Jamais une journée n'a été aussi chaude que ce lundi dans la matinée, les élèves de l'école primaire de la commune de Tambacounda sont sortis dans les rues, pour une première dans l'histoire. Non contents de voir leurs enseignants boycotter les épreuves physiques du CFEE pour cause de grève. Les élèves ont assiégé l'avenue Demba Diop, tôt la matinée, avant de descendre dans les rues et ruelles de la capitale orientale. Le décor de cette ville avait complètement changé. Partout, sur les grands axes routiers, des pierres, troncs d'arbres etc. étaient visibles partout, barrant la route, et empêchant les véhicules et autres motocyclistes de circuler. Le Lycée Mame Cheikh Mbaye, pris d'assaut par des milliers d'élèves, en a fait les frais. Toutes les vitrines des fenêtres et autres portes ont été saccagées, les autres établissements secondaires en ont eu leurs comptes. L'école a été paralysée toute la journée du lundi. Ce qui fait dire aux observateurs bien avertis que l'année blanche pointe à l'horizon.
8 heures 30 minutes, ce lundi, sur l'avenue Demba Diop de Tambacounda, le soleil des grands jours se pointe, et une journée chaude s'annonce sur la ville. Une certaine tension est perceptible sur les lieux, avec les élèves. En effet, les milliers d'élèves réunis à la place publique de la mairie mûrissent un plan. Pour cause, ces derniers n'ont pas fait les épreuves physiques du CFEE parce que tout simplement, leurs enseignants en charge de ses épreuves ont boycotté, mettant ces derniers dans tous leurs états. Le Jury et son président ne se sont même pas présentés, encore moins les enseignants. C'est ainsi qu'ils ont décidé de se faire entendre, à leur manière, pour une marche vers les principales grandes artères de la ville afin de montrer leur colère aux autorités, et même aux populations. Le cortège est fort de plusieurs milliers d'élèves, marcheurs mécontents. En effet, les cadets ont rendu les pièces de monnaie aux aînés, qui ont à chaque fois été déloger les enfants. Tous les autres établissements sont délogés pour venir soutenir les enfants, et grossir ainsi la manifestation qui s'annonce explosive. Car, tous les axes routiers sont privés de véhicules. Partout, des troncs d'arbres, de grosses pierres sont posées sur la route empêchant la circulation d'être ouverte. C'est à une véritable vendetta que les élèves du primaire se sont livrés, perturbant de longues heures durant la circulation, comme s'ils étaient en conséquence préparés pour étaler tout leur savoir-faire en la matière, en tant que élèves de CM2. Des scènes de violences ont suivi. Du stade régional, les enfants se sont rendus à la gouvernance, à la place de la mairie, puis au niveau des principales artères de la ville où ils ont érigé des barricades à l'aide de grosses pierres dont on se demande comment est ce qu'ils ont pu les soulever, de troncs d'arbres et de vieux pneus, perturbant de longues heures durant la circulation surtout au niveau des avenues Léopold Sédar Senghor, Kandioura Noba et Demba Diop. Sous les coups de 12 heures, les élèves piqués par l'on ne sait quelle mouche ont pris la direction des lycées et collèges pour, à leur tour, les déloger. Le collège Moriba Diakité, le lycée Mame Cheikh Mbaye et d'autres collèges de la commune, ils sont passés partout. Au lycée Mame Cheikh Mbaye, comme des fourmis, ils sont apparus de tout bord, cassant pas mal de vitres pour contraindre leurs aînés à sortir. Du côté de l'Inspection d'académie, c'est la sérénité. L'Inspecteur Gana Sène que nous avons rencontré vers les coups de 13 heures, rassure. « Nous prendrons toutes nos responsabilités en contactant les parents d'élèves, et un changement de jury va être opéré, avant de reprogrammer les épreuves physiques qui vont se tenir bientôt », déclare M. Sène. Selon lui, Bakel et Kédougou ont subi les épreuves physiques ce lundi
0 Commentaires
Participer à la Discussion