En mission dans la zone Sud – Est du pays, le Directeur du Projet des volontaires a bien voulu répondre à nos questions. Laye Diatta est revenu entre autres points abordés, sur l’équipement des écoles de formation d’instituteurs en salle Informatique, la création du site Internet des volontaires et surtout la révolution que constitue le « e-learning » ou l’enseignement à distance via Internet des volontaires en vue d’améliorer leurs savoirs et savoir faire pédagogiques.
-Quel était l’objet de votre visite à l’EFI de Kolda ?
Effectivement, je suis en mission de Tamba à Ziguinchor en passant par Vélingara et Kolda dans le cadre du Pave (Projet d’Appui aux Volontaires de l’Education) financé par la coopération Canadienne (Acdi) et dont l’objectif fondamental est l’amélioration des conditions d’enseignement dans les EFI. C’est une mission conjointement menée avec la cellule Informatique du ministère de l’Education (Cime) et la Direction des constructions scolaires (Dcs). L’objectif que nous visons dans cette mission spécifique, c’est pour faire l’état des lieux, des salles informatiques que nous ouvrons au niveau des EFI car l’amélioration des conditions d’enseignement dans ces écoles passe nécessairement par le renforcement des capacités qui doit être articulé à du matériel. C’est pourquoi dans le cadre du Pave, nous avons commandé pour chaque EFI du matériel de Bureau et du matériel Informatique. Toutes les 11 EFI du Sénégal seront bientôt connectées à Internet tout comme le parc de chaque EFI sera renforcé de 20 ordinateurs. Ce qui fera au total 40 ordinateurs pour chaque EFI en plus des 20 premiers ordinateurs du Pave 1. Avec des salles Informatiques qui respectent les normes. Tout sera fin prêt normalement au mois de Décembre. C’est le combat que nous menons pour gagner la bataille de la qualité à laquelle le chef de l’Etat et le Ministre de l’Education tiennent tant.
-Quid du portail Internet des volontaires que vous avez mis en place et dont certains disent que c’est une véritable révolution ?
En fait, nous avons mis en place un portail Internet dont l’objectif vise trois axes : la formation, la communication et l’échange. Echanger et mutualiser des expériences au niveau du forum, informer sur les missions du projet, la formation initiale et continuée, la présentation du dispositif de la formation dans les EFI, le bilan d’étape du taux brut de scolarisation (TBS) de genre, des résultats scolaires, d’amélioration des conditions d’enseignement etc. Par exemple aujourd’hui les affectations des volontaires de la 13e génération sont disponibles sur ce site (www.volontaires.sn). Et tout cela s’inscrit dans la volonté du Président Wade de faire passer le budget de l’école de 16 % en 1999 à 40% de nos jours. Notre mission et notre devoir donc, c’est de booster aux côtés du ministre de l’Education cette généreuse idée du Chef de l’Etat qui à toujours estimé que le meilleur investissement doit se faire au niveau des jeunes et surtout de l’école en général. Nous nous réjouissons d’arriver aujourd’hui à cela même s’il reste encore beaucoup à faire. Donc, ce portail est tout à fait disponible. Autre volet innovant et non des moindres, c’est la plate-forme techno pédagogique d’enseignement à distance des volontaires ou le « e-learning » constituée de ressources humaines, des catalogues de cours permettant de s’appuyer sur la force du miltimédia afin de prodiguer des cours à distance aux enseignants avec des textes, des sons et de la vidéo en temps réel pour donner à l’enseignant, quelle que soit sa position, toutes les données pédagogiques dont il a besoin pour ses activités d’enseignement en intra comme extra muros et même pour le CEAP et CAP.
-Pour le bilan à mi – parcours, quel message avez-vous à lancer aux volontaires et maîtres contractuels ?
Je tire un grand chapeau à ces hommes et femmes qui ont permis de faire passer le taux brut de scolarisation de 54% en 1995 à 83% en 2007, c’est capital. C’est vrai qu’il nous reste 17% à aller chercher pour atteindre la scolarisation universelle, mais avec l’engagement patriotique des enseignants la collaboration des partenaires que je salue au passage, et surtout la générosité du Président de la république accompagné de son ministre de l’Education qui est un homme de cœur et du système, je ne désespère point que bientôt mon pays sera cité parmi les meilleures références au monde. Encore que mettre 40% du budget dans l’éducation, il faut le faire. Tous doivent travailler dans ce sens pour une école sénégalaise performante
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