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Les érudits de la Ummah réunis à la Mecque accusent : Le Pape Benoît XVI a fait reculer le dialogue islamo-chrétien

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Les érudits de la Ummah réunis à la Mecque accusent : Le Pape Benoît XVI a fait reculer le dialogue islamo-chrétien
Si le Pape Jean Paul II avait été de ce monde, les prises de position du Vatican contre la montée de l’islamophobie auraient été beaucoup plus fermes, plus engagées. C’est, en tout cas, la conviction des intervenants à la Conférence islamique internationale pour le dialogue inter religieux.

(Envoyé spécial à Makka Moukkarama) - Le dialogue islamo-chrétien n’a plus connu d’avancées depuis la disparition du Pape Jean-Paul II. Ils ont été hier quasiment unanimes là-dessus, les intervenants à la Conférence islamique internationale pour le dialogue interreligieux ouverte avant-hier, dans le palais royal de Makka Moukkarama, par le Serviteur des deux Lieux Saints de l’Islam, le roi Abdallah bin Abdel Aziz As Saoud. L’ancien recteur adjoint de l’Université Al Azar du Caire, Cheikh Faouzi Al Zafzaf ira même plus loin, en affirmant qu’’il y a eu recul dans le dialogue islamo-chrétien depuis l’avènement du Pape Benoît XVI’. Pour lui comme pour les autres, les prises de position du Vatican contre la montée de l’islamophobie auraient été beaucoup plus fermes, plus engagées si le Pape Jean Paul II avait été de ce monde.

Pour autant, M. Zafzaf tout comme ces érudits et chercheurs venus de soixante-cinq pays qui sont intervenus lors des débats d’hier portant sur le sous-thème : ‘Avec qui dialoguer’, sont d’avis qu’il faut maintenir le dialogue avec le Vatican et même l’approfondir car, ainsi que le reconnaît Abdullah bin Oumar Nassif, le secrétaire général du Conseil islamique mondial pour le secours populaire, ‘le dialogue ne peut apporter que des choses positives, en ce qu’il permet de mieux connaître l’autre’. Et pour cela, ‘il faut essayer de trouver des bases d’entente avec l’église catholique’, précise M. Zafzaf. A ceux qui s’inquiètent de l’avenir du dialogue islamo-chrétien face à la montée de l’islamophobie, il prévient : ‘Nous ne devons pas, pour autant, nous replier sur nous-mêmes parce que c’est ce que les ennemis de l’islam attendent’. Pour lui, il faut cependant élargir les bases de ce dialogue islamo-chrétien à toutes les églises, qu’elles soient protestante, orientale ou autres.

Mais pour le Dr Cheikh Badr Al-Hassan Al-Qassimi, un chercheur doublé d’un théologien venu spécialement de l’Inde, il ne faudrait pas limiter ce dialogue entre l’islam et l’église catholique ou entre l’islam et le judaïsme, ainsi que l’ont fait les différents intervenants depuis le début des travaux. Selon le vice-président du Conseil de jurisprudence islamique indien, il est également ‘d’une nécessité impérieuse pour les musulmans de dialoguer avec les bouddistes et les hindoïstes’. Non seulement, l’Inde compte plus de 80 millions de musulmans, elle fait en outre frontière commune avec le deuxième pays musulman du monde en termes de population, à savoir le Bengladesh, mais également avec le Pakistan qui est le troisième pays musulman. Deux pays avec lesquels elle a entretenu - et entretient encore pour le cas du Pakistan - des relations très heurtées qui ont été souvent très sanglantes. Il s’y ajoute que l’histoire de la cohabitation entre musulmans et hindoïstes en Inde s’est souvent écrite dans le sang. Or, dira le Dr Al-Qassami, il existe beaucoup de points de convergence entre ces communautés religieuses. Par conséquent, soutiendra-t-il, il suffira d’instaurer un dialogue permanent entre elles ‘pour que s’installe une coexistence pacifique durable’ qui sera profitable à la minorité musulmane. Et le Dr Al-Qassami se veut catégorique : ‘Les bouddistes et les hindoïstes seront enthousiastes à l’idée d’un tel dialogue’.

Autre minorité musulmane qui est pressée que s’installe le dialogue interreligieux, celle des Etats Unis d’Amérique. Et ses représentants à la conférence de La Mecque l’ont clamé sur tous les toits, en essayant de convaincre de la nécessité d’y faire connaître l’islam. Selon l’un d’eux, d’après les statistiques disponibles, ‘seuls 5 % des Américains connaissent l’islam’. Mais le dialogue devra s’instaurer là-bas avec les églises et non avec les sectes. Et ce ne serait que justice, selon un autre qui rappelle qu’au lendemain des attentats du 11 septembre, ce sont certaines de ces églises qui ont défendu les musulmans d’Amérique, victimes alors du délit de sale gueule.

 



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