Odyssée des migrants» publié chez Edilivre en France cette année que Serigne Mbacké Ndiaye a posé les raisons de la migration. Dans le livre de 350 pages, l’auteur qui est à la recherche de travail en ce moment, a décrypté la crise que traverse le pays.
La migration se justifierait d’abord par la déception qu’éprouvent les citoyens des dirigeants une fois au pouvoir. Dans un ouvrage intitulé «L’Odyssée des migrants» publié chez Edilivre en France cette année, Serigne Mbacké Ndiaye liste les maux qui gangrènent la société sénégalaise.
L’ouvrage de 350 pages est un cri de cœur d’un citoyen qui se désole du système politique de son pays. «Les politiques n’ont pas d’idéaux, c’est uniquement pour des raisons personnelles qu’ils se battent. Ce qui fait que quand ils accèdent au pouvoir, ils ne font que jouir de ces pouvoirs-là», fulmine l’auteur. Pis, soutient encore l’écrivain, «depuis les indépendances, il n’y a aucune politique agricole digne de ce nom au Sénégal».
Pour l’auteur, si ce ne sont pas les problèmes d’emplois ou le foisonnement des syndicats d’enseignement qui ne font «qu’appauvrir l’enseignement», c’est la corruption qui viendra mettre le pays en danger. « Le système politique sénégalais est un handicapé qui avance à l’aide de deux béquilles, la corruption et la répression. Le pouvoir devient un lieu d’agape, d’argent facile. On achète tous qui sont susceptibles de renforcer ce pouvoir et tous ceux qui sont susceptibles d’avoir un bon pouvoir de nuisance, c’est ce qui explique la transhumance, les flagorneurs», a fait savoir Serigne Mbacké Ndiaye.
Et d’ajouter la «seconde béquille, c’est la répression, ceux qui refusent d’être achetés sont réprimés, on vous musèle». Il explique aussi dans son livre que le «reflexe à jouir du pouvoir» existe dans tous les niveaux au Sénégal. Dans son ouvrage, Serigne Mbacké Ndiaye ira même plus loin en jetant un coup d’œil dans le passé. Le cri de cœur de l’écrivain se manifeste également dans le domaine de la réduction du prix de la location qui, selon lui, est une «loi à obsolescence programmée qui n’a fait autre chose qu’empirer la situation». Serigne Mbacké Ndiaye assimile la migration humaine à celle animale en donnant l’exemple de celle des animaux en Tanzanie et au Kenya dans son livre.
L’auteur qui dit avoir compris que pour parler des migrants, il faut vivre la migration, a quitté le Sénégal pour la Cote d’Ivoire où il a passé deux années. « J’ai débuté le livre ici au Sénégal, quand je me suis rendu compte qu’on ne peut pas parler des migrants en restant au Sénégal, j’ai démissionné là où je travaillais (une structure financière) pour partir en Cote en d’Ivoire». Malheureusement comme la plupart des migrants, le rêve de Serigne Mbacké Ndiaye s’est brisé. «Quand je partais, mon ambition était d’abord de trouver du travail pour ensuite écrire et malheureusement je n’ai pas pu trouver du travail. Donc, j’ai été obligé de faire le même travail que les migrants pour survivre», a-t-il confié.
Et c’est à Abidjan qu’il a côtoyé des migrants venus de différents pays d’Afrique qui ont raconté leur calvaire dans son livre.
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