Le Village d'enfants Sos fait état de 400 000 petits dans le besoin

Le village d'enfants Sos réputé pour ces actions au service de l'enfance, a tenu hier un point de presse pour faire part de son bilan en 30 ans d'existence. Créé en 1979, le village a récemment découvert à travers une enquête que 400 000 enfants étaient dans le besoin. Dans ce groupe vulnérable, figurent 30 000 orphelins au total.

Par une projection de film a été montré le rôle important que joue la structure d'accueil auprès des familles démunies et des enfants orphelins. Présent dans les régions de Dakar, Kaolack, Ziguinchor et Louga, il aide des centaines de jeunes en leur donnant un foyer et en assurant leur cursus scolaire, pour leur permettre de participer au développement de leur pays. Dans le film, trois personnes ayant bénéficié de la prise en charge du village d'enfants Sos ont été données en exemple. Il s'agit d'une infirmière devenue mère de famille, d'un étudiant qui est en quatrième année au Cesag et d'un architecte. Cet architecte du nom de Cheikh Tidiane Bâ, ayant bénéficié des grâces du village depuis qu'il a 16 ans, est aujourd'hui devenu un adulte de 45 ans. S'agissant des actions qu'il entreprend pour «payer sa dette», il les explique : «pour le moment, je n'ai pas pris d'enfant en charge, mais nous nous sommes constitués en association des anciens enfants du village et nous apportons notre participation pour l'épanouissement des pensionnaires lors des fêtes comme Noël».

Selon la directrice du village, Mme Salimata Gaye Diagne, ces résultats sont loin d'être satisfaisants puisque, pour elle, «aucun enfant ne devrait plus être dans le besoin». Dans le dessein de venir en aide à un maximum d'enfants, le village est en train de se doter d'un nouveau centre qui sera basé à Tambacounda et dont l'inauguration est prévue pour le 15 septembre prochain. La principale doléance de Mme Diagne reste le besoin de financement. «Le centre est financé par le Village d'enfants Sos international à hauteur de ses besoins, par l'Etat qui leur octroie des professeurs pour leurs écoles, par des Ong…». Étant donné la faible capacité d'accueil du village, la directrice demande de l'assistance à toute bonne volonté afin de pouvoir aider beaucoup plus d'enfants à se tirer de leur situation de vulnérabilité.