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Les professionnels tirent la sonnette d’alarme : ENQUETE SUR LES INSTALLATIONS ELECTRIQUES - 93 % DES IMMEUBLES HORS NORMES : Le feu couve dans le béton

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Les professionnels tirent la sonnette d’alarme : ENQUETE SUR LES INSTALLATIONS ELECTRIQUES - 93 % DES IMMEUBLES HORS NORMES : Le feu couve dans le béton

ENQUETE - Les professionnels tirent la sonnette d’alarme : Les contrefaçons minent la sécurité

Les disjoncteurs contrefaits présentent des risques d’électrisation, d’électrocution et même d’incendie, comme on le constate dans les marchés. Les experts en bâtiment proposent des solutions.

Au Sénégal, 7% seulement des installations électriques des logements sont en conformité et sures. Alors que 16% des installations électriques présentent des risques, car leur dispositif de protection des personnes est incomplet et peu efficace. 77% des installations électriques sont dangereuses, car ne disposant d’aucun dispositif de protection des personnes contre les risques d’électrisation ou d’électrocution.

Ces données proviennent des résultats de l’enquête nationale sur la sécurité électrique dans les logements au Sénégal, qui s’est déroulée du 1er juin 2004 au 31 octobre 2004. Les résultats de cette enquête ont été révélés hier, lors de la rencontre des professionnels des Bâtiments et Travaux publics, organisée par le Conseil national du patronat (Cnp) en partenariat avec la fondaton Konrad Adenauer. Le thème de cette année portait sur la qualité des bâtiments dans les travaux publics. Les révélations de cette enquête, ont été faites par M. Adiouma Dione, directeur de la Promotion de la qualité des installations électriques intérieures (Proquelec). Il faisait une intervention sur l’impact des contrefaçons sur la qualité des ouvrages, en donnant le cas des installations électriques. Selon M. Dione, «la contrefaçon représente 300 milliards de francs Cfa de manque à gagner chaque année. 200 mille emplois de perdus. 1 euro investi rapporte 30 euros, mais c’est de la rentabilité douteuse. 90% des produits contrefaits viennent de la Chine. Alors que le commun des usagers ne reconnaît pas les produits contrefaits».

Pour le cas des disjoncteurs, par exemple, il est à noter que l’endurance est de 2 000 manœuvres pour un disjoncteur qui répond aux normes, contre 441 seulement pour celui contrefait. L’interrupteur peut aller jusqu’à 40 mille manipulations en charge contre 1 800 pour un autre contrefait. Au niveau de Schneider Electric, on parle «d’un disjoncteur contrefait sur 3 sur le plan mondial. Tout est copié et c’est la principale difficulté. Ceux qui pratiquent la contrefaçon sont nombreux et ont de gros moyens». Parfois c’est du plomb que l’on retrouve à l’intérieur de ces disjoncteurs contrefaits. Ce qui pourrait être une explication toute simple par rapport aux incendies qui se produisent très souvent dans les marchés.

D’où l’appel de M. Badara Mbaye du Conseil national du patronat, «pour que l’on commence à respecter les cahiers de charges et que les contrôles soient correctement faits par ceux qui sont chargés de les faire. Il faut régler ces problèmes d’abord. Sinon, on risque d’avoir encore des incendies dans les marchés. Il faut que nous commencions par recevoir des produits de qualité en faisant appel au sens du civisme et de la discipline. Il est impossible de continuer à importer des matériels électriques qui ne sont pas conformes».

Lutter contre le fléau de la contrefaçon exige des moyens. Il faut disposer d’une banque de données des produits contrefaits, à-savoir la marque, le type et les normes. L’information, la sensibilisation et la formation des différents acteurs et des usagers doivent être renforcées. Mais la principale action sera la bataille juridique. Pour M. Dione, «il faut une législation plus stricte avec, en plus de la confiscation des produits contrefaits, des sanctions pécuniaires intégrant le manque à gagner subi par la victime et les bénéfices injustement réalisés par le contrefacteur. Il faut aussi élargir les compétences de la Douane en intégrant la retenue des marchandises susceptibles de porter atteinte à la propriété intellectuelle». Mais aussi, «finaliser le décret devant rendre obligatoire le contrôle de conformité des installations électriques intérieures avant la première mise sous tension ou après rénovation. Les contrôleurs seront formés aux techniques d’identification des produits électriques».

 



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