La 17ème édition des journées culturelles et religieuses de l’Union des oulémas du manding (Ouma) à vécu. Cette manifestation qui a eu lieu du 12 au 14 juillet au Parcelles Assainies (Unité 15) sur le thème : « Islam facteur de développement et de tolérance dans l’éducation des enfants : le rôle des Ouléma » a pour objectif général de monter « l’importance de l’éducation islamique dès l’enfance dans la perspective d’éducation permanente pour promouvoir une culture de la tolérance et de la paix, fondée sur la justice et le respect mutuel, de renforcer l’engagement de nos Etats en faveur de l’éducation en vue de faciliter la participation de tous à un développement durable et créer une synergie entre les actions… ».
Cette édition qui a enregistré des délégations du Mali, de la Mauritanie, de la Guinée-Conakry, de la Guinée-Bissau et du Burkina Faso, des représentants des ambassades de ces différents Etats, a été sanctionnée par un document de travail se résumant en trois points : l’éducation, le travail des enfants et la paix.
Sur les plans de l’éducation et du travail, l’Ouma, avec un fonds propre d’un montant de 69 148 000 Cfa, l’Ouma assure l’éducation islamique et la formation pratique aux différents métiers à 470 talibés répartis dans trois « dahra » ou « karanta » répartis dans les centre de Malika (Dakar), de Ndiama (Kolda) et Ziguinchor. En effet, selon E. H. Sidya dramé, président de l’Ouma, si l’éducation religieuse constitue un facteur de développement et de tolérance, elle a besoin d’être accompagnée par les autorités. Cela passe par la mise à la disposition des marabouts de moyens matériels pour assurer une qualification pour les nombreux talibés en vue de leur insertion sociale, mais aussi par l’association de ces guides religieux à la conception, et la mise en œuvre des stratégies de développement à la base. Ce soutien logistique permettra aux « dahra » d’exercer des activités génératrices de revenues, ce qui constitue une solution à la mendicité des talibés.
Dès lors, ces marabouts, jusque-là pris pour des hommes spéciaux auprès desquels l’on ne va que pour solliciter des prières, une bénédictions, etc. et leurs talibés doivent être considérés comme des « agents et acteurs de développement ». Grâce à leur proximité avec les populations, ces chef religieux, « sont d’excellent supports à tous les niveaux pour l’application des stratégies de lutte contre la pauvreté, pour l’appropriation par ces populations à la base de pans entiers de du développement » a-t-il fait remarqué.
Par ailleurs, consciente que la paix est la condition sine qua non du développement durable, El. S. Dramé trouve en l’éducation religieuse « la voie indiquée pour la consolidation de la paix dans la sous-région habitée par un même peuple ayant les mêmes religions et cultures ». Abondant dans le même sens, le député Salif Ba reconnaîtra qu’il « n’existe pas de frontière entre les peuples qui sont déjà intégré. Les barrières se situent seulement au niveau des Etats ».
Le Professeur Assane Seck, ancien ministre d’Etat, parrain de cette 17ème édition des journées culturelles et religieuses de l’Ouma a, quant à lui, soutenu que l’enseignement scolaire, en vue de la maîtrise des avancées scientifiques et technologiques et l’éducation religieuse, doivent aller de pair afin d’enclencher un nouveau départ pour les responsables de demain que sont les jeunes
La 17ème édition des Journées culturelles et religieuse de l’Ouma a été rehaussé par la présence du ministre des Forces armées Bécaye Diop.
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