Jeudi 25 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

Libertés académiques et franchises universitaires: Le Coud est le maillon faible

Single Post
Libertés académiques et franchises universitaires: Le Coud est le maillon faible

Depuis la privatisation des services de restauration destinés aux étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) en 1994, le campus social est secoué de manière récurrente par des scènes de violence. A l’origine, la protestation des étudiants face aux repas mal préparés ou insuffisants à eux servis. Il y eut des cas d’intoxication alimentaire maintes fois constatés. Or, tout ce qui dérange la vie de la communauté estudiantine à ce niveau touche le campus pédagogique si on y prend pas garde.

Campus social et campus pédagogique sont les deux poumons par lesquels respire le temple du savoir qu’est l’Université. Les événements du vendredi dernier de par l’ampleur des dégâts corporels et matériels sont à bien des égards regrettables.
De la nourriture pourrie, dit-on, donnée à des étudiants, élite et cadres futurs de toute une nation. Quelle négligence coupable ! Heureusement que des pertes en vie humaine n’ont pas été déplorées au cours de ces événements. Bien heureux de constater également que les autorités gouvernementales et académiques ont pris la mesure des choses. La communauté estudiantine, les moments de frayeur passés ou en voie de l’être, penche pour une sortie de crise par la concertation et le dialogue. Celle-ci devrait déboucher bientôt sur une reprise normale. L’année académique a ses exigences d’horaire pour la transmission des savoirs qui doit être validée et sanctionnée par des diplômes dans les différentes facultés ou les nombreux instituts dépendant de l’Ucad. C’est tout le sens qui motive la présence des apprenants dans cet espace aux côtés de leurs enseignants. L’un ne va pas sans l’autre même si leurs statuts sont bien différents mais liés. L’Université est un lieu sacré surtout quand il s’agit d’une université d’Etat avec toute la réglementation qui la régit. L’histoire des franchises universitaires remonte à la fin des années 1800 consacrée par le Manifeste de Cordoba (en Argentine). Elle octroie un caractère d’inviolabilité de l’Université par des corps étrangers en temps de paix. Les Franchises assurent protection sociale à l’ensemble de cette communauté aussi bien dans l’espace pédagogique que celui du social au sens large. Les temps ont changé mais les enjeux demeurent. A l’Ucad, on ne dénombre pas moins de 47 000 étudiants. Ils ne disposent cependant que de trois restaurants. Comble de désagréments, les prestations de services sont adjugées à des repreneurs qui, vraisemblablement, ne sont pas à la hauteur. Ironie du sort, le restaurant «Argentin» fruit de la coopération entre le Sénégal et ce pays d’Amérique Latine est très souvent au centre des troubles qui agitent la vie des étudiants. Les faits qu’ils dénoncent doivent trouver les remèdes idoines. Toutes mesures empêchant le grabuge qui occasionne l’intervention souvent musclée de la police sur requête de la puissance publique en commençant par les autorités rectorales. De l’autre côté, l’Ucad tend à devenir une faune de prédilection de loubards, un grand bazar où se pavanent de jour comme de nuit des gens qui ne sont pas à la recherche du savoir ou du savoir-faire. Ils sont à la recherche de pitance ou d’aventures. Ceux-ci en connaissent et reconnaissent les coins et recoins, arpentant les couloirs des pavillons s’ils n’assistent à partir des fenêtres aux cours donnés dans les amphithéâtres surpeuplés.


Conçue pour à peine 5000 étudiants au début des années 1950-60 provenant de divers pays de la sous-région africaine francophone. Ce nombre s’est considérablement démultiplié. Personne n’ignore les efforts consentis au cours de ces cinq dernières années. Il est bon de prendre cela en compte, mais ne pas s’en arrêter là. Par les temps qui courent toutes les parties concernées ont cela à cœur. La médiation des bonnes volontés bien au courant des questions universitaires est déjà offerte par le Président du Congad, Boubacar Diop dit Bouba, lui-même, professeur d’Université et ancien Secrétaire général du Saes. Il trouve un terrain balisé par le Premier ministre Macky Sall entouré des ministres concernés. Un modus vivendi sera trouvé pour le retour au calme à l’Université. Le Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (Coud) est le seul maillon faible.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email