Non loin du pont de Hann, se trouve un endroit particulier. A l’entrée, un tableau indique qu’il s’agit de la maison d’arrêt et de correction. Une première entrée mène à des logements dont certains sont de fonction. A gauche se trouve un jardin, non loin du portail qui mène à la prison. Il s'agit bien de la maison d’arrêt et de correction pour mineurs de Hann ex- Fort B. Le décor donne l’air d’une école élémentaire même si l’endroit n’en est pas une.
Le portail mène au service administratif où se trouvent la comptabilité, le service socio éducatif, les bureaux du directeur et le greffe, puis un poste de police avec des gardes pénitentiaires. C’est l’entrée de la détention. Une fois à l’intérieur, on fait face à l’infirmerie, puis le foyer et les dortoirs. 17h, c’est l’heure des cours de Coran. Adama Thioune, affectueusement appelé, «Ya seyda» est la maîtresse coranique. Dans le foyer, les jeunes de tout âge, le visage encore enfantin, sont habillés en tenue identique et grise. Ce sont des pantalons et chemises à manches courtes. Comme dans toutes prisons, les pensionnaires qui y séjournent sont auteurs de divers délits. «Allant du vol simple, au viol en passant par les agressions, il y a du tout», confie un garde pénitencier.
Les pensionnaires ont bonne mine, certains affichent même le sourire, par contre d’autres timides baissent encore les têtes sous le regard d’autrui. Dans les dortoirs se trouvent des lits superposés sur lesquels sont étalés des draps propres généralement de couleur blanche. «Mes enfants sont très propres et ordonnés», confie une garde pénitentiaire, sourire aux lèvres. Même si la visite du ministre de la Justice, Garde des sceaux donnait la chance aux journalistes de côtoyer les détenus mineurs de Hann, il leur était clairement interdit de les interviewer. Epiant les moindres faits et gestes des journalistes, les gardes pénitentiaires veillaient au respect scrupuleux des consignes. «Vous n’avez pas le droit de les interviewer, si vous voulez savoir quelque chose demandez nous», martelèrent-ils de manière ferme sans cesse aux journalistes. Dans la cour de Sport, se trouvent un terrain de football et un terrain de Basket dans un état de délabrement avancé. A la Mac de Hann, près de 74 mineurs sont en attente d'une réinsertion sociale dans une société où ils sont toujours regardés avec des préjugés. C’est pourquoi, plusieurs activités y sont menées dont le jardinage, l’art, le sport, entre autres.
«La plupart de ces enfants sont issus de familles touchées par la pauvreté», renseigne Saliou Faye, chef du service socioéducatif. Poursuivant, l’éducateur spécialisé, explique : «il y a ici tous les délits naturellement, le vol, le viol même le meurtre. Nous accompagnons les enfants à travers les activités. Je pense qu’il faut soigner le mal à la racine. Il y a des cas de multi récidive compte tenu de la pauvreté».
4 Commentaires
Je
En Mai, 2012 (21:37 PM)Mbabadiakhou
En Mai, 2012 (22:20 PM)le terme "prison" n'est plus utilisé
MAISON D'ARRÊT ET DE CORRECTION à la place de prison
PENSIONNAIRE ou un autre terme plus adéquat que prisonnier
Mya
En Mai, 2012 (22:22 PM)Papa_
En Novembre, 2012 (08:29 AM)Je crois si n'interviewez jamais les mineurs, vous ne saurez jamais ce qui se passe à l’intérieur de la MAC de Hann, et à croire les propos recueillis de certains agents on dirait que tout se passe bien la bas ... c'est dommage pour ces gosses.
«Mes enfants sont très propres et ordonnés», confie une garde pénitentiaire, sourire aux lèvres."
du n'importe quoi et en plus elle ose parler de propreté !!!
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