Depuis plusieurs mois, les populations de la capitale organisent des manifestations répétitives et quasi-régulières. Enseignants et élèves, jeunes de l’ensemble des quartiers qui font face aux délestages, professionnels pour des conditions de travail beaucoup plus conséquentes. Pour preuves, hier, a encore été comme les autres jours. Les lycéens de Dakar ont fait face aux forces de l’ordre alors qu’ils marchaient contre les grèves qui menacent l’année scolaire 2010-2011. À coup sûr, ça sent le roussi à un moment où les autorités ne prennent pas des mesures idoines pour satisfaire ces demandes pourtant moins complexes que changer les méthodes appliquées et qui ne font pas l’unanimité.
Depuis plusieurs années, le système éducatif sénégalais est secoué par des grèves répétitives. Enseignants de l’élémentaire, du secondaire et professeurs du supérieur désertent les salles de cours et les amphithéâtres. Motif : ils réclament la prise en charge de leurs revendications. Aussi, les multiples syndicats se font entendre tous les jours au point de causer une peur bleue aux élèves et à leurs parents. Encore une fois, l’année est menacée. Car, depuis plusieurs semaines, c’est la grève tous les jours. Pour y faire face, les potaches et leurs aînés organisent de manière régulière des manifestations. Pour preuve, hier, les lycéens de la capitale qui étaient décidés à battre le macadam pour dire non aux grèves, ont fait face aux forces de l’ordre. C’est dire que les manifestations sont devenues la chose la mieux partagée à Dakar. Pendant de plusieurs heures, c’était le jeu, genre au chat et à la souris entre les rues de quartiers comme la Scat-Urbam, Grand-Yoff, Front de Terre, entre autres. Comme quoi, l’odeur des grenades lacrymogènes pollue l’atmosphère à Dakar. Et pour cause. En dehors des élèves ou par moment des enseignants, les autres secteurs ne sont pas en reste. Si ce ne sont pas d’autres professionnels de divers secteurs, ce sont les jeunes des quartiers qui manifestent contre les délestages. Les pires cas auront été les immolations notées devant le palais de la République. À quelques jours de la célébration de l’anniversaire de l’Alternance à la date du 19 mars, Me Wade a un devoir impératif de s’adresser à la Nation. Un moyen unique pour apaiser les esprits en redonnant espoir. En toute évidence, ce cocktail explosif qui sent le roussi, devrait permettre les autorités à prendre les devants dans un jeu social et politique truffé de pièges. Le nouveau slogan le mieux partagé chez les populations n’est autre que, « y en a marre ».
6 Commentaires
Lol
En Mars, 2011 (19:50 PM)A
En Mars, 2011 (20:48 PM)Africain
En Mars, 2011 (22:19 PM)Reply_author
En Octobre, 2021 (10:02 AM)Reply_author
En Octobre, 2021 (10:06 AM)je ne suis pas un spécialiste mais voici ce que m'inspire ton commentaire: si on a besoin de changer les choses, on peut peut-être le faire "tout seul" (j'en doute fort d'ailleurs) mais on ne peut le faire de façon viable qu'en faisant adhérer notre entourage au changement.
Si seules les belles idées permettaient d'avancer, le Sénégal (et le monde) ne serait pas si mal en point. On en est là, au Sénégal et dans le monde, pas parce que rien n'est proposé comme solutions à nos difficumltés mais parce qu'il se pose surtout la question du comment faire connaitre et mettre en oeuvre ces solutions.
Bref, il faudrait idéalement que, quand on a une idée lumineuse à proposer, qu'il y ait à notre coté quelqu'un ou quelques uns pour faire en sorte qu'une masse critique de personnes adhèrent à cette idée et la mette en pratique, l'évalue et la bonifie collectivement, etc
Diama
En Mars, 2011 (03:38 AM)Tovarich Magnum 750
En Mars, 2011 (13:01 PM)Prophete_ceddo
En Mars, 2011 (01:02 AM)Participer à la Discussion