Le Marché MARCHE SOUMBEDIOUNE «Les gros poissons dorades, thiofs, yakhs, font courir les fidèles»

Sur les étals du marché de Soumbédioune, les poissons bien achalandés s’offrent aux regards des visiteurs et clients. Les pirogues sont rangées le long de la rive, certaines sont déjà vidées de leur contenu, d’autres attendent de l’être. Les poissons sautillent, les uns plus gros que les autres. Le pêcheur Pape Guèye engage un marchandage avec une cliente qui voudrait les 5 plus gros de la pirogue, mais les deux parties ne sont pas tombées d’accord sur le prix. Finalement, Pape cède et les lui vend à 30 000 FCfa. «C’est toujours comme ça. Dès fois, on vend à perte.

Cette dame est ma cliente, c’est moi qui lui vends des  poissons. Donc, je ne peux pas refuser de lui vendre à ce prix surtout qu’avec le ramadan, tout est cher», explique-t-il en se tournant vers un homme avec qui il échange une poignée de mains et se dirige avec lui vers l’eau. Akou Mbengue, dans sa robe wax de couleur verte sombre, regarde ses tas de poissons en quête de potentiel client. «Les poissons  sont chers, c’est la saison des pluies, il y a du vent en mer, c’est ce qui fait que les poissons sont devenus rares. Les clients préfèrent les gros poissons comme les dorades, les thiofs,  les yakhs. Ce sont ceux qui sont les plus prisés en cette période de ramadan», renchérit-elle. Le soleil commence à disparaître petit à petit et le bruit des vagues se fait entendre. «Nous sommes là pour acheter des poissons, mais c’est cher, il y a 15 jours, on avait acheté la caisse à 30 000 FCfa, mais aujourd’hui on l’a achetée à 50 000 FCfa. C’est dur, mais avec le ramadan, on est obligé parce que nous préférons les gros  poissons», sourit monsieur Dieng. Et, madame Dieng hoche la tête  en  signe d’approbation. Au loin, le soleil se couche, mais le marché est toujours bruyant.