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LUTTE CONTRE L’EMIGRATION CLANDESTINE - L’écoute et le dialogue avec les jeunes, une alternative

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LUTTE CONTRE L’EMIGRATION CLANDESTINE - L’écoute et le dialogue avec les jeunes, une alternative

L’émigration clandestine, une question brûlante d’actualité avec des départs massifs de jeunes Sénégalais qui prennent d’assaut des pirogues de fortune, interpelle aussi bien les autorités politiques que la société civile (religieuses, Ong, associations, etc.). C’est pourquoi, l’Association pour le co-développement (Ascode), en partenariat avec la mairie de Sam Notaire a organisé une journée d’échanges et de coopération, lundi 30 octobre dernier à Dakar sur le thème « causes politiques et socioéconomiques de l’émigration clandestine : quelle alternative ».

L’Association pour le co-développement (Ascode), intervenant dans les migrations depuis des années et la mairie de Sam Notaire ont organisé lundi 30 octobre dernier une journée d’échanges et de coopération sur le thème « causes politiques et socioéconomiques de l’émigration clandestine : quelle alternative ». Cette rencontre qui a vu la participation d’éminentes personnalités européennes et espagnoles, a été l’occasion pour Bouba Diop, professeur à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar de faire remarquer que la lutte contre l’émigration clandestine passe par l’adoption, par les autorités étatiques, d’une « démarche participative qui permette d’organiser et d’aider les immigrés, d’avoir le courage de voir ce qui va et ce qui ne va pas et de s’informer et d’agir vite. Cela suppose l’instauration d’un contact, d’un dialogue avec les jeunes, les écouter et leur demander et comprendre ce qu’ils veulent pour mieux prendre en compte leurs préoccupations. Ce qui éviterait des accords dont l’application pose problème parce que signés sur le dos des principaux concernés ». Pour lui, les autorités doivent éviter de « vouloir faire le bonheur des populations à travers des projets qui ne prennent pas en compte les initiatives, et ne sont pas soumis aux critiques ». C’est pourquoi, il urge « d’écouter les jeunes pour une meilleure applicabilité du plan Reva », compte tenu du fait que, non seulement l’agriculture nécessite une connaissance du sol et une maîtrise de l’environnement, mais que tous les émigrés clandestins ne sont pas des agriculteurs, a-t-il soutenu. Selon Bouba Diop, la coopération entre Africains à travers l’ouverture des frontières, et des initiatives étatiques au plan interne qui permettent de soutenir ceux qui sont déjà partis et ceux qui devront partir sont à encourager. « Si les Africains sont maltraités dans leur propre continent, s’ils n’arrivent pas à s’épanouir dans leur propre continent, que dire des occidentaux ? », se demande-t-il.

La politique d’intégration des immigrés

Quant à Maria Jesus Arsuaga Lasa, Vice-présidente de la fondation Cear d’Espagne, consciente que l’Espagne s’est développée grâce à l’immigration, à l’apport de ses fils expatriés, elle a plaidé pour le « développement d’une véritable politique d’intégration pour les immigrés qui sont déjà arrivés en Espagne, d’une politique d’emploi pour les femmes mères de famille. Bref, une aide et une coopération à travers des projets ficelés par les populations elles-mêmes et financés par les partenaires Européens ». Par contre, « l’exploitation politique de l’immigration, l’afflux massif des jeunes rendent difficile ce travail » a-t-elle affirmé avant de rappeler aux européens le rôle des immigrants dans le développement du secteur des bâtiments, de l’éducation, etc.

Instaurer un système de quota

L’Espagne, alors terre d’immigration, a besoin d’immigrés aujourd’hui. Mais l’Union Européenne constitue une contrainte, car les Iles Canaries ne sont plus une frontière espagnole, mais de toute l’Europe des 25. C’est pourquoi Enrique Baron Crespo, Président de la commission commerce internationale du Parlement Européen, demande une réponse européenne à ce problème. Cela suppose « l’organisation, l’écoute et la connaissance des besoins des jeunes qui risquent leur vie dans les pirogues, l’établissement d’un système de quota et surtout mettre l’accent sur le co-développement » a suggéré l ‘ancien Président du Parlement Européen. Toutefois, il importe aussi de sensibiliser ces jeunes sur les dangers et risques de l’aventure à travers des pirogues de fortune.

Pour ce qui est des accords de pêche, « le Sénégal a le droit de demander non seulement plus d’argent, mais aussi et surtout la création de sociétés mixtes pour permettre à ces fils de travailler et d’exiger le débarquement d’une patrie des prises dans le pays. C’est une question de volonté car dans le développement, le plus important c’est le capital humain » a-t-il proposé.



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