Le ministère de la Santé et de la prévention médicale, la coopération japonaise ou Jica, l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (Endss) et des agents médicaux de la sous-région se sont réunis à Saly-Portudal, les 1 et 2 août 2006, pour aborder la question des personnels de santé dans les structures sanitaires. Le constat de leur déficit a pris une bonne place au cours de la rencontre axée sur le thème « Adéquation de la formation du personnel de santé aux besoins de santé de la population». Une préoccupation majeure pour les autorités de la santé qui semblent voir le remède miracle dans la contractualisation.
Le travail entrepris par la coopération japonaise depuis novembre 2001 et devant prendre fin en octobre 2006 au niveau de la santé, centré sur le renforcement des capacités pour le personnel de santé, surtout les infirmiers et les sages-femmes a été le prétexte de la rencontre de Saly-Portudal. A la veille de la fin du projet en effet, un regard est jeté sur l’évaluation des acquis et des contraintes. Au centre du diagnostic, semble se trouver une question de fond liée aux voies et moyens du Sénégal pour pérenniser ladite expérience. Concernant la formation du personnel, un responsable de la santé interrogé se rabat sur l’Endss et les centres régionaux de formation en plus des écoles privées pour les voir jouer un rôle important afin de pallier le déficit de personnel. Selon le responsable de la formation et de la prévention médicale, la rencontre de Saly reste une étape très importante. Pour lui, la fin de l’appui au développement des ressources humaines avec la Jica axé autour des trois volets (formation initiale, formation continue et santé communautaire) est le mobile de la conférence internationale de Saly qui convie des africains de la sous-région et ceux des autres parties du continent. A l’en croire, les objectifs assignés à la rencontre sont l’identification des obstacles et difficultés qui s’opposent à une parfaite adéquation des besoins de formation à la capacitation des personnels de santé.
Eizen Irei, le représentant résident de l’agence japonaise de coopération internationale (Jica) au Sénégal a soutenu que, parmi leur domaine d’intervention prioritaire figure la santé. En ce sens, sa structure s’est investie en relation avec les autorités ministérielles de la santé dans la formation des personnels, surtout les assistants de santé communautaire. Et le responsable de soutenir que la santé dans le monde rural reste une grande préoccupation pour son institution. il espère en fait que l’expérience acquise en matière de santé communautaire va être démultipliée par les partenaires sénégalais sur l’ensemble des régions du pays. Et E Irei d’avancer que « la démarche suivie va être d’un appoint capital pour les burkinabé, nigériens, gabonais et béninois qui ont participé à l’atelier ».
Yankhoba Sow directeur des ressources humaines chargé de la formation au ministère de la Santé et de la prévention médicale s’est quant à lui appesanti sur l’intérêt de son département pour l’atelier. A l’en croire, les pays africains représentés et les responsables des écoles de formation des agents de santé à Saly sont tous confrontés à la même contrainte : le déficit de personnels de santé qualifiés. Pour lui, il faut asseoir des stratégies au niveau sous-régional en vue de résoudre ce délicat problème. En ce sens, le Sénégal qui a été un pays-phare en matière de formation en santé bien avant les indépendances, peut servir de moteur et d’impulsion.
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