Près de 600 espèces d’oiseaux vivent aujourd’hui au Sénégal, sur les 9 000 recensées au plan mondial. Cela ressort des propos du Colonel Abdoulaye Ndiaye, président du Congrès Pan-Africain d’ornithologie (Paoc), ce lundi 17 octobre 2016, à Dakar. C’était à la cérémonie officielle de lancement de la 14e édition de cette rencontre internationale présidée par le ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Intervenant à la sortie de cette cérémonie de lancement, le Colonel Ndiaye a indiqué qu’au Sénégal, les ‘’Ornithologues’’ (spécialistes des oiseaux) font un comptage régulier tous les 15 janvier pour avoir des estimations le long des couloirs migratoires de l’Atlantique Est. Il a souligné que l’arrivée en nombre suffisant des oiseaux dépend en grande partie de l’habitat. «S’il y a d’habitats favorables, les oiseaux ne viennent pas. (…). Actuellement les enjeux de taille, c’est les changements globaux, quels sont les effectifs des populations ? Comment avoir des bases scientifiques ?, entre autres. Ce sont des éléments scientifiques qu’on va donner aux décideurs qui pourront prendre la bonne décision», prévient le président du Paoc 14.
Lui trouve, qu’«il était important de pouvoir réfléchir sur ces questions», d’où la tenue ce congrès. Il note que «tous les résultats pendant ces derniers 4 ans, ont été amenés, présentés, partagés et consolidés. Ces résultats vont être publiés pour être sûr que chacun pourra prendre une base scientifique acceptable», dit-il.
Après avoir défini l’ornithologie comme étant la science des oiseaux, le Colonel Ndiaye regrette qu’elle soit «la plus étudiée et la moins connue. Les oiseaux sont très importants, mais mal connus malheureusement. Ils constituent un élément de taille comme bio-indicateurs et permettent de réguler un peu les problèmes que nous connaissons sur le plan écologique. Je prends seulement les criquets pèlerins. 3 criquets sur 4 sont contrôlés par les oiseaux au niveau des essaims. C’est peut-être le quart qui vient. Et si on avait laissé un peu ces criquets pèlerins, vous voyez un peu sur le domaine agricole... C’est important d’avoir ce soubassement scientifique avant de prendre la bonne décision», a précisé le Colonel Abdoulaye Ndiaye.
Youssoupha MINE
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Anonyme
En Octobre, 2016 (22:21 PM)Participer à la Discussion