Le territoire national sera redécoupé, selon Assane Diagne

Louga, 26 juil (APS) - Le ministre de l'Urbanisme et de l'Aménagement du territoire, Assane Diagne, a annoncé, mardi à Louga, le démarrage imminent par les régions de Kaolack et de Fatick du redécoupage du territoire national pour ''corriger une aberration'' qui fait que des communautés rurales empiètent sur le sol de certaines communes.

''C'est quasiment une aberration de voir que certaines communes sont étouffées dans leur extension par des communautés rurales'', a indiqué M. Diagne soulignant que c'est pour rectifier cette incompréhension liée à la délimitation précise de chaque territoire que le président de la République l'a instruit de procéder au redécoupage du territoire.

''La délimitation de la commune est visible alors que la communauté rurale est définie comme un ensemble de villages sans limites imprécises, sans bornes'', a déploré le ministre soulignant que les élus ruraux abusent de cet état de fait et essayent d'accaparer tout espace non inclus dans la commune voisine.

Le ministre de l'Urbanisme qui avait tenu une séance de travail avec les techniciens de la région à l'issue d'une visite de la Zone d'aménagement concertée (ZAC), du site de l'obsolète stade municipal ''Wattel'' devant abriter le stade régional, a déclaré que ''cette fois-ci nous allons redécouper mieux que dans le passé''.

A l'adjoint au maire de Louga, Mbaye Sall, qui avait souligné l'impossibilité de la commune de s'étendre parce que bloquée par une communauté rurale, le ministre a conseillé de ''réclamer auprès de ces élus des preuves +inexistantes+ de l'appartenance des terrains à sa collectivité''.

Par ailleurs, M. Diagne qui a rejeté la notion acceptée de rareté de terrains au Sénégal, a relevé que ''la superficie des villes ne fait pas 1% du territoire national, donc dire que le pays manque de terrains relève d'une aberration''.

''Il y a des terrains mais ils ne sont pas bien mis en valeur, pas bien lotissés, par conséquent il nous faut imaginer une nouvelle méthode d'approche pour régler les différents problèmes rencontrés dans les villes, a estimé M. Diagne rappelant l'adage selon lequel ''quand le bâtiment va tout va''.

''Le Sénégal n'est pas encore construit, il est en construction et il faut utiliser rationnellement les terrains qui ne manquent pas'', a soutenu le ministre non sans rassurer les membres de 33 coopératives d'habitat de la mise à disposition d'une enveloppe de 200 millions de FCFA pour le redémarrage des travaux d'aménagement de la première tranche de 30 ha de la ZAC de Louga.