NETTALI.NET - Victime du chantage de sa maîtresse, la veuve A. Bakhoum et de son ami, le marabout, B. Sath qui ne voulait pas que son épouse soit au courant de son infidélité, a dû se faire soutirer de l’argent longtemps par ces derniers, avant de se décider, un jour, à porter l’affaire devant la justice. Jugés ce mercredi, les deux complices, A. Bakhoum, mère de 7enfants et M. Loum, son acolyte, à 2 mois de prison ferme pour association de malfaiteurs, escroquerie et usurpation de fonction pour Loum.
Si B. Sath n’avait pas perdu toute sa fortune, il n’aurait certainement pas traîné ses maîtres chanteurs en justice. En effet, à la barre,ce plaignant était tellement gêné qu’il n’a pas voulu raconter les faits dans leur intégralité. Il a toutefois fallu la perspicacité de l’un des assesseurs du président de l’audience pour que ce marabout consente à reconnaître qu’il a entretenu des rapports sexuels avec une femme qui n’est pas la sienne.
Revenant en détail sur les faits, il explique qu’il a fait la connaissance d’A. Bakhoum par le biais de M. Loum, un jeune qui le fréquente depuis des années. C’est dans ces circonstances, renseigne-t-il, que Loum un menuisier, reconverti en commerçant, lui propose de prendre la veuve comme seconde épouse.
Une proposition qui n’a pas dû déplaire au marabout, d’autant plus que la dame est comme lui, native de Kaoalock. Ainsi, de retour du Mali où elle se trouvait avec Loum, A ; Bakhoum rend visite au marabout. Après une première rencontre, les deux amoureux fixent un second rendez-vous. Cette fois-ci, dans la chambre d’un ami de B. Sath. La suite, révèle ce dernier : « nous avons entretenu des rapports sexuels ».
Et, c’est à partir de là que le calvaire du marabout a commencé puisque, dès le lendemain M. Loum l’a appelé au téléphone pour l’informer qu’A. Bakhoum a été agressée et a les côtes cassées, lorsqu’elle revenait de chez lui ( le plaignant). Sur ce, B. Sath rapplique au dispensaire de Keur Mbaye Fall et remet un billet de 5.000 francs à la dame.
M. Loum qui trouvait cette somme modique, murit ainsi un plan pour dépouiller le marabout. Quelques jours plus tard, se faisant passer pour le nommé « Docteur Ndiaye », il appelle ce dernier pour lui réclamer la somme de 200.000 francs. « A. Bakhoum est dans une situation critique et que, suite aux coups reçus, au cours de son agression, elle souffre de problèmes urinaires qui nécessitent une sonde », raconte le plaignant.
Poursuivant, il ajoute que « Docteur Ndiaye » qui n’est personne d’autre que M. Loum, lui a encore réclamé la somme de 200.000 francs pour couvrir les frais d’avortement, étant entendu que cette dernière est enceinte. Loin de s’en limiter là, M. Loum se fait cette fois ci passer pour un commandant de gendarmerie, en l’occurrence « Commandant Sène ».
Ce dernier appelle Sath et lui indique que la dame avait été arrêtée, jugée et condamnée à 2 ans ferme pour tentative d’avortement. « Commandant Sène » menace alors de l’arrêter s’il ne débourse pas la somme de 900 000 francs pour la commission de deux avocats, afin de la tirer d’affaire.
D’autres sommes seront versées par le marabout qui a même été obligé de vendre l’unique terrain qu’il possédait, de même que la chaine en or de sa femme, d’une valeur de 175 000 francs. Ainsi, après avoir évalué son préjudice à 2.025.000 de francs Cfa, il s’est résigné à saisir la police de Pikine.
Si face aux policiers, les prévenus ont reconnu les faits, à la barre, ils ont clamé leur innocence. Entendue la première, A. Bakhoum a soutenu n’avoir reçu du plaignant qu’un montant de 40.000 francs. « Il m’a remis 5.000 francs, lorsque je lui ai rendu visite. La seconde fois, c’était quand j’étais à l’hôpital où il m’a encore offert 5.000 francs. La troisième fois, c’est Loum qui m’a apporté 30.000F en me disant que c’était un cadeau de B. Sath », a déclaré la dame.
Quant à M. Loum, il soutient n’avoir reçu de la part du plaignant que la somme totale de la somme de 100. 000 francs. « Il m’a offert gracieusement ce montant pour que je puisse voyager. Il voulait me remercier du fait que je lui ai présenté A. Bakhoum », se défend Loum précise qu’il ne s’est jamais présenté comme un docteur ou commandant.
Le parquet a requis l’application de la loi, alors que les avocats d’A. Bakhoum ont plaidé la relaxe au bénéfice du doute, soulignant que la dame est aussi une victime.
10 Commentaires
Katy
En Février, 2011 (16:36 PM)Reply_author
En Août, 2021 (08:50 AM)Pepe
En Février, 2011 (17:00 PM)Golo
En Février, 2011 (17:07 PM)Sossofine
En Février, 2011 (17:14 PM)Kaolack
En Février, 2011 (17:16 PM)Fil
En Février, 2011 (17:58 PM)Halpoular
En Février, 2011 (18:07 PM)Wap
En Février, 2011 (22:18 PM)Silverblack
En Février, 2011 (08:04 AM)Jahguide
En Février, 2011 (16:14 PM)Participer à la Discussion