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LGI DE MBAO Le commandement déloge les familles des non ayant-droits

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LGI DE MBAO Le commandement déloge les familles des non ayant-droits

Vendredi 01 septembre, les familles de gendarmes n'exerçant plus au niveau de la légion de gendarmerie d'intervention (LGI) de Mbao et qui avaient été sommés de quitter les lieux ont assisté impuissants au déballage de leurs bagages. Le dernier délai donné avait pris fin la veille.

Le délai que l'on avait donné aux familles de gendarmes logés dans les appartements sis à la LGI de Mbao a expiré depuis hier. Ceux qui ont traîné des pieds pour exécuter les ordres venus de la direction ont été réveillés très tôt le matin. Devant plusieurs maisons, on pouvait voir les bagages entassés pêle-mêle à l'entrée. Ce qui frappe en premier dans cet endroit, c’est l’état de délabrement avancé des logements. N’eût été la présence des personnes devant les maisons, on aurait cru que ce sont des bâtiments inhabités. Leurs désormais ex-propriétaires sont assis à même les marches, l'air préoccupé. Des enfants, insouciants, courent d'une maison à une autre, partagés entre l'excitation et l'inquiétude. L'un d'eux lance d'un air taquin : «On va tous dormir dehors ce soir!". De jeunes garçons, avertis de la présence d'une journaliste sur les lieux, s'empressent de trouver des bouts de tissus rouges en criants, "nous ne sommes pas content du tout". "Tout ce que nous espérons c'est que la pluie ne tombe pas », lance une dame visiblement abattue en scrutant le ciel qui s'assombrissait par endroits. Ce déguerpissement, nous a confirmé quelques gendarmes rencontrés en chemin, concerne uniquement les familles de gendarmes qui ne travaillent plus au niveau de la LGI. C'est-à-dire les retraités et ceux qui ont été affectés ou sont décédés.

Certaines de ces familles ont refusé de nous parler, car selon elles c'est à la direction qui a décidé de les expulser de s'expliquer. D'autres, par contre, ont été ravis de pouvoir se confier. Et elles l'ont fait sans réserves. C'est le cas de cette femme qui se glorifie de plus de dix ans de présence dans ces lieux. « A notre arrivée, ces maisons étaient inhabitables, révèle-t-elle. Il n'y avait que des ordures. Nous avons fait faire des prières pour que les éventuels « djinns » qui y habitaient quittent les lieux. Il n'y avait ni portes, ni robinets. Il a fallu refaire toute la tuyauterie car ça suintait de partout". Sa voisine l'interrompt et lance avec force : "Tu te rappelles. Au début, l'eau de fosse dégoulinait jusque dans ma cuisine. Je n'aurais pu y habiter si je n'avais creusé une fosse perdue. "Ces maisons, c'est nous qui les avons réhabilités... Et maintenant, on nous fait sortir comme des malpropres", continue la première. "C'est vrai qu'ils ont été déguerpis comme des animaux, nous souffle un des jeunes gendarmes venus prêter main forte à une famille en train de charger ses bagages sur une camionnette. Ce n'était pas beau à voir ces bagages que l'on sortait de force, ou qu'on jetait par la fenêtre, mais ils n'ont plus le droit d'être ici et ils avaient été avertis depuis un an à peu près.

La LGI, c'est une unité qui se déplace beaucoup. Et pour que les éléments puissent être prêts dès qu'on sonne une alerte, il faut qu'ils soient logés sur place. Mais presque tous les appartements, en ce moment, sont occupés par des retraités, des personnes affectées ou décédées. C'est malheureux, mais elles doivent céder la place aux nouveaux affectés". La plupart des propriétaires interrogés ne nient pas avoir été avertis depuis plusieurs mois. Mais ceux dont les maris ont été affectés affirment ne pouvoir rejoindre leur conjoint parce que ces derniers n'y ont pas de logement. "Moi, là où mon mari a été affectés (elle n'a pas voulu révéler l'endroit), aucune famille n'a été déguerpi afin qu'on prenne leurs places. S'ils veulent qu'on sorte qu'on trouve des logements de fonction à nos maris ». Plusieurs personnes, comme celles qui étaient en mission, a-t-on encore appris, n'ont pu être avertis à temps, car ils étaient absents quand on est venu leur notifier que le délai expirait le 31 août, et rien n'a été dit aux membres de la famille trouvés sur place.



1 Commentaires

  1. Auteur

    Seydou Dia

    En Décembre, 2013 (15:55 PM)
    le commendant de vré trouve un autre solution au lieu de les faire sortir du caserne car quelque soit alfa ils etais a la service de la nation :

     :sn: trouve un autre solution plus normal

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