Le phénomène des enfants de la rue continue à renvoyer du Sénégal une image négative en matière de protection de l’enfance, a rappelé mercredi 16 juin le représentant-résident de l’UNICEF Mohamed Azzedine Salah. Mais selon lui, des efforts sont cependant faits dans ce domaine.
«C’est clair qu’au Sénégal, la question de la maltraitance est liée au problème des enfants de la rue. Et souvent les gens ont une tendance fâcheuse à faire le raccourci, de lier ce phénomène à la religion», a-t-il souligné pour le déplorer.
Mohamed Azzedine Salah s’exprimait sur la Radio futurs médias (RFM), dans le cadre de la célébration de la Journée de l’enfant africain, commémorée le 16 juin de chaque année, en souvenir du massacre d’enfants perpétré à Soweto, en Afrique du Sud, sous le régime de l’Apartheid.
Pour le représentant de l’UNICEF, il est nécessaire, sur cette question, de faire la part des choses. «Les religions, a fait observer M. Salah, n’ont jamais dit qu’il faut maltraiter les enfants. Et là, ce qu’il faut combattre, ce n’est pas le changement d’opinion au manque d’éducation par rapport à la religion. Mais plutôt ce qui ce passe en terme de maltraitance des enfants.»
Mohamed Azzedine Salah a reconnu que des efforts sont faits en matière de droits de l’enfant. « Globalement, il ya eu des progrès dans ce domaine, notamment avec le secteur de la santé. Parce que depuis une décennie, les programmes de vaccination ont fait des avancés significatives avec la réduction de la mortalité des enfants», a-t-il noté. S’y ajoute que dans le domaine de l’éducation, « il y’a un accès massif des enfants à l’éducation ».
Il a par ailleurs indiqué que le Sénégal a engrangé beaucoup de points dans le domaine de la lutte contre l’excision, par exemple, mais a moins bien fait en matière de protection de l’enfant.
Le 16 juin 1976 dans la banlieue de Johannesburg, le régime de l’Apartheid a réprimé sans ménagement des écoliers qui manifestaient contre l’usage de l’afrikaans dans leurs écoles. À cette occasion, Hector Petersen, 13 ans, élève à l’école de Orlando West, a été tué d’une balle à la poitrine. Aujourd’hui à Soweto, un musée porte son nom.
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