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LIVREE AUX FAILLITES DES SOCIETES A REPETITION - Qui peut sortir Dakar des ordures

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LIVREE AUX FAILLITES DES SOCIETES A REPETITION - Qui peut sortir Dakar des ordures

Les progrès de l’architecture et de l’urbanisme ont fini de faire des villes du monde les plus beaux espaces de vie qui ont existé depuis les débuts de l’ère moderne. Cependant, si elles brillent par leur gigantisme, l’anarchie qui accompagne leur évolution, est devenue une réelle source de préoccupation pour les citoyens et les élus. Plongées dans la pollution et l’impossibilité de bien gérer les ordures, nos villes étouffent et puent. Le modèle presque parfait de ce puzzle se trouve aujourd’hui à Dakar, qui, avec une série de faillite des sociétés chargées de gérer les ordures depuis les indépendances semble battre tous les records.

Nairobi, Lagos, Kampala, Dakar quatre grandes villes d’Afrique qui souffrent toutes d’un seul et même problème : le mal des ordures. Dans ces espaces de vie qui symbolisent toutes les facettes de l’urbanisme et de l’architecture modernes, la règle est la saleté, l’exception la propreté. Sales, ces villes puent, et étouffent sous les tonnes d’ordures produites tous les jours par des millions de gens dont elle est devenue le cadre naturel d’épanouissement. A Dakar, au moment où l’Etat et la ville viennent d’inaugurer ensemble, un nouveau grand marché dans le centre, la capitale a-t-elle les moyens aujourd’hui, de faire sortir de ses quartiers, les milliers de tonnes d’ordures produites tous les jours par les marchés, les gares, aires de stationnement de la ville ?

En grève depuis quelques jours, les travailleurs de la défunte société Ama, victimes des ordures aussi, sont un parfait exemple de ce malaise. Livrés à eux-mêmes et face à errance de l’Etat, ils suffoquent dans les ordures, sans salaires, ( même si le ministre de l’Environnement, charge du dossier depuis l’arrêt des activité d’Ama déclare payer les salaires ce mardi 9 janvier), ils traînent encore, quelque 4 à 5 mois d’arrièrés de salaire.

Cette indice presque banal pour certain, est pourtant le signe le plus perceptible et le plus sensible de l’anarchie qui règne dans les villes. Comme si elles voulaient rayer toutes les cités de la carte, les ordures et autres déchets liquides menacent l’avenir des espaces urbains dans le monde. Produits en quantité moindre il y a moins de 30 ans, les déchets solides et liquides ne sortent plus des villes à cause du volume d’ordures produit chaque jour. Mais aussi faute de moyens de collecte et de lieux d’acheminement. Dakar, l’une des plus grandes cités du tiers monde connaît une urbanisation sans limite symbolisée par de forts taux de croissance et de l’exode rural. A l’image de nombre de belles cités d’Afrique, elle est restée une ville majestueuse par la présence de grandes avenues, d’immeubles colorés et très imposants. Mais, elle est devenue, en dépit des efforts et de la volonté des gouvernements successifs d’Abdou Diouf et aujourd’hui du président Abdoulaye Wade, une ville laide.

Une cité laide

Espace de contrastes, la capitale sénégalaise, n’en est pas moins une cité de tous les excès. Cette image loin de la caricature est très marquée par la présence dans les rues principales de milliers de mendiants et de talibés (jeunes garçons sans instruction, âgés entre 4 et 10 ans), qui profitent des nombreux arrêts de véhicules sur les routes, pour demander une pièce d’argent. Dakar doit cet envahissement par l’attrait que constitue la ville dans un univers urbain bloqué par la croissance de la pauvreté dans les principales villes du Sénégal. Elle le doit également par l’incompétence des pouvoirs publics (maires et Etat) à répondre correctement aux problèmes qui minent la bonne gestion d’une grande ville comme celle-là.

Dans cet univers bien particulier, même les Organisations non gouvernementale qui s’activent dans la lutte contre la pauvreté urbaine, (Enda-Rup, Enda-Ecopop) qui ont par le passé, donné énormément à la ville en matière de solutions de sortie de la crise (surtout pour la pauvreté) semblent encore plus débordées aujourd’hui, du fait de l’inaction des autorités publiques et politiques principalement. Perçue comme la solution de toutes ces dérives, la décentralisation reste encore un vœu bien pieux. La quarantaine de petites collectivités locales, créées à Dakar, par la régionalisation, n’a pas encore trouvé les moyens de résoudre la question globale de la pauvreté urbaine. Mais aussi l’équation majeure de la collecte et du transport des ordures hors de la ville. Laissées à elles-mêmes face à tant d’incompétence, la grande ville de Dakar et ses principales communes du centre comme celle de la banlieue proche à Guédiawaye et Pikine, n’ont jamais été aussi peuplées que maintenant. Jamais également, elles n’ont buté sur autant de difficultés à trouver les réponses.

La conséquence est que face à la tyrannie du logement, la terre manque. Et, une forte pression sur le foncier menace les dernières poches restantes aux Almadies, à Yoff, Ngor, et une partie de la Grande et de la Petite côte. L’eau aussi comme l’électricité et les autres services municipaux à savoir : l’accès aux soins de santé, à l’école, aux transports urbains) n’arrive plus dans tous les foyers suffisamment. Toutes choses qui n’ont fait que s’aggraver depuis deux décennies. Le pire dans cet univers marqué tant de défaillances, est que la ville, aujourd’hui plongée dans une série de rattrapages en matière d’équipements dont le prétexte autant pour la construction de routes et de ponts ainsi que de nouvelles infrastructures hôtelières, est dans une quasi-situation de blocage.

Blocage dans la circulation, blocage dans la collecte et la bonne gestion des ordures ménagères depuis le lieu de départ jusqu’à la décharge. Blocage encore dans la circulation des biens et des personnes. Dans cet imbroglio, où les va et vient quotidiens du président Wade et des membres de son gouvernement compliquent encore la mobilité des petites gens, l’accès au centre de soins est devenu presque impossible dans les délais quand il faut sauver un patient. L’accès au bureau du centre ville relève également du parcours du combattant. Surtout quand les seules voies de passage sont bloquées près d’une heure, par la police, au moment celui pour lequel tout est arrêté n’a pas encore fini de nouer sa cravate.

Un goulot d’étranglement : la collecte

Comme nombre de villes africaines, Dakar connaît un problème majeur et récurrent : celle liée à la bonne collecte des énormes quantités d’ordures produites par la ville. L’arrivée d’une nouvelle société spécialisée dans la collecte et la gestion des ordures répondant au nom de Véolia, risque de n’être qu’un feuilleton de plus pour la ville de Dakar et ses environs. Après la faillite de la Société Ama-Sénégal qui a été inaugurée au début du changement de régime, l’on annonce l’arrivée d’une nouvelle structure chargée de la collecte, du transfert des ordures dans la ville de Dakar.

De la décennie 1990 au début des années 2000, toutes les villes africaines ont rencontré les mêmes problèmes en matière de production et de collecte des ordures. En Afrique de l’ouest, Abidjan, Dakar, et Accra sont les villes qui ont produit le plus grand de tonnes de déchets annuels. 900.000 tonnes pour la capitale ivoirienne, 400.000 pour Dakar et 340.000 tonnes pour la capitale du Ghana. Dans ce lot, seul Abidjan et Dakar parvenaient jusqu’alors à collecte un peu plus de 60% des déchets produits, contre 50% au Ghana. C’est ainsi le cas d’une ville comme Conakry qui ne se débarrasse que de 40% des saletés produit par la ville (250.000 tonnes annuellement). Sur cette liste, Cotonou est la ville qui bât tous les records de saletés avec seulement 20% de déchets collectés sur les 143.000 tonnes produits annuellement.

Les raisons qui reviennent souvent face à tant d’impuissance n’évoluent pas. Elles sont presque les mêmes dans la bouche des techniciens de la collecte et de la gestion des ordures ; services essentiellement conduits par les équipes municipales, matériel mécanique inadapté et souvent détruit par les mauvaises routes, financement partiellement couvert par la taxe d’enlèvement des ordures, dont le recouvrement tout comme l’assiette sont pratiquement insuffisants. A cela, on peut ajouter, une flopée d’arguments qui ont nom : personnel pléthorique, déficit chronique des budgets sur lesquels ne s’exerce aucun contrôle. Il a été remarqué que le carburant apparaissait souvent dans les comptabilités alors que le matériel ne roulait plus. Si on y greffe la baisse continue du taux de collecte qui a atteint à Dakar comme ailleurs, des niveaux catastrophiques, on n’est loin de finir la liste des contraintes.

Soadip, Sias, Ama-Sénégal…
La saleté a tout emporté sur son passage

Au Sénégal comme en Côte d’Ivoire et au Benin, la loi était à la mort progressive des sociétés de collecte et de ramassage des ordures ménagères. Jusqu’en 1971, la gestion des déchets a été assurée par les services communaux en régie. Il est à retenir seulement qu’avec l’expérience malheureuse d’usine de compostage d’une capacité de 140 tonnes par jour construite entre 1967, la collecte et le transfert des ordures ont été laissées aux communes. L’Usine sera d’ailleurs revendue en 1970, du fait de sa technologie trop sophystiquée et coûteuse et du fait que le compost n’a pas pu trouver de débouchés.

Ce n’est qu’en 1971, que le service des déchets sera privatisée et confié à la Société africaine de Diffusion et de promotion (Soadip), dans le cadre d’un contrat de prestation de service rémunéré par les communes de la Communauté urbaine de Dakar (Cud). Mais le système va être bloqué tout de suite avec l’essentiel des communes sénégalaises ne parviennent plus à payer l’intégralité de la rémunération. La détérioration des services commence à cette époque et le matériel suivra faute d’être convenablement renouvelé. En 1984, c’est donc logiquement que le Soadip cesse ses activités et l’enlèvement des ordures est alors repris par les communes avec l’aide du Génie militaire.

Les raisons de cette mort programmée sont à trouver dans le mode de fonctionnement de la gouvernance urbaine. Entre le développement urbain accéléré, l’existence de quartiers entiers exclus des services urbains, des équipes municipales pour l’essentiel débordées et inefficaces, des paysages urbains marqués par l’amoncellement de détritus, les images étaient désolantes. Presque apocalyptiques. Comme un parfait hasard, les villes d’Afrique se ressemblent toutes dans les maux qui les rongent. Et au début des années 1990, les capitales avaient fini de démontrer qu’elles ne pourraient satisfaire tous les services urbains liés au boom démographique qui accompagnait leur évolution. Et sur ce point la faillite de la Société Industrielle d’Aménagement urbain du Sénégal (Sias) illustre bien l’exemple de cette impuissance chronique des Etats et des municipalités.

SIAS
Symbole de la mauvaise gouvernance

C’est sans attendre que l’Etat mettra sur pied, une autre entreprise, la Société industrielle d’aménagement urbain du Sénégal (Sias) créée en 1985. La Sias est une société d’économie mixte qui a été crée sur capitaux propres d’un montant estimé à 1,5 milliards de FCFA. Sur ce total, la grosse part revenait à l’Etat et les autres actionnaires étaient composées de sociétés parapubliques sénégalaises, de privés nationaux et la société française Sita auprès de laquelle, la Sias a passé une commande de matériel neuf pour un montant estimé à 2 milliards de FCFA. A l’époque une convention d’exploitation est passée entre la Sias et la Communauté urbaine de Dakar pour une durée de cinq années renouvelables et une rémunération 2,4 milliards de FCFA par an.

Cette rémunération représentait d’ailleurs 40% du budget de la Cud alors que la taxe d’enlèvement des ordures ménagères couvrait à peine ¼ de la rémunération de la Sias. Il est aussi utile de préciser que les prestations de la Sias couvraient essentiellement le balayage et nettoiements divers sur les espaces publics, la collecte journalière des ordures ménagères avec évacuation vers des vidanges agrées et l’exploitation de ces décharges. Deux types de collecte sont ainsi réalisées : la collecte quotidienne en porte à porte par dite par benne tasseuse ou camion entrepreneur qui couvre les quartiers urbanisés et la collecte par l’intermédiaire de conteneurs de 6 m 3 dans les zones non urbanisées de la CUD.

En 1987, la Sias disposait ainsi d’un des parcs les plus importants d’Afrique de l’ouest en équipements neufs pour un coût évalué à quelque 4,5 milliards de Fcfa et qui provenaient partiellement de dons japonais et saoudiens pour une somme estimée à 2,3 milliards FCFA. Dès 1995, ce matériel est amorti financièrement mais n’a jamais pu être renouvelé et la Sias toute puissante au début se met à fonctionner avec seulement 10%M de son matériel.

Au sortir de l’euphorie de ses premières années d’installation, la Sias va buter sur de sérieuses questions de gestion provenant essentiellement de son personnel pléthorique et du manque de renouvellement de son parc de camions. S’ensuit une longue période léthargique et de tâtonnements des autorités de l’époque ( sous la présidence de M. Abdou Diouf). Sans solution, la Sias est déclarée en faillite en septembre 1995 et Dakar sombre encore dans les ordures.

Comme une faillite programmée au départ

C’est un contexte où les insuffisances constatées dans l’exécution du contrat de la Sias entraînent des pénalités estimées en 1992 à plus d’un milliard de Fcfa. Et le plus grave est que face à ses difficultés, les pénalités qui devaient normalement être déduites des rémunérations versées à la Sias n’ont jamais été appliquées pour éviter à la société la faillite et l’installation dans les difficultés financières. L’endettement de la Sias atteindra en 1993, la somme colossale des 2 milliards FCFA. Nous sommes sur la dernière ligne droite vers une autre faillite d’entreprises spécialisées dans la gestion des ordures ménagères.

Face à autant de défaillances, le programme d’urgence instauré par la Communauté urbaine au cours de l’année 1993, ne permettra pas de résoudre les graves problèmes qui se sont enracinés dans l’entreprise. En dépit de l’élaboration d’une stratégie nouvelle de gestion des déchets et de la privatisation des prestations, l’année 1995, sera fatale à la Sias qui mettra la clé sous la porte en septembre de la même année. Les causes connues sont, selon les spécialistes, dans le personnel pléthorique. Sur ce point, il faut ajouter que le niveau de personnel recommandé à l’époque de la création de la société qui ne devait pas dépasser 800 personnes, n’a jamais été respecté. Il variait d’ailleurs, entre 1200 et 1500 employés. Induisant des charges qui atteignaient jusqu’à 75% des ressources de la Sias à la place des 40% recommandés.

L’absence de politique de maintenance et de renouvellement du matériel a été un des éléments clés de cette faillite. Certains techniciens signalent ainsi que la Sias disposait de 67 bennes tasseuses en 1988, alors que 20 à 22 unités devraient suffire à l’époque. En 1993, elle n’en comptait plus que 4 en état de marche. Si vous ajoutez à cela, autant de carences institutionnelles, la coupe est pleine. En effet, de l’avis de plusieurs spécialistes, la Sias tout comme la communauté urbaine de Dakar était toutes les deux sous la tutelle du ministère de l’Intérieur ; ce qui ne manquait pas de gêner l’application saine de la convention qui les liait.

La conséquence est que si les pénalités avaient atteint en 1993, la barre record de 2 milliards Fcfa, elles ne pouvaient être appliquées car la Communauté urbaine de Dakar dont 40% du budget devait servir à la rémunération de la Sias n’avait aucun moyen de faire appliquer la convention sans recourir à la tutelle. Le laxisme avait atteint un tel niveau qu’en 10 ans, la Sias n’avait jamais communiqué à la Cud, les documents relatifs à l’exercice du contrôle de la prestation comme la liste du matériel et du personnel, les horaires et les fréquences de passage, les itinéraires, le nombre et le lieux d’implantation des conteneurs etc.

Echec des nouvelles agences…
La saleté ne paie décidément plus

Les faillites successives des sociétés de la Sias et Ama-Sénégal n’ont pas permis d’arranger les choses dans le domaine de la gestion des ordures. Le feuilleton Ama-gouvernement du Sénégal n’était pas encore terminé qu’on a annoncé l’arrivée d’une nouvelle entité qui devrait prendre le relais. Cela, après un bref intermède à polémiques qui a vu le ministère de l’Environnement et de la protection de la Nature, prendre le relais pendant une courte période de quelques mois.

Dans ce dossier sur les ordures, la vérité est que personne n’a trouvé la solution. Si on a senti un léger mieux, il y a quelques années avec l’Etat mais surtout, la Communauté urbaine de Dakar, il faut dire que la seconde moitié des années 1990 a confirmé toutes les tergiversations l’environnement global de la gestion des ordures au Sénégal. Ainsi, de la Soadip au dernier échec de la société Ama, un seul mot est toujours revenu à la bouche des observateurs : échec. Et c’est ce qui avait amené les autorités dès les lendemains du changement de régime, à changer d’approche, à travers la mise sur pied de l’Agence pour la propreté de Dakar (Aprodak).

Cette nouvelle entité sera victime deux problèmes sérieux qui minent souvent la vie de nouvelles entités du genre. Les mauvaises relations avec certains acteurs dont les autorités de la ville et l’usure, faute de pouvoir renouveler les approches. Aujourd’hui, remplacée par l’Agence pour la Propreté du Sénégal, la principale impression est que tout cela ne ressemble qu’à un jeu de mots. Jamais, les villes sénégalaises, à commencer par Dakar n’ont été aussi sales. Jamais, la question des ordures, n’a été aussi mal gérée avec tant de comploteurs et de complots sortis de l’imagination de gens qui, au lieu d’avouer des fois leur incompétence, se mettent à se tirer dessus. Victimes des ordures et de la mauvaise gouvernance qui minent plus gravement aujourd’hui la vie de ce secteur vital dans l’évolution des villes. Victimes également des incohérences nées de la décentralisation bloquée, avec les faibles fonds de dotation octroyées aux collectivités locales auxquelles on aura transféré certaines compétences dont l’environnement et l’urbanisme, au mépris de toutes normes de gestion de ces nouvelles structures et organes de supervision.

… Et Veolia s’empare d’un marché bien encombrant

Dans ce nouveau contrat de prestation de service pour la collecte des déchets ménagers des secteurs du Plateau et de la Médina, qui le lie le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales à l’Entente intercommunautaire CaDak-Car, il s’agit de confier à la société française Veolia propreté, les prestations de mise à disposition de moyens matériels et humains permettant l’extension du service de collecte des déchets urbains dans les secteurs de Dakar-Plateau et Médina, conformément au cahier des charges attaché en annexe 1 du document.

Le travail qui est demandé à la nouvelle société, dans le contrat qui le lie au Sénégal et daté du 5 octobre 2005, est ainsi d’assurer le nettoiement (balayage et désensablement des voiries et trottoirs), la collecte des ordures et les conteneurs. Veolia Propreté devrait également assurer les frais de lavage, la réparation et l’entretien normaux des conteneurs. Il lui a été demandé pour le matériel roulant, de couvrir les frais liés au service d’entretien. Pour le dépôt au centre de transfert de Mbao, les déchets collectés par la dite société devraient désormais être acheminés dans les installations mises à sa disposition au centre de transfert de Mbao.

Il faut signaler à ce propos que le centre de Mbao ne sera qu’une sorte de dépôt de transit. Car la totalité des ordures devrait être convoyée par la suite vers la décharge de Mbeubeuss par un autre prestataire qui va sous-traiter « la marchandise » avec la société Veolia Propreté. Pour les trois mois premiers mois de contrat qui le liait à l’Etat et à la Communauté des Communes, le montant total des investissements réalisé par Veolia a été estimé à 1,2 milliards FCfa. La CaDak-Car ayant pour mission de remettre à Véolia Propreté, une garantie à première demande d’une durée de 150 jours émise au profit de la société par une banque ou une compagnie d’assurance. Le tout pour un montant arrêté à 1.845.831.445 Fcfa. Ce qui devrait représenter le prix contractuel pour la totalité de la durée du contrat, augmenté du prix total d’acquisition des investissements.

La suite est à voir sur le terrain. Car si on lit bien le contrat, il reste inquiètant de constater que l’approche au plan géographique qui a permis de le signer précise bien la collecte au niveau des quartiers du Plateau et de la Médina. Quand on sait aujourd’hui que le plus gros contingent des déchets collectés solides comme liquide provient de la proche banlieue et des autres grands quartiers de la ville, on peut nourrir quelques inquiétudes sur l’avenir de Veolia au Sénégal.

Comme toujours, les ambitions de départ sont souvent exagérées, mais la seule leçon à retenir dans cette stratégie nouvelle de collecte et de transport des déchets, est qu’il s’agit d’un secteur où toute erreur se paie cache. Aux autorités et à la nouvelle entité de le comprendre après tous ces échecs à répétition.



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