Devant le juge, le tatoueur de renom, Luc Tatoua avoue avoir exposé sur internet des photos nues de son ex-compagne, Elsa, qui a porté plainte contre lui. Pis, celui qui a fait trente ans au pays de la téranga dit ignorer la «culture sénégalaise» et que «ces images ne sont point pornographiques, mais charmantes».
Suite à deux renvois, le procès du tatoueur de renom, Luc Albert Edouard Palacci, 46 ans, alias Luc Tatoua, ressortissant français, et son ex-concubine, Elsa Héléna Santhiago Lima, capverdienne, agent commercial, s'est tenu hier. Le président du tribunal des flagrants délits l'a mis en délibéré jusqu'au 16 mars prochain. Luc retourne en prison où il vient de boucler une semaine de détention préventive.
Taille moyenne, crâne rase, un gros nez au milieu du visage, Luc Tatoua s'est prêté aux questions du tribunal. Mine dubitative et parlant à voix basse, celui qui a diffusé 17 photos nues de son ancienne chérie Elsa, 31 ans, après des ébats à Toubab Dialaw, a tenté de justifier son acte : «J'ai diffusé les images dans un cadre purement artistique parce que ce sont des photos de charme.»
Sans sourciller, celui qui a rompu depuis 2007 d'avec la belle Elsa dira aux avocats qui voulaient savoir s'il était conscient de la gravité de son acte, « J'étais déçu. Cela arrive dans les relations. Je ne connais pas la culture sénégalaise. En Europe, on n'y trouve pas d'inconvénients.» Et pourtant, le prévenu a passé trente années au pays de la téranga. Et il continue de marteler : ces images ne sont ni obscènes ni pornographiques. Mais le président lui rétorque : «vous avez fait mal et mal fait.» Artiste peintre de profession, Luc Tatoua est l'adresse très prisée des femmes qui veulent se faire tatouer ou percer. Ce père de six enfants est connu à la rue Victor Hugo, siège de son cabinet.
La partie civile qui estime que ce mauvais perdant qui n'a pas digéré que le fait que sa charmante compagne l'ait largué pour un... directeur général d'une entreprise comme la Sococim, n'a rien trouvé de mieux que de «détruire» son ex-copine. D'où leur requête d'une condamnation sur application de la loi et le versement d'un montant de 50 millions en guise de dommages et intérêts.
Les avocats de la défense invoquent le consentement de la jeune dame à se faire photographier nue. Toutefois, ils ont sollicité la clémence du tribunal.
Pour rappel, Mlle Elsa Lima a porté plainte contre son ex-amant qui a diffusé 17 images pornographiques d'elles. Ce qui semble le plus heurter les avocats de la femme, c'est que le «concubin malheureux» a marqué au-dessus de la première image qui ne montre pas des parties intimes : «La petite copine du Dg de Sococim. (...) No comment !... Faire suivre sans modération.»
Le prévenu sera édifié sur son sort mardi prochain.
Ndèye Awa LO
Source Walf Grand Place
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