Le ministre de la Santé, Modou Diagne Fada, a effectué hier, une visite de travail dans trois Etablissements de santé de Dakar. Le relèvement du plateau technique, le paiement des dettes, l’amélioration des conditions de travail sont, entre autre, les doléances posées par les responsables des différents services visités par la délégation ministérielle.
« Non à la fermeture de la maternité ». « Nous voulons travailler ». Tels ont été les slogans qu’on pouvait lire sur les pancartes des travailleurs de l’hôpital Le Dantec. Devant la porte de la maternité, des femmes, tout de blanc vêtues, ont accueilli à leur manière le ministre. Selon l’une d’entre elles, les maux de cet Etablissement de santé sont multiples. « Cet hôpital est un patrimoine national. Il ne mérite pas le sort qui lui est actuellement réservé », a-t-elle souligné. Et d’ajouter que le ministre doit s’investir pour faciliter la reprise des activités de la maternité.
Auparavant, la délégation ministérielle a visité le service bactériologique et l’Association des hémodialyses et insuffisants rénaux (Ashir).
Selon le Secrétaire général de cette association, Papa Ibrahima Diaw, la prise en charge des malades d’hémodialyse n’est pas encore effective.
« L’association a établi un plan d’actions qui devrait être mis en œuvre dès les premiers jours de l’année 2010 », a-t-il rappelé. Avec une capacité d’accueil de 1.000 lits, l’Hôpital Aristide Le Dantec traîne une dette de 1.732 309 391 de FCfa, pour seulement une recette de 836.278.157 FCfa en 2008. Le ministre a indiqué que la volonté politique des autorités est réelle. « Il faut revisiter le plan « Sésame ». A mon avis, ses ailes sont plombées », a-t-il noté.
Mêmes difficultés
Les hôpitaux de Fann et Albert Royer vivent les mêmes difficultés. Ils ont aussi reçu la délégation du ministre de la Santé. Si pour le premier nommé la vétusté des locaux et la faiblesse du plateau technique et l’endettement sont déplorés, pour l’Hôpital des enfants, Albert Royer, les responsables ont dénoncé l’absence d’un service d’accueil et du matériel. Dans sa réponse, le ministre a fait savoir que cette visite permet de recenser les besoins pour élaborer une requête de financement avec l’aide du ministère de la Coopération internationale.
« L’Etat a beaucoup d’ambitions, mais ne peut pas tout faire à lui seul. C’est pourquoi nous devons nous orienter vers la coopération internationale afin de doter nos hôpitaux de certains équipements nécessaire pour la prise en charge des malades », a-t-il souhaité.
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