LEUR RESTAURANT FERMÉ - Les étudiantes «sessionnistes» crient leur faim

Les étudiantes de la faculté de Droit logeant à la cité universitaire Aline Sitoé Diatta (ex-Claudel) demandent la réouverture du restaurant fermé depuis le 15 août. Ces étudiantes, dont la plupart passent la session rapprochée des examens dans leur faculté, disent ainsi rencontrer des difficultés pour se restaurer. «Depuis le 15 août, les restaurants sont fermés. On ne sait pas où manger», regrette Salimata Aw, étudiante en première année à la faculté de Droit. Précisant qu'elle doit passer la session rapprochée, elle signale qu'elle préfère rester à Claudel parce que c'est plus calme et qu'elle peut réviser tranquillement.

Actuellement, seul le restaurant central qui se trouve au campus est ouvert à l'Université Cheikh Anta Diop (Ucad) qui s'est vidé d'une bonne partie de ses pensionnaires partis en vacances. «Nous avons tous les problèmes du monde pour manger. Nous dépensons beaucoup d'argent, parce qu'on ne peut pas aller chaque jour au campus manger et revenir. Et on en a jusqu'au 2 septembre», déplore Salimata Aw, ajoutant que pour ne perdre du temps, elle se contente de biscuits.

Khadidiatou Diallo, étudiante en deuxième année en droit, indique, pour sa part, qu'elle ne peut pas «réviser chez elle parce que habitant dans un quartier populaire». «Pour manger, je vais dans un restaurant où les plats coûtent cher. Je n'en ai pas les moyens. Je ne peux pas continuer comme ça», précise-t-elle. «Comme solution, les autorités prévoient de reloger temporairement les étudiantes au pavillon des mariés», a-t-elle indiqué.

Interpellé sur la fermeture du restaurant de la cité Aline Sitoé Diatta, son gérant Mbaye Ndiaye explique qu'on «avait signé un contrat de deux années scolaires» avec le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) qui est arrivé à terme le 15 août dernier. «On a fait que respecter la décision du Coud», a souligné M. Ndiaye. Selon lui, puisqu'il n y'a pas beaucoup d'étudiants, il est «normal» qu'un seul restaurant fonctionne «pour éviter de préparer beaucoup de choses que les étudiants ne vont pas manger».