MADEMBA SOCK A " GRAND JURY " SUR LE BUDGET D’INVESTISSEMENT A LA SENELEC : " Entre 2000 et 2009, l’Etat a investi 295 milliards et non 800 milliards"

L’Etat du Sénégal n’a jamais investi 800 milliards de francs Cfa à la Société nationale d’Electricité du Sénégal (Senelec). L’affirmation est du secrétaire général du Syndicat unique des Travailleurs de la Senelec (Sutelec), Mademba Sock qui, au cours de l’émission « Grand jury », diffusée sur la Rfm, a indiqué ce qu’il considère comme le budget effectivement investi à la Senelec de 2000 à 2009. Il s’élèverait au total à 295 milliards de F CFA.

« Sans insister sur le fétichisme des chiffres, les comptes arrêtés en 2009 montre qu’entre 2000 et 2009, ce sont 295 milliards de F Cfa qui ont été investis à la Senelec  », a déclaré le secrétaire général du Sutelec.

Très formel sur ses propos, Mademba Sock a affirmé que le budget d’investissements se chiffre à 295 milliards. Précisant toutefois ses propos, le syndicaliste et actuel Président du Conseil d’administration (PCA) de l’Agence sénégalaise d’Electrification rurale (ASER) a tenu à souligner que la Senelec s’est endettée à hauteur de 260 milliards pour l’installation et la réparation des centrales. Il a également ajouté que 202 milliards de F CFA représentent le montant de la compensation de revenus et 179 milliards, l’augmentation de capital. 40 et 45 milliards ont été payés à Hydro Québec pour les besoins de la restructuration financière, renseigne Mademba Sock qui a indiqué que plus de 9 milliards sont attendus du gouvernement comme crédits actionnaires.

Il faut préciser qu’avec cette révélation de Mademba Sock ne fait que confirmer les allégations de l’expert comptable, Aziz Dièye. En effet, ce dernier qui s’exprimait à cette même émission, dimanche dernier, 30 janvier, avait laissé entendre qu’une grande partie des 800 milliards que l’Etat a toujours affirmé avoir investis à Senelec, représente une compensation au profit de l’entreprise. 

Sur un autre volet, le secrétaire général du Sutelec est revenu sur la sortie du chef de cabinet de Karim Wade, Bachir Diawara. Sans citer nommément ce dernier qui s’est attaqué à leur syndicat et qui a dénoncé la démarche de la tutelle par rapport au règlement de la crise énergétique, Mademba Sock a qualifié M. Dawara « de cette petite chose qui travaille au sein du cabinet du ministre de l’Energie ».

Relativement au règlement de la crise énergétique, il a indiqué sur sa lancée que « le secteur a besoin des effets d’annonce ». Il a également suggéré un tour de table incluant les travailleurs de la Senelec, parce qu’argue-t-il, la tutelle est éphémère.