"Je lance un appel pressant au
gouvernement du Sénégal et au MFDC, pour qu’ils bannissent tout acte de
guerre, tout affrontement armé et toute violence inutile, afin de
privilégier, par la palabre et le dialogue, une solution politique
durable et définitive au conflit en Casamance", a déclaré Mgr Mamba.
Il participait à une cérémonie de présentation des vœux du diocèse de
Ziguinchor au gouverneur de la région, Cheikh Tidiane Dieng. Aussi
a-t-il exhorté le gouvernement et le MFDC "à faire preuve de courage,
pour poursuivre les efforts de dialogue et les pourparlers déjà
commencés".
"Je suis persuadé que la victoire de la paix est au bout de cet effort
de dialogue et de négociation", a soutenu l'évêque de Ziguinchor.
Il souhaite que la Gambie et la Guinée-Bissau, voisins du Sénégal,
aident le gouvernement sénégalais et le MFDC à "trouver des solutions
viables et définitives, qui respectent la souveraineté de chacun des
pays respectifs et garantissent la paix dans la sous-région, la
solidarité entre les peuples, et un développement solidaire".
Tous les citoyens sénégalais doivent être "des artisans de la paix et de
la réconciliation, chacun à son niveau, et là où il se trouve", selon
Mgr Mamba.
"Beaucoup de Sénégalais se sont servis de ce conflit casamançais comme
d’une arme fatale, pour régler leur compte à certains Casamançais, en
les traitant de rebelles. Cela a valu à certains de graves ennuis",
a-t-il dénoncé, citant le cas du jeune Antoine Robert Sambou du village
de Mlomp, dans la région de Ziguinchor.
Ce jeune homme est décédé en juillet dernier des suites de ''mauvais
traitements'' imputés à des militaires cantonnés à Pointe Saint-Georges,
dans la région de Ziguinchor.
"Le cas le plus récent, c'est est celui d'Elie Jean-Bernard Diatta.
Accusé de faire partie de la rébellion, il a été suspendu de son travail
par un ministre de la République. Et jusqu’à ce jour, il n’est pas
rétabli dans ses droits", a révélé l’évêque de Ziguinchor.
"Ces pratiques, qui ont prospéré [...] et alimenté la rébellion, doivent
cesser, pour que soit favorisée la concorde nationale", a-t-il
souhaité.
Il a souligné la nécessité de "nous inscrire tous dans une vaste
entreprise de conversion et de changement des mentalités, en quittant
compromissions et divisions, magouilles et mensonges, âpreté au gain et
duplicité, intérêts personnels et cupidité".
Paul Abel Mamba a aussi invité les organisations non gouvernementales
(ONG) à "travailler en synergie" avec les autres structures, "pour
capitaliser les acquis et apporter humblement leur précieuse pierre à la
reconstruction de la paix en Casamance".
Le gouverneur de Ziguinchor, Cheikh Tidiane Dieng, a salué l’"accalmie
relative" qui prévaut dans la région, en précisant qu’"il y a eu moins
de violences et d’accrochages" entre l’armée et les combattants du MFDC,
en 2013.
"Cette accalmie signifie le retour d’un sentiment d’assurance, par
rapport à l’insécurité qui a sévit depuis plus de 30 ans dans la région
méridionale du pays. Cette accalmie correspond à l’attente des
populations", a souligné Mgr Mamba.
Il a invité les protagonistes à "poser les jalons d'un meilleur aboutissement du processus de paix".
M. Dieng a salué l’implication, dans la résolution du conflit, des
"bonnes volontés", en citant l’évêque de Ziguinchor, l’imam de Bignona,
El Hadji Fansou Bodian, les membres de la Plateforme des femmes pour la
paix en Casamance (PFPC), du Groupement de réflexion pour la paix en
Casamance (GRPC) et du projet dénommé Dynamique de paix en Casamance.
"La paix est le fruit des actes et des comportements de chacun. La paix
n’est pas l’apanage du gouvernement et du MFDC. C’est l’apanage de toute
la population", a souligné Cheikh Tidiane Dieng.
Il estime que l'Etat du Sénégal doit prendre et mettre en œuvre "des
mesures d’accompagnement" des populations du Sud, pour rétablir la
stabilité politique dans le Sud.
Le Projet du pôle de développement de la Casamance (PPDC) -financé par
l'Etat du Sénégal et la Banque mondiale - est l'une de ces mesures,
selon M. Dieng.
La Casamance - les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor réunies - est
le théâtre d’un conflit armé depuis 1982. Des combattants du MFDC
s’affrontent souvent avec l’armée.
Ce conflit est à l'origine de plusieurs morts dans les rangs de l’armée
comme chez les rebelles et les populations civiles. Il freine le
développement économique du Sud du pays, qui regorge d’énormes
potentialités touristiques et agricoles.
20 Commentaires
Ok
En Janvier, 2014 (16:35 PM)Osez
En Janvier, 2014 (16:39 PM)vous êtes le mal du senegal !
Az
En Janvier, 2014 (16:44 PM)Pacifist
En Janvier, 2014 (16:54 PM)Nts
En Janvier, 2014 (17:17 PM)Un Senegalais
En Janvier, 2014 (17:31 PM)VOUS LES PUBLIEZ AVANT DE LES MASQUER
VOUS NOUS DONNER L'APPARENCE D'UN SITE ANTICHRETIENS SURTOUT CATHOLIQUES
ET VOUS UTILISEZ CE oser POUR DIR DU MAL DE LA MAJORITE DES SENEGALAIS (cotholiques + GRANDE PARTIE DES SENEGAIS)
FAITES GAFF VOUS POUVER ETRE SENSURER UN JOUR
LE CAS DE VOTRE SITE A ETE EVOQUE AILLEURS
Rébellion
En Janvier, 2014 (17:32 PM)Non Diamacoune ne l'a jamais fait.
Le Kto
En Janvier, 2014 (18:05 PM)Publier quelque chose en rapport avec l’Église pour ensuite venir nous insulter? Le Sénégal Appartient aux Sénégalais et nous Chrétiens, nous ne devons rien à personne car nous sommes chez nous!
Guiss Guiss
En Janvier, 2014 (18:59 PM)Fidel
En Janvier, 2014 (20:49 PM)Kebanding
En Janvier, 2014 (22:14 PM)Merci NTS , au moins toi tu comprends le jeux de dupe de l'église dans ce conflit MFDC et Armée du Senegal .
Je me demande parfois pourquoi L’État se laisse faire.
Ils sont derrière ce conflit et après essayent de nous pomper l'air en jouant les sapeurs pompiers.
Heuye
En Janvier, 2014 (22:26 PM)Lo Leer
En Janvier, 2014 (22:34 PM)Jannoot
En Janvier, 2014 (23:53 PM)Atioom
En Janvier, 2014 (23:58 PM)Le 12 août 1839, c’est le Gouverneur Charmasson qui écrit au Directeur des Colonies : « La Casamance ne nous appartient pas ».
Jusqu’à cette date la Casamance n’était pas française, encore moins sénégalaise. Cette liste des traités entre la France et la Casamance édifiera les débats :
•29 mars 1828 : Traité de Brin et traité de Hitou
•30 mars 1828 : Traité de Djibonker
•22 janvier 1836 : Traité de Kagnout
•24 mars 1837, 3 avril 1838 et 13 mars 1848 : Traités de Sédhiou
•1 avril 1837 : Traité de Djembéring
•25 mai 1849 : Traité avec Ndura Camara (un de mes grands-parents)
•4 février 1850 : Traité de protectorat avec le Boudhié
•25 mars 1851 : Traité de Kagnout et de Simatit
•27 juin 1852 : Traité de Kabrousse
•1 novembre 1854 : Décret séparant Gorée des dépendances du Sénégal
•6 avril 1860 : Traité de Mloup Kassa
•5 mai 1860 : Traité de Thionk Essyl
•6 mai 1860 : Traité de Wangaran
•19 mai 1860 : Traité de Kajinol
•13 juin 1860 : Traité de Koulaye
•17 juin 1860 : Traité des Karones
• 19 juin 1860 : Traité des Bliss
•22 juillet 1860 : Traité des Bandials
•7 octobre 1860 : Traité de Mangagoulack
•10 octobre 1860 : Traité de Tendouck
•14 février 1861 : Traité du Souna Karantaba
•16, 17 et 21 avril 1865 : Traités des Diolas
•30 avril 1865 : Traité de Djembéring
•19 janvier 1873 : Traité du Souna, de Pakao, du Boudhié et du Yassine
•12 octobre 1882 : Décret reconnaissant et réorganisant le district de Casamance et ses frontières naturelles.
•3 novembre 1883 : Traité de protectorat avec Moussa Molo Baldé
•26 mars 1891 et 7 mai 1893 : Traité de protectorat avec Fodé Kaba Doumbouya
Jamais nos ancêtres ont signé un traité avec le Sénégal. La Casamance est bien avec le Sénégal mais anon dans le Sénégal.
Casa Love
En Janvier, 2014 (01:42 AM)Karambenor
En Janvier, 2014 (09:28 AM)trop de jalousie et d'hypocrisie entre fils de cette même région
prenons l'exemple de nos parents nordiste toujours soudés dans la fraternité et l'entraide
Boulawayo
En Janvier, 2014 (10:01 AM)NOS CHEFS RELIGIEUX NE MÉRITENT PAS Á CHAQUE FOIS DE LEURS SORTIE DANS LES MÉDIAS DES INSULTES.
DES CALOMNIES. LE SENEGAL A SES VALEURS INTRÉSEQUES. DONC SE REFUGIER DERRIÉRE SON ORDINATEUR
ET INSULTER. MONTRE Á QUEL POINT NOUS IGNORONS LES NOBLES CONSEILS DE NOS GUIDES RELIGIEUX.
LA PAIX EST UN COPORTEMENT .
Maïmoune
En Janvier, 2014 (11:15 AM)Cane
En Janvier, 2014 (14:46 PM)QUAND A MAIMOUN, TOUT D'ABORD JE NE SUIS PAS CASAMANCAISE MAIS SI L'ARMEE SENEGALAISE ETAIT CAPABLE DE FAIRE DISPARAITRE LEURS PROPRES FRERES DE LA CASAMANCE POURQUOI ELLE TRAINE? DEPUIS 1982 JUSQU'A PRESENT. LA CASAMANCE N'EST PAS N'IMPORTE QUELLE TERRE MEME ton President y remettra ces plumes.
JE PRIE A TOUS LES CHRETIENS DE NE PLUS REPONDRE L'ANE D'OSEZ SINON VOUS DEVENEZ COMME ELLE OU LUI OU JE NE SAIS QUOI. CA REPETE LES MEME CHOSES. le silence tue l'insolent.
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