La cérémonie d’inauguration d’infrastructures et de remise de don afin d’encourager la sensibilisation sur le Vih-Sida et sa prévention chez les militaires s’est déroulée hier à l’Hôpital militaire de Ouakam. Elle entre dans le cadre du programme multi-sectoriel de lutte contre le Sida dans les Forces de sécurité. Elle est initiée par le ministère sénégalais des Forces armées et l’ambassade des Etats-Unis.
Présidée par le ministre des Forces armées Bécaye Diop, la cérémonie d’inauguration d’infrastructures et de remise de don à l’Hôpital militaire de Ouakam (ex Iho) a été symbolisée par le discours de l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal. Janice L. Jacobs a tenu à rappeler que le Sida reste une préoccupation extrêmement sérieuse pour les Etats-Unis et que son président Georges W. Bush le qualifie de « grave crise de santé de notre temps ». C’est pourquoi, les Etats-Unis consacrent au total 15 milliards de dollars à la lutte contre ce fléau dans différents programmes. « Ce sont 67 pays qui bénéficient de cette aide, la plupart en Afrique, mais aussi en Asie et en Amérique du Sud », rappelle Sarah Mauch, coordinatrice départementale à l’ambassade des Etats-Unis. L’objectif est de limiter l’impact et, à long terme, d’arrêter la propagation meurtrière du virus.
Pour ce qui est du Sénégal, ce sont 150 millions de F cfa qui serviront plus précisément à faire baisser la prévalence du Sida au sein des Forces armées sénégalaises. Car, sur le continent africain, le taux de prévalence est souvent supérieur chez les militaires comparés aux civils. Et le Sénégal n’échappe pas à cette règle. Les militaires constitueraient donc un « groupe à risque » du fait de leur mobilité surtout en dehors du territoire. D’où la nécessité de les protéger. Et le programme de lutte contre le Sida dans les Forces armées répond à ces préoccupations. Ce don du département américain de la défense et du plan d’urgence du président Bush regroupe une salle de conférence où séminaires de formations et activités de sensibilisation pourront se dérouler, mais aussi du matériel informatique, du matériel de laboratoire (entre autres pour les tests de dépistage des militaires et de leurs familles) et enfin trois véhicules.
Ce matériel est destiné en particulier à la zone militaire n° 3 à savoir les régions de Tambacounda, Kolda et Ziguinchor. « Il va permettre d’élaborer des stratégies avancées au niveau des zones les plus reculées », avance avec un large sourire le Colonel Mbaye Khary Dieng, responsable du programme Vih/Sida dans les Forces armées.
Ce programme de santé réalisé par l’Odc (Coopération militaire de l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal) permet de consolider les rapports entre militaires américains et sénégalais. « Cette coopération symbolise la force et la solidarité qui unissent nos deux pays et montre que nous avons travaillé main dans la main à l’élaboration d’un projet axé sur la prévention, le dépistage et les consultations », a déclaré Janice L.Jacobs l’Ambassadeur des Etats-Unis, hier lors de son discours.
Le Sous-Chef d’Etat-Major-général des Armées, le Directeur de la Santé du ministère de la Santé et de la Prévention médicale ont également pris part à la cérémonie d’inauguration d’infrastructures et de remise de don à l’hôpital militaire de Ouakam.
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