La société civile et tous les acteurs de la lutte antitabac sont mobilisés pour faire face à toute tentative dont l'objet ou l'objectif serait de retarder ou d'affaiblir la mise en œuvre de la loi antitabac au Sénégal.
Dans un communiqué parvenu à Seneweb, le président de ‘’Afrique Sans Tabac’’, Amadou Moustapha Gaye, par ailleurs, président de l'Observatoire contre le commerce illicite des produits du tabac, demande ainsi au syndicat patronal de l'industrie hôtelière du Sénégal (Spihs) de «se conformer à cette loi et d'investir maintenant dans l'équipement de fumoirs s'ils souhaitent permettre à leurs clients de continuer à s'enfumer ou à s'empoisonner».
Il a aussi invité les travailleurs de l'industrie du tabac, des hôtels, des bars, des restaurants, des discothèques et lieux de distractions, à prendre en main leur propre destinée, en exigeant des patrons, responsables propriétaires ou des gestionnaires des établissements dans lesquels ils travaillent, «une pleine application et un respect strict et sans complaisance de toutes les dispositions de la loi antitabac du Sénégal».
Parce que, note le texte, ledit syndicat, réuni en assemblée générale, a soutenu que la loi antitabac, votée par l'Assemblée nationale du Sénégal depuis le 14 mars 2014, «est un goulot d'étranglement et une menace pour la pérennité de leur instrument de travail». Une position qui, selon M. Gaye, révèle «un manque notoire de générosité et de considération vis-à-vis du combat qui a été mené pour la protection de la santé des populations du Sénégal».
Le président de ‘’Afrique Sans Tabac’’ ajoute que cette position des patrons d’hôtels du Sénégal ne tient pas la route. Car, «ils savent très bien que le tabac est aujourd’hui, la première cause de mortalité évitable. Chaque année, il est à l’origine de plus de 6 millions de morts dans le monde. A cela, s’ajoute 600.000 autres décès causés par la fumée des autres.
Cheikhou AIDARA
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