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Mady DRAME, manager de Youssou NDOUR : ‘ J’ai connu des hauts et des bas avec Youssou Ndour ’

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Mady DRAME, manager de Youssou NDOUR : ‘ J’ai connu des hauts et des bas avec Youssou Ndour ’
Youssou Ndour l’appelle ‘l’homme de Bercy’, parce que c’est lui qui est au commencement et à la fin de l’organisation du Grand bal dans l’enceinte de la mythique salle parisienne. Trois jours après Bercy (8 avril 2008), nous avons demandé à Mady Dramé, manager du roi du Mbalax, de faire un bilan financier de la manifestation qu’il vient d’organiser. Mais n’ayant pas encore fini de faire les comptes, il a préféré parler de comptes équilibrés d’autant plus que l’objectif n’est pas de faire des bénéfices. Invité à parler de ses relations avec son patron, le manager confie qu’ils ont connu des ‘hauts et des bas’. Plus de hauts que de bas, ajoutera-t-il. Pour couper court aux suspicions que pourrait cacher cette phrase, Mady Dramé précise qu’il s’agit plutôt des difficultés nées des premiers investissements engagés par Youssou Ndour. Les banques ne voulant pas financer les projets, le roi du Mbalax était obligé de mettre la main à la poche. Ce qui grevait ses finances. Autre révélation passée sous le nez des journalistes, c’est la présence de Rama Yade dans la tribune officielle de Bercy.

Wal Fadjri : Le Grand Bal Bercy 2008 vient d’éteindre ses lampions. Pouvez-vous nous en faire le bilan ?

Mady Dramé : C’est très top tôt (l’entretien a eu lieu le 8 avril 2008, Ndlr) de faire le bilan. Nous avons fait des opérations financières importantes tant au niveau de Dakar qu’à Paris. Il faut donc attendre. Vous savez, on m’a toujours interrogé sur le bilan financier lors des conférences de presse, mais j’ai toujours été réservé, même si l’on remplit Bercy à chaque fois. Cependant, je peux vous dire que les comptes sont équilibrés. La caravane est d’un coût considérable quand on tient compte du transport aérien, des per diem, des invités. Ce sont des choses que l’on fait de gaieté de cœur parce qu’on le doit à ces personnes. Sans parler des frais d’organisation proprement dite. Au niveau de la promotion, nous avons beaucoup investi aussi bien à Dakar, à Paris et qu’à l’extérieur. En outre, la salle nue de Bercy coûte très cher. Tous les équipements que vous avez vus, ont été installés au niveau de la production, de la régie, de la sécurité par nos soins. Bercy, c’est un coût énorme (il le répète, Ndlr). Je ne peux pas vous donner des chiffres, mais les comptes sont équilibrés. Il n’y aura pas de gros déficits. Si ce n’était pas les grosses dépenses de Dakar, on aurait, peut-être, enregistré des bénéfices. Mais encore une fois, ce n’est pas le but de Bercy. J’aimerais bien que vous précisiez que Bercy n’est pas organisé pour faire des bénéfices (...). Dès la première édition, on savait dès qu’on ne pouvait pas faire de bénéfices et ce n’était pas l’objectif. C’est l’évènement, c’est notre culture qu’on cherche à imposer ici au cœur de l’Europe. Aujourd’hui, Bercy est devenu une institution. C’est à l’honneur de notre pays, de notre groupe, de Youssou Ndour. Depuis cinq ans, de mémoire d’homme, c’est l’évènement africain le plus important imposé en Europe. Il a la particularité de drainer toute la diaspora en parfaite communion avec les Européens. C’est un vrai brassage, un évènement vraiment culturel. On l’a imposé avec des particularités. Vous savez qu’il y a des règles ici pour faire des concerts. Il y a des règles au niveau des hôtels. Mais j’aime enfreindre ces règles pour imposer tout ce qu’il y a comme traditions, coutumes, nos petites particularités bien de chez nous. Nous les avons imposées d’année en année. On les a acceptées et tant mieux pour le Sénégal. C’est tant mieux pour nous parce que c’est toute une équipe qui est derrière.

Wal Fadjri : Ne peut-on même pas avoir une estimation du bilan financier ?

Mady Dramé : Je ne peux pas en faire parce qu’on n’a pas encore fini de faire les comptes. Nous n’avons pas encore reçu la totalité des recettes des billets des différents points de vente. Vous savez que la Fnac, Carrefour et Auchan sont les points de vente officiels. Mais nous avons eu à créer d’autres points d’achat de billet pour permettre à la communauté sénégalaise et africaine d’obtenir facilement son ticket d’entrée. C’est le cas de Lamp Fall qui est une structure de distribution de la musique africaine. Nous avons également ouvert des points de vente dans les provinces où il y a une forte communauté africaine, notamment des fan’s clubs de Youssou Ndour. C’est le cas de Marseille, de Toulouse, de Bordeaux, de Lille, de Lyon, etc. (…). J’ai mis des billets à moindre coût par rapport aux points de vente officiels. Par exemple, dans les pointes de vente officiels, le billet coûté 46 euros alors que les points de vente parallèles le vendaient à 35 euros. Ce qui fait qu’il a eu une différence de 6 euros. Tout cela, c’est pour faciliter l’accès de Bercy à notre communauté. Je suis actuellement (entretien a eu lieu mardi 8 avril par téléphone, Ndlr) au bureau avec la paperasse. Je suis avec des financiers ; certains sont partis déjeuner. Nous attendons les chiffres des points de ventes officiels et africains. Nous attendons aussi des factures de part et d’autre pour faire un bilan officiel. C’est vrai qu’on a rempli la salle avec plus de 20 000 spectateurs, mais il y a des invités.

Wal Fadjri : Combien y en avait-il ?

Mady Dramé : Ça aussi, on ne peut pas le chiffrer parce qu’il y avait des cartes qui ont été distribuées. On est en train de faire le point de tout cela parce que d’autres n’ont pas été distribuées. Je reviendrai sur tout cela plus tard. Je ne peux m’aventurer à vous donner de chiffres parce que Bercy est un grand évènement. Par exemple, pour le retour au pays, il y a des changements de billets d’avion au dernier moment. Et ce sont des gens qui ont été transférés dans un autre hôtel en attendant. Il y a beaucoup de choses. Il y a des charges que nous, Groupe de Youssou Ndour, prenons en charge comme des charges techniques propres à l’organisation. Nous attendons encore des factures, comme celles des compagnies aériennes. Il y a des charges communes avec les sponsors.

Wal Fadjri : Combien de personnes sont venues de Dakar ?

Mady Dramé : Nous avons eu près de 200 personnes réparties dans plusieurs hôtels. Bercy a la particularité de drainer du monde. Je vous ai parlé des provinces où nous avons fait la promotion de l’évènement. Mais il y a aussi des fan’s clubs qui y montent des caravanes. (…). Vous voyez l’engouement que cela crée ! Il y a beaucoup de choses derrière Bercy. J’y reviendrai un jour dans une émission spéciale. Les gens ne voient, peut-être, que l’aspect artistique qui est très fort. J’avoue, en tant qu’organisateur de cet évènement, que cette année, c’est le meilleur Bercy. D’ailleurs, chaque édition est meilleure que la précédente. Tant mieux ! Nous avons eu un spectacle extraordinaire, un répertoire qui a été là. On a eu la participation des officiels venant du Sénégal : les représentants de la mairie, des sénateurs. C’est à l’honneur de notre pays. Il ne faut pas oublier aussi que j’ai eu l’honneur d’accueillir discrètement - nous n’avions pas voulu que vous, les journalistes, vous soyiez au courant avant - notre compatriote Rama Yade (secrétaire d’Etat français aux Droits de l’homme, Ndlr). Elle était au premier rang des officiels avec Benetton. Elle est venue avec son mari. Il y avait également M. Benetton qui est une personnalité extraordinaire. Il se déplace rarement pour assister à des concerts. Il nous a honorés de sa présence. J’ai traité ce dossier pendant deux mois. Il fallait faire des repérages pour savoir où il fallait l’installer parce qu’il avait une délégation de 150 personnes au départ, avant d’en rajouter 50 autres personnes. Ce sont des gens, représentant Benetton, qui viennent de partout : ce sont des Italiens, des gens qui viennent des Etats-Unis, etc. Benetton était là avec son épouse.

Wal Fadjri : Comment Rama Yade a-t-elle réagi à la fin de la soirée ?

Mady Dramé : Après l’avoir installée, cinq à six morceaux avant la fin, je suis venu les rejoindre. Et elle était très satisfaite avec son mari. Auparavant, elle avait fait un aller-retour très rapide avec son mari entre Dakar et Paris. Et elle est revenue aussitôt pour assister à Bercy. Cela nous va droit au cœur parce que, comme nous l’avons dit, aussi au bien Sénégal qu’à l’extérieur, l’aspect politique ne nous intéresse pas. Le fait que des personnes viennent se joindre à nous pour vivre cet évènement, est très important pour nous. Nous remercions tous ces officiels. Je n’ai pas cité tout le monde. Nous remercions également tous les journalistes qui portent l’évènement à un niveau extraordinaire. Je profite de cette interview pour dire que M. Peter Gabriel voulait faire une surprise énorme à Youssou Ndour. Il est venu à Paris, malheureusement, il n’a pu joindre personne. C’est ainsi qu’il a raté Bercy. C’est regrettable ! Ç’aurait été un évènement de plus comme surprise à Bercy. Le lendemain, il est venu à l’hôtel et Youssou Ndour lui a rendu un grand hommage.

Wal Fadjri : N’avez-vous pas eu de difficultés à inviter Rama Yade ?

Pas du tout ! C’est une Sénégalaise, une Africaine. C’est Rama Yade, la Sénégalaise, l’Africaine qui était là, simple. Je l’ai accueillie à la porte sans escorte ni rien. Franchement, j’étais très ému par rapport à cette modestie, cette simplicité, cette volonté pour montrer qu’elle venait en tant que Sénégalaise nous accompagner dans cette manifestation.

Wal Fadjri : Vous avez dit tantôt que n’eût été la délégation venue du Sénégal, vous auriez enregistré des bénéfices …

Mady Dramé : (Il coupe) Non, non ! Si je l’ai dit, je rectifie cela. Je voulais dire que nous avons beaucoup de dépenses parmi lesquelles les frais de séjour de la délégation. Ce n’est pas seulement cet élément qui compte. Il y a l’aspect artistique, la partie technique, les répétitions, les tenues de scènes, toutes les locations, le décor, les lumières, la montée de Youssou Ndour au plafond, tout cela constitue des frais énormes. Mais encore une fois, nous n’attendons pas des bénéfices de Bercy. Nous ne nous le permettrons pas. D’ailleurs, en amont, nous faisons une simulation de bénéfice en disant, par exemple, qu’on aura un bénéfice de 100 millions de francs. Alors, cette somme sera consacrée à la caravane, aux autres dépenses. C’est dire que nous n’attendons pas de bénéfices. Et les invités, c’est que nous qui prenons l’engagement de les inviter ; ils ne nous créent pas de dépenses. Voilà comment on raisonne. Je vous dis que la caravane, c’est quelque chose d’important pour cet évènement. (…). C’est pour donner un cachet culturel, une dimension beaucoup plus nationale, beaucoup plus populaire que nous faisons venir cette caravane. La présence de cette caravane est nécessaire. Je tiens à les féliciter. Vos confrères qui sont là, sont émerveillés quand ils voient tout ce monde. Même le bureau où je travaille est émerveillé. C’est cela qui fait la force de Bercy. (…).

Wal Fadjri : Durant le concert, on voit souvent des Blancs qui filment. Pourquoi ne pas faire appel à l’expertise sénégalaise ?

Mady Dramé : Il y avait des cameramen sénégalais. J’en profite pour leur rendre hommage – parce que j’étais très ému en remarquant l’absence de notre regretté feu Adama Ndiaye. Au concert, il y avait une équipe sénégalaise. J’en ai même rencontré dans le XVIIIe arrondissement (…)

Wal Fadjri : Durant sa conférence de presse, Youssou Ndour a dit que Bercy doit être une affaire internationale. Pensez-vous déjà à cela pour le prochain Bercy ?

Mady Dramé : Je l’ai toujours dit. Comme je parcours le monde, à chaque fois, on m’interpelle sur Bercy. On me demande comment nous avons réussi à instituer cet évènement africain en Europe. Pour moi, Bercy a déjà une dimension africaine et internationale. Ce que Youssou Ndour veut dire, c’est que cette manifestation soit gravée, inscrite dans les agendas culturels, dans les programmes culturels, dans la politique culturelle même de nos institutions. C’est la fierté de l’Afrique que le Sénégal arrive à imposer un évènement culturel, d’année en année, d’édition en édition. (…). Je me dis qu’un jour, les gouvernants de l’Afrique diront : ‘Nous allons vous arracher Bercy’.

Wal Fadjri : A quand le prochain Bercy ?

Mady Dramé : Il faut que je finisse de faire les comptes de celui qui vient de se dérouler, que je retourne sur Dakar, que je vois Youssou Ndour qui a un programme international parce qu’il a des dossiers avec les Nations unies. En principe, Bercy, c’est chaque année. Vous savez que je suis le manager de Youssou Ndour, mais je suis aussi son frère et ami. Nous avons fait 17 ans de parcours ensemble. J’ai eu des hauts et des bas avec lui, mais beaucoup plus de hauts que de bas. Il n’a pas organisé Bercy ces deux années à cause de mon accident. (…).

Wal Fadjri : Le prochain Bercy se fera-t-il au Stade de France ?

Mady Dramé : J’ai été interpellé sur cela par beaucoup de nos compatriotes. J’en profite pour dire mon regret à l’endroit de nos compatriotes qui sont venus de partout et qui n’ont pas pu accéder à Bercy. Les billets étaient finis depuis longtemps. J’ai même eu à demander à mes collaborateurs de voir comment faire une pression sur Bercy pour augmenter les places. Mais ce n’était pas possible. Effectivement, les gens parlent du Stade de France. Ce sont des idées à noter, mais aussi à étudier. Par ailleurs, je rends hommage à Thione Seck. De Dakar à Paris, nous avons eu des contacts fréquents. Quand il est venu à Paris quelques jours avant Bercy, nous avons gardé le contact. Il a honoré tout ce qu’il nous a promis. Je tiens à le féliciter. C’est un grand artiste ; Youssou Ndour l’a dit, je tiens à le répéter. Tant mieux pour la musique sénégalaise. Cela fait taire toutes les supputations que l’on faisait autour de ces deux artistes. Aujourd’hui, il n’y a pas meilleure preuve de leur entente, de leur collaboration, que ce qu’ils ont fait à Bercy. Cela a ému tout le monde. J’ai vu des amis en train de pleurer. C’était émouvant. Je veux lui rendre un hommage mérité. Le lendemain, je me suis rendu à son hôtel pour lui dire ce que nous ressentions. Tant mieux pour la musique sénégalaise, tant mieux pour notre art, tant mieux pour notre culture. Ils ont posé des actes très fort qui vont inspirer d’autres artistes sénégalais pour que, toujours, l’entente soit là, pour que, toujours, la communion soit là. Je félicite aussi tous les artistes invités. Je ne peux pas les citer tous.

Wal Fadjri : Parlons de vos relations avec Youssou Ndour. Comment l’avez-vous rencontré ?

Mady Dramé : J’étais dans une société des mines de fer mauritanienne après mes études. C’était l’une des plus grandes sociétés africaines. On était très bien là-bas. J’étais cadre dans la société. Je suis rentré au Sénégal pendant les évènements sénégalo-mauritaniens de 1989. Je connaissais Youssou Ndour par le biais d’un grand ami à qui il a donné le nom de son enfant, Biram. C’est une sorte de beau-frère à moi. Cet ami me l’a présenté pendant que je venais en vacances à Dakar. Youssou Ndour m’estimait beaucoup. Chaque fois que je venais, j’allais à ses soirées. Quand je suis retourné en Mauritanie en décembre 1990, il m’a appelé pour qu’on se voit. Mais avant on se voyait, je venais chez lui chaque fois que j’étais à Dakar parce que j’avais commencé à mener d’autres activités. Il a dit à mon entourage qu’il voulait travailler avec moi. Il m’a dit de laisser toutes mes affaires pour venir travailler avec lui. C’est ainsi qu’il m’a proposé d’être son manager. Ma première réaction était de lui dire que je ne connaissais pas la musique. Il m’a dit : ‘Ecoute, le management d’un orchestre, c’est comme le management d’une société’. C’est ainsi qu’il m’a confié des missions, avant de me nommer comme son manager.

Wal Fadjri : Qu’est-ce qui vous a marqué dans votre collaboration ?

Mady Dramé : Ce qui m’a marqué en lui, c’est sa générosité. Depuis qu’il m’a nommé comme manager, il m’a dit qu’il ne cherchait pas à faire des gains. Il me disait qu’il cherchait à faire travailler les gens. Youssou Ndour est là pour toute sa famille. On se rejoint sur cette philosophie à cause de mon éducation. Il y a aussi sa fidélité à ses amis et à ses musiciens. Il ne me demande pas seulement de m’occuper de lui, mais aussi du groupe. C’est ce qui fait la force de ce groupe qui a une longévité remarquable. Vous voyez que la plupart de nos invités, ce sont ses amis d’enfance qui étaient avec lui au début, quand c’était difficile. L’autre affaire qui m’a marqué, c’est son amitié pour moi. Quand j’ai fait cet accident, il a toujours été auprès de moi pendant des mois. Il m’a beaucoup soutenu. Il m’a nommé à la tête du Groupe Futur médias. Tout cela, c’est une marque de confiance. Aujourd’hui, je vous révèle des choses que je ne dis pas souvent.

Wal Fadjri : Vous aviez tantôt dit que vous avez eu des hauts et des bas avec lui et que les hauts sont plus importants. Pouvez-vous nous dire quelques-uns de ces bas ?

Mady Dramé : Comme tout le monde le sait, il y a eu des moments où il fallait gérer des situations difficiles. Il fallait procéder à des investissements, réaliser des projets. C’était difficile ! Il fallait mettre la main à la poche. Les investisseurs et les banquiers ne suivaient pas toujours. Certains ne croyaient pas trop à l’industrie culturelle. Il fallait donc se démerder. C’est des choses difficiles. Il a toujours mis la main à la poche pour réaliser des choses. C’est cela que je voulais dire en gros.



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