Wade devra repasser. Le prix Nobel de la paix 2010 a été décerné ce vendredi à l’opposant chinois Liu Xiaobo. Le chef de l’Etat qui ne rêve que de ce Graal n’a pas épaté le Comité d’Oslo qui décerne la prestigieuse distinction.
Le président sénégalais rate encore le coche malgré son activisme au niveau international dans des actions de médiations, notamment pour la libération de prisonnières (Clotilde Reiss)française et américaine qui avait été retenues en Iran. Si pour l’américaine, les choses n’ont pas eu un écho retentissant, la réclamation bruyante de la libération de la Française a suscité une vive polémique. La France ayant minimisé l’intervention de Wade et estimé que celle du président brésilien aurait été décisive.
Wade vise tant le Nobel de paix qu’il n’avait pas hésité l’année dernière a confier qu’il méritait plus ce prix que le président américain Barack Obama désigné en 2009.
A couteaux tirés avec son opposition interne, en butte à l’instabilité indépendantiste en Casamance, moins brillant que le président Burkinabé Blaise Campaoré dans les médiations en Guinée et Côte d’Ivoire, Wade n’a pas trop d’arguments à faire valoir auprès du Comité d’Oslo. Il est d’autant plus loin de cette distinction qu’il veut au terme de deux mandats s’accrocher au pouvoir, à la faveur de modifications de la constitution, et avec l’intention inavouée et manifeste d’instituer une « succession monarchique » par le biais de son fils Karim, déjà superministre du gouvernement par la grâce du père-président.
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