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Le service d’hygiène déclare la guerre aux marchands en délicatesse avec… l’hygiène

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Le service d’hygiène déclare la guerre aux marchands en délicatesse avec… l’hygiène

Une recrudescence des intoxications et des maladies transmises par des aliments, une détérioration de la qualité de la nourriture, surtout celle vendue sur les lieux publics… Face aux ravages provoqués par la mauvaise qualité des aliments, le Service national d'hygiène a décidé de sortir les grands moyens… En plus de procéder à de vastes opérations de contrôle, ses agents exigent désormais un certificat médical. 

 
Les habitudes alimentaires ont considérablement évolué dans de nombreux pays comme le nôtre au cours de ces dernières années. Et de nouvelles techniques de production alimentaire se sont développées en conséquence. C’est ainsi que toutes sortes de produits alimentaires dont la vente doit être en principe réglementée sont commercialisés dans les rues et à ciel ouvert qu’il s’agisse de pain, de gâteaux ou autres pâtisseries, de jus de fruits, de boissons gazeuses, beurre, fromage, œufs… Il suffit de faire un tour dans les marchés informels pour voir toutes sortes de produits alimentaires vendus à l’air libre et sans aucun respect pour les normes d’hygiène les plus élémentaires. Dans les rues, les trottoirs, les garages, les pistes latéritiques des quartiers, aux abords des marchés populaires, à la sortie des restaurants ou des hôpitaux, aux arrêts de bus …
 
 partout où existe un petit espace, des marchands de produits alimentaires se sont installés pour proposer toutes sortes de denrées aux passants. Des denrées mal conservées, offertes dans des emballages à l’hygiène douteuse, proposés à l’air libre, souvent au milieu d’une nuée de mouches… Pas étonnant, dans ces conditions, que les cas d'intoxications alimentaires soient légion. Le plus étonnant, pourtant, c’est que ces aliments, bien que vendus dans des endroits particulièrement sales comme à côté des décharges d’ordures, attirent beaucoup de clients. Et ce, encore une fois, malgré le manque d'hygiène de ces lieux. 
 
 
Les consommateurs se régalent goulument et s’empiffrent joyeusement, ne prêtant guère attention aux mouches et autres insectes qui pullulent. Sans compter la poussière qui s’entasse sur les marchandises le plus souvent sucrées. Les marchands vendent et les consommateurs achètent tout et n’importe quoi, pourvu qu’ils puissent se remplir le ventre ou étancher leur soif. Ce petit commerce de denrées alimentaires permet certainement de faire vivre des familles à faibles revenus mais cela justifie-t-il le non-respect des conditions d’hygiène et l’exposition des produits à la pollution et à la chaleur? « Non », répond d'emblée le chef de la brigade départementale d'hygiène de Dakar. 
 
En effet, à en croire l'adjudant-major Alla Ngom, partout à travers le territoire national, les agents d'hygiène sont à pied d'oeuvre pour assurer l'effectivité du contrôle des denrées alimentaires. Selon ses explications, « la loi et la santé exigent le respect des conditions d’hygiène comme l’installation du commerce dans des lieux propres, éloignés des sources d’infections et de pollution, pour diminuer les risques d’intoxications »
 
 
. Mais entre la loi et la réalité du terrain… Car les produits alimentaires continuent d'être vendus dans de mauvaises conditions, le plus souvent néfastes pour la santé. En effet, les commerçants qui mettent ainsi la santé du consommateur en péril, préfèrent l’argent au détriment de la santé et parfois de la vie des autres… Ainsi, un contrôle efficace de l'hygiène est donc essentiel pour éviter les conséquences négatives de la vente de ces denrées sur la santé publique et sur l'économie. Certes, des campagnes de sensibilisation sont organisées souvent, et des contrôles inopinés effectués. Mais l'ignorance et la pauvreté aidant, le temps passe et on oublie. Le laxisme fait le reste, jusqu'à l'implantation de restaurants à ciel ouvert,véritables dangers pour les ventres fragiles. Des endroits où il est très facile d’attraper une diarrhée pernicieuse. Lorsqu'on observe le comportement des vendeurs de sandwichs et autres sucettes et beignets dans nos rues, l'on comprend la tragédie quotidienne dans laquelle vivent les Sénégalais tenaillés par la faim. 
 
Et chaque jour, c’est miracle si les consommateurs ne contractent pas une intoxication alimentaire ! L’espoir est permis toutefois puisque, selon le chef de la brigade d’hygiène de Dakar, ses services ne vont plus tolérer ces libertés que prennent les vendeurs avec l’hygiène et la propreté. D’après notre interlocuteur, en effet, « chaque jour, nos agents sont sur le terrain pour contrôler l'effectivité des règles d'hygiène dans les lieux de fabrication, de production, de préparation et de vente des denrées alimentaires pour éviter le infections et les intoxications alimentaires et sauvegarder la salubrité des denrées alimentaires ». 
 
 
La réglementation exige certes l'obtention d'un certificat médical pour exercer dans la vente des aliments directement voués à la consommation, mais les restaurateurs et autres vendeurs peu scrupuleux n'en ont cure. Trop souvent, ils s'abstiennent de tout examen médical. Or, comme l’explique l’adjudant-major Alla Ngom, « ces gens-là qui sont chargés de manipuler les denrées alimentaires au cours de leur collecte, préparation, traitement, transformation, emballage, conditionnement, transport et même distribution sont astreints à une visite médicale périodique sous la responsabilité de l'employeur par un médecin établi régulièrement au Sénégal. C'est un médecin habilité qui doit procéder à la visite médicale des personnes qui manipulent ces denrées alimentaires », insiste-t-il. 
 
 
Selon le chef de la brigade départementale de Dakar, « c’est une option de prévention dynamique offensive chez l'individu » car, confie-t-il, « il peut y avoir des maladies surtout chez les personnes qui sont atteintes d'une infection cutano-muqueuse. Ces personnes peuvent transmettre certaines maladies. Et pour éviter cette transmission, on a,par mesure de précaution et de sauvegarde, exigé une visite médicale. Donc, il faut qu'il y ait un examen clinique complété par un examen bactériologique qui va certifier que la personne est indemne de toutes maladies contagieuses cliniquement ou bactériologiquement décelables » avant que la personne ne puisse vendre des denrées alimentaires au public. 
 
 
D’après l’adjudant-major Alla Ngom, il s’agit là d’ « une option de précaution primaire. C'est-à-dire qu'il faut prendre des mesures de police d'hygiène en la matière pour éviter l'apparition et le développement de certaines maladies susceptibles de transmission aux consommateurs ». La mesure a le mérite de sensibiliser l'opinion sur les dangers réels de l'alimentation de la rue mais aussi de sanctionner tous les contrevenants. « L'article L49 de la loi 83-71 du 5 juillet 1980 exige les visites médicales pour les personnes qui sont dans les bars, les restaurants, les boulangeries, dans les boutiques et toutes celles qui sont en contact permanent avec les denrées alimentaires. La sanction est apportée par l'article L75 du même code. 
 
Elle est de 9 000 à 18 000 francs ou de 5 jours à 1 mois d'emprisonnement. Donc si le gars ne peut pas payer ou refuse de payer, le juge du tribunal départemental est saisi pour l'application de la loi en la matière » poursuit notre interlocuteur. Cette mesure, si l’on en croit le chef de la brigade départementale d’hygiène de Dakar, s'applique à la chaîne alimentaire depuis la production primaire jusqu'à la consommation finale afin d'assurer la sécurité des aliments. 
 
Elle a pour but de protéger non seulement la santé du consommateur mais également celle du manipulateur de ces produits alimentaires. Et il s’agit là de « principes d'ordre public », dont nul ne peut déroger par conséquent, conclut l’adjudant-major Alla Ngom, chef de la brigade départementale d’hygiène de Dakar. Maïmouna FAYE


5 Commentaires

  1. Auteur

    Excellente Initiative

    En Mars, 2013 (13:55 PM)
    mais c'est comme vouloir retenir la mer avec ses bras ! la saleté ambiante, le manque d'hygiène des commerçants souvent crasseux sur eux-même et parlons aussi des restaurants , vaut mieux ne pas s'approcher de la cuisine, sale, ainsi que les cuisiniers et cuisinières. J'ai trouvé un cafard dans un plat de poisson et ce dans un "beau restaurant" du moins de façade et la facture salée ! Ils ont bien du courage les agents du service de l'hygiène, bon courage et surtout ne pas fermer les yeux ni le nez !
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  2. Auteur

    Rimbakhpapakh

    En Mars, 2013 (13:58 PM)
    Bravo! Surtout dans les aires de jeu comme les stades, les marches et les boutiques"naar".

    Les senegalais sont exposes quotidiennement aux bacteries. Les mouches, les souris porteuses de bacteries dans les boutiques se croupissent sur le pain destine a la consommation des senegalais pour ne citernque le pain. C'est un bon debut pour proteger les familles. Wassalam!
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    Auteur

    Seck

    En Mars, 2013 (14:10 PM)
    en regardant en ce qui se passe au senegal,on a l impression que salet et desordre sont synonimes de senegalais.L'etat doit prendre ces responsablites

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    Auteur

    Santé Publique

    En Mars, 2013 (14:51 PM)
    Le sujet est très vaste,mieux vaut prévenir que guérir,le SÉNÉGAL est devenu un souk a ciel ouvert ,il faut que la DÉMARCHIE que Satan wade et ses sbires ont instauré dans ce pays ,soit définitivement éradiquée .

    La nouvelle RÉPUBLIQUE pour un nouveau type de SÉNÉGALAIS passe par une refonte radicale des mentalités .

    L'avenir n'est pas seulement ce qui peut arriver ou ce qui a le plus de chance de se produire .il est aussi,dans une proportion qui ne cesse de croître ,ce que nous aurons voulu qu'il fut ,tant que nous n'aurons pas bien compris la liaison de toutes choses et l'enchaînement des causes et des effets ,on sera accablé par l'avenir,comment nous libèrer du fatalisme ...That si the question  :sn:  :sn: :sn

    OU VA LE SENEGAL???
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    Auteur

    Mme

    En Mars, 2013 (06:10 AM)
    C'est lde la paresse et de l'ignorance pure et simple. Ils faut sensibliser la population et former les enfants aussi.
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