Hier, il n’y pas eu cours à Thiès. Les élèves étaient dans la rue pour exiger la fin de la crise scolaire. Une manifestation réprimée par la police après le blocage de la Rn2 à hauteur de l’avenue Caen. Plusieurs élèves ont été interpellés.
Au cri de «Non à la rétention des notes», les élèves des lycées Jules Sagna, Madina Fall et Serigne Amary Ndack Seck ont investi les rues de la cité du Rail, hier matin, pour exiger la fin de la crise scolaire. Déterminé, le collectif des élèves en classe de Terminale a délogé les élèves des collèges de Thiès avant de perturber la composition des élèves du lycée El Hadji Malick Sy. Ils disent qu’il n’est pas question de programmer les compositions du second semestre alors qu’ils ne sont pas encore en possession des notes des devoirs et compositions du premier semestre. Excédés, ils ont bloqué le trafic de la Rn2 à hauteur de l’avenue Caen, la principale artère qui mène à l’entrée de la ville de Thiès, pendant au moins une heure.
Informé, le préfet du département de Thiès, Alioune Badara Samb, a ordonné à la police, avec le renfort de la gendarmerie, de maîtriser la manifestation. Echanges de jets de pierres et tirs de grenades lacrymogènes. Repoussés jusque dans l’enceinte de la direction régionale de la Sénégalaise des eaux (Sde), des élèves ont été matés avant d’être appréhendés et embarqués manu militari dans des véhicules en direction du commissariat central et de celui du 1er arrondissement.
A l’origine de ce mouvement d’humeur initié par le collectif des élèves en classe de Terminale des lycées Jules Sagna, Madina Fall et Serigne Amary Ndack Seck, la crise scolaire qui n’a que trop duré, selon eux, alors qu’ils sont juste à deux semaines des épreuves anticipées de philosophie mais également à trois semaines du Baccalauréat technique d’enseignement professionnel. Ils disent n’avoir aucun espoir pour l’avenir puisqu’ils ne sont toujours pas encore en possession de leur bulletin du premier semestre, alors que les compositions du second semestre sont programmées. Ces lycéens ne comptent pas s’arrêter là, selon leur porte-parole Mouhamed Diaw. Puisque ce dernier annonce l’intensification de leur mouvement d’humeur avec d’autres actions d’envergure, notamment la perturbation des cours dans la ville comme dans le département de Thiès.
«Il n’y aura pas de compositions au niveau des différents établissements de la ville de Thiès. Et ce mouvement d’humeur va s’étendre aux autres lycées du département parce que l’heure est grave», assurent-ils. Et le lycéen de demander à ses camarades des autres régions de faire la même chose. «Nous en avons marre et puis, on ne peut pas comprendre un Etat qui a pour ambition de faire émerger le Sénégal alors que l’éducation immerge. C’est contradictoire. Il faut que l’éducation marche pour espérer l’émergence et le développement», crache Mouhamed Diaw. Ainsi, les lycéens de Thiès demandent à l’Etat de décrisper l’espace scolaire avant d’exiger la libération de leurs camarades interpellés par la police.
2 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2016 (19:21 PM)Watt
En Mai, 2016 (09:58 AM)Participer à la Discussion