Des responsables du Syndicat national des convoyeurs de fonds et agents de sécurité (SYNACOFAS) ont relevé, vendredi à Dakar, les "conditions difficiles" dans lesquelles évoluent les travailleurs du gardiennage, avant d'inviter les autorités publiques à prendre des mesures pour sécuriser les emplois de ce secteur qui doit selon eux bénéficier de plus d'égard. "Sans nous, tout le reste du tissu économique est en danger. Nous veillons sur la sécurité des personnes et des biens. Nous veillons sur des sites aussi sensibles que les banques et les grandes sociétés, mais nous-mêmes, nous sommes en danger par la précarité de notre emploi", a alerté Jean Léopold Guèye, secrétaire général du SYNACOFAS. Il s'exprimait au cours d'un point de presse, au foyer de la Cité Comico à Ouakam, en présence de délégués syndicaux, de militaires à la retraite et de membres du SYNACOFAS, un syndicat qui regroupe également des sapeurs-pompiers et des gendarmes à la retraite. "Les membres de cette structure syndicale ont servi la nation au minimum pendant deux ans dans l'armée ou les corps assimilés, donc en retour, ils doivent bénéficier de la considération de l'Etat. Mais le constat est qu'ils sont laissés à eux-mêmes", s'est désolé Oumar Diop, ancien président de l'association des militaires à la retraite, qui a pris part à la rencontre. Revenant sur les conditions de travail des agents de sécurité, le secrétaire général de SYNACOFAS a fait part d'un certain nombre de difficultés auxquelles les travailleurs du secteur se trouvent confrontés. "Les agents de sécurité ont un salaire qui varie entre 25.000 et 40.000 FCFA. Ce n'est pas une vie ça", a-t-il notamment déclaré. "Les couvertures sociales, les charges médicales, n'en parlons même pas, a ajouté Léopold Guèye. Le plus grave encore est le fait qu'on court derrière les patrons avant de rentrer dans nos fonds. Les agents de sécurité ne sont pas en sécurité". Selon leur responsable syndical, ils "sont laissés à la merci des patrons de société de gardiennage qui profitent de la situation pour s'enrichir". "En plus, nous ne cessons de noter des exactions inacceptables de la part des employeurs", a accusé Jean Léopold Guèye. Le SYNACOFAS appelle ainsi à un boycott de la fête du travail du premier mai et invite l'ensemble des agents de sécurité à une réflexion sur "une plus grande protection des travailleurs'' du secteur. Il a également invité les acteurs du secteur à se pencher sur "les conditions de licenciement des délégués", à "encourager la syndicalisation" et à "élaborer un dispositif pénal qui prévoit des peines de prison en cas de licenciement abusif". "Le premier mai, employeurs et syndicalistes vont inviter les agents de sécurité à se réjouir, à manger, à boire. On leur distribue de l'argent (et) le lendemain ces mêmes agents de sécurité retournent dans leur lieu de travail pour faire face à leurs difficultés quotidiennes en attendant le premier mai prochain. Ça suffit, nous voulons plus de respect", a commenté M. Guèye dont les propos ont été accueillis fortement applaudis par ses camarades.
2 Commentaires
Paul
En Avril, 2013 (14:38 PM)Abdoun
En Avril, 2013 (08:39 AM)L'état doit aussi se pencher sur les sociétés d'interim qui foisonnent un peu partout et qui exploitent les travailleurs,elles sont nombreuses et ne respectent pas les droits des travailleurs
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