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LECONS A RETENIR DU NAUFRAGE : Nécessité d’un pacte pour le civisme et la citoyenneté

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LECONS A RETENIR DU NAUFRAGE : Nécessité d’un pacte pour le civisme et la citoyenneté

Le naufrage du bateau le « Joola » reste encore gravé dans les mémoires et interpelle les consciences. L’Entente des mouvements et associations de développement (Emad) a pris prétexte de la commémoration du sixième anniversaire de ce naufrage pour interpeller les citoyens afin de changer les comportements.

L’Entente des mouvements et associations de développement (Emad) a célébré, à sa manière, le sixième anniversaire du naufrage du bateau « le Joola » en organisant, hier, une conférence débat sur le thème suivant : « Six ans après le naufrage du Joola, qu’en est-il des comportements ? Qu’est-ce qui a changé ? Qu’est-ce qui reste à changer ? Comment faire ? ».

Dans son intervention, Abdou Khadre Guèye, président de l’Emad, a profité de « ce jour singulier » pour rappeler l’invitation du chef de l’Etat, au lendemain du naufrage, à une « introspection collective », mais qui, malheureusement, n’a pas été suivie d’effet, regrette-t-il. Il a aussi invité les gens à un changement de comportement pour éviter une nouvelle tragédie comme celle du « Joola ».

Pour Mohamed Fadel Guèye, maire du Plateau, il est important de construire des routes et des ponts, mais il est tout aussi important de construire un nouveau type de Sénégalais pétri de civisme. Nonobstant, il y a un « hiatus » entre la norme et ce que les gens font. « Nous savons ce que la loi et la coutume permettent et interdisent, mais nous ne le faisons pas », a pour sa part regretté El Hadji Kassé, le modérateur du débat. Toutes choses qui conduisent le sociologue Djiby Diakhaté à assimiler aux différents drames que connaît le pays à un « éternel retour », sous des formes différentes bien entendu. Il a dénoncé la forte présence des particularismes ethniques, religieux ou géographiques et les pratiques telles que le « masla », le « mougn » (tout accepter) et le « ndogalou yalla », attitude fataliste consistant à mettre tout sur le compte de la volonté divine et que la responsabilité de l’homme n’est en rien engagée.

Selon Diakhaté, ces genres de pratiques conduisent à des tragédies que nous connaissons. C’est pourquoi il plaide pour « un consensus éthique minimal ». Quant au député Cheikh Bamba Dièye, il parle d’une « faillite collective » dans la mesure où « personne ou en tout cas très peu de gens ont le souci du bien commun ».

Tout en reconnaissant que la source du mal c’est la pauvreté, M. Dièye exhorte l’Etat à prendre ses responsabilités, car si les comportements actuels continuent, il ne peut pas y avoir de développement et on n’est pas à l’abri d’un « deuxième Joola ». Mais puisque rien n’est encore perdu, l’Emad entend, dans le cadre de son « pacte pour le civisme et la citoyenneté », se lancer dans le « chantier de l’homme civique » pour la deuxième phase de son plan d’action prévu en 2009.


 



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