Le sit-in des agents du collectif de l’ex-Société des transports du Cap-vert (Sotrac) devant les grilles du palais de la République hier mardi, n’aura duré que quelques minutes. Le préfet de Dakar n’avait pas répondu à la demande de manifestation déposée par les marcheurs alors que les policiers veillaient au grain. Mais le Président du Collectif des travailleurs de la Sotrac a quand même eu le temps d’étaler les doléances des travailleurs...
Près de dix ans après la liquidation de la Sotrac en novembre 1998, les travailleurs veulent récupérer les 1O milliards que leur devrait l’Etat. "Nous demandons au Président de la République de faire appliquer les décisions de la Cour des Comptes constatées dans le rapport général public 2OO2 et 2OO3 en ses alinéas concernant le personnel". Babacar Ndir, porte-parole du collectif énumère les problèmes. "Notre requête porte sur 81 mois de différentiels de salaires, 19 mois de service minimum, dommages et intérêts suites aux conséquences néfastes d’une liquidation qui devait durer trois ans et qui en est à sa huitième année", déclare-t-il.
Selon Babacar Ndir, plus de 8OO familles se sont disloquées, 67 anciens agents de l’ex-Sotrac sont devenus fous et errent dans les rues de Dakar. "Certains d’entre-nous vivent dans des maisons en construction que l’on nous prête. Beaucoup d’enfants ne vont plus à l’école. D’autres sont morts de misère", confie-t-il. Pour les travailleurs de l’ex-Sotrac, le Président Wade est leur dernier recours. "Le temps a certes usé nos corps, mais la foi qui nous anime et qui nous fait croire que nous seront rétablis dans nos droits demeure toujours inébranlable".
1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:36 PM)Participer à la Discussion