Le cancer qui connaît une progression remarquée, est insuffisamment pris en charge et les budgets thérapeutiques ne cessent de s’alourdir. Le Sénégal enregistre chaque année 6500 cas selon le professeur Touré du service de cancérologie de l’hôpital Aristide Le Dantec qui faisait face à la presse hier. Selon lui, la majorité des cancers au Sénégal sont diagnostiqués à un stade avancé". Expliquant cette situation par l’ignorance des malades, l’inexistence d’un programme de dépistage précoce et l’insuffisance des capacités de diagnostic et de traitement. Tout en révélant que la maladie a pris un sens inverse, le professeur Touré fait savoir que les pays sous-développés qui étaient confrontés aux maladies infectieuses sont actuellement plus confrontés à des types de cancers jusque-là connus dans les pays riches. Et d’ici 15 ans annonce-t-il, le nombre de cancéreux risque de doubler et la mortalité tripler. C’est ainsi que le Sénégal a mis en place un plan national de lutte contre le cancer. Ce vaste programme quinquennal à pour ambition de répondre aux besoins des patients avec l’élaboration d’un projet de lutte contre le cancer. Il comporte six objectifs qui consistent en l’information, la sensibilisation avec plusieurs activités à l’appui. Éduquer la population. Procéder à un dépistage et un diagnostic précoces. Car pour le Professeur Dangou, «le cancer lorsqu’il est décelé tôt, est curable et le dépistage se fait par rapport aux anomalies survenues. Ce programme prévoit aussi la prise en charge médicale et psycho-sociale. Et l’accès aux médicaments anti-cancéreux. Il prévoit aussi la décentralisation des structures avec la création de pôles régionaux de cancérologie. Mais aussi, il s’agira de former le personnel à la prise en charge des cancers. D’ailleurs, l’objectif, selon le professer Dangou, est d’aboutir à l’élaboration d’un plan de lutte continentale.
0 Commentaires
Participer à la Discussion