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Marième SAKHO DANSOKHO (Coordonnatrice de l'intersyndicale enseignante) : ‘ Le gouvernement a jusqu'à la fin du mois pour sauver l'année’

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Marième SAKHO DANSOKHO (Coordonnatrice de l'intersyndicale enseignante) : ‘ Le gouvernement a jusqu'à la fin du mois pour sauver l'année’

Tous les moyens auront été utilisés par l’intersyndicale enseignante pour amener le gouvernement à l’ouverture de négociations, y compris, l’intermédiation de chefs religieux. Mais en vain. Maintenant que le validation de l’année scolaire est de plus en plus menacée pour les élèves de l’élémentaire, leurs maîtres, eux, restent plus que jamais déterminés à faire aboutir leurs revendications. Et rien, disent-ils, ne pourra les détourner de cet objectif. Pas même une injonction des chefs religieux. N’empêche que, de l’avis de la coordonnatrice de l’intersyndicale enseignante, il n’est pas trop tard pour sauver l’année scolaire. Selon, Marième Sakho Dansokho, le peuple sénégalais doit faire sienne la lutte des enseignants et exiger à l’Etat des comptes sur le budget alloué à l’éducation. Entretien.

Wal Fadjri : Depuis quatre mois, l’école sénégalaise est en crise, marquée qu’elle est par des grèves répétitives des enseignants. Pourquoi n’arrivez-vous pas à vous entendre avec les autorités ?

Marième Sakho Dansokho : Depuis 2003, la situation de l’école sénégalaise est très instable parce que marquée, chaque année, par des perturbations. Qu’est-ce qu’on constate ? Des négociations qui s’ouvrent, qui bloquent, puis s’arrêtent. Et pour la présente année scolaire, depuis le 2 octobre 2007, l’intersyndicale a alerté le gouvernement en décrétant dès la rentrée une grève de 72 heures. C’était pour donner un signal fort au gouvernement, en lui demandant d’ouvrir les négociations pour que l’année ne soit pas perturbée. Depuis le 31 mai 2007, date de l’audience de l’intersyndicale avec le président de la République qui avait instruit le gouvernement de continuer les négociations pour trouver des solutions, rien n’a été fait. Malgré nos appels multiples - et là nous prenons l’opinion à témoin - il n’y a pas eu de rencontre entre les deux parties. Notre volonté de dialogue manifestée à l’époque prouve que nous ne voulions pas d’une année perturbée. Si le gouvernement avait accepté de négocier avant la rentrée des classes telle que nous l’avions souhaité, on n’aurait certainement pas connu la situation de crise que l’on vit actuellement. Aujourd’hui, la crise est réelle, nous le constatons et le regrettons à la fois, mais il faut reconnaître que si celle-ci est arrivée là où elle est, c’est parce que le gouvernement continue de faire la sourde oreille et ne veut point respecter ses engagements.

Wal Fadjri : Vous aviez eu à rencontrer des chefs religieux pour qu’ils servent de facilitateurs entre vous et le gouvernement. Quel a été le résultat de leur mission ?

Marième Sakho Dansokho : Il est vrai que, toujours dans un souci de trouver des solutions aux problèmes de l’école, nous avons rencontré, pas seulement les chefs religieux, mais aussi des centrales syndicales. D’aucuns nous ont même appelés, de leur propre chef, pour voir ce qu’ils peuvent faire. On est resté à leur écoute, mais il faut reconnaître qu’à ce jour, nous n’avons aucun résultat de leur mission. Tous les efforts que nous avons faits pour amener le gouvernement à la table de négociation, n’ont servi à rien.

Wal Fadjri : L’implication des chefs religieux n’a-t-elle pas contribué à tempérer votre ardeur syndicale ?

Marième Sakho Dansokho : A la suite de nos rencontres avec ces différentes personnes, nous avions décidé d’observer une pause stratégique pour leur permettre de mener des actions. C’est ainsi que nous avions momentanément cessé les mouvements, en attendant de voir le résultat des bons offices. Malheureusement, le gouvernement ne l’a pas compris comme ça et le ministère de l’Education a voulu saborder notre mouvement en demandant que les compositions et évaluations soient organisées pendant cette période. C’est ce qui nous a poussés à élaborer d’urgence un plan d’action intérimaire, lequel demandait le boycott des évaluations, ensuite la poursuite des débrayages et 72 heures de grève terminées le 19 avril dernier. Tout le monde le constate avec nous : l’intersyndicale a fait tout son possible pour montrer sa disponibilité et sa disposition à négocier, mais le gouvernement persiste dans son mépris. Nous avons donc été obligés d’élaborer un sixième plan d’action, celui qui est en cours en ce moment et qui fait poursuivre le boycott des évaluations, décrète trois jours de débrayage du 21 au 23 avril 2008 et une grève totale de six jours, allant du jeudi 24 au mercredi 30 avril 2008. Ce plan d’action émane de la base qui veut que la dose soit renforcée. Les enseignants nous ont demandé de faire monter la lutte d’un cran pour obliger le gouvernement à ouvrir des négociations. Je le répète, cette crise-là, nous n’en voulons pas parce que nous sommes des enseignants et notre mission, c’est d’être dans nos classes, de donner nos enseignements, d’évaluer nos élèves en fin d’année pour qu’ils aient de bons résultats. En outre, il ne faut pas oublier que nous sommes des parents d’élèves. Là, nul ne nous fera la leçon parce que personne n’en est plus conscient que nous. Donc, que l’on arrête d’incriminer les enseignants et que l’on regarde la réalité en face ! S’il y a crise, c’est du fait du gouvernement qui n’entreprend rien pour pacifier l’espace scolaire. S’il se souciait de l’avenir de nos enfants, il aurait pris des initiatives allant dans le sens de mettre fin à cette crise qui n’a que trop duré. Et le minimum, pour ce faire, c’est d’appeler à des négociations.

Wal Fadjri : Le respect que vous avez pour ces personnalités religieuses peut-il vous amener à lever votre mot d’ordre à leur demande ?

Marième Sakho Dansokho : Malgré le respect qu’on leur doit, ils nous auraient demandé de lever le mot, nous serions dans le regret d’opposer une fin de non recevoir. Nous sommes arrivés à un point de notre lutte où nous sommes obligés d’aller jusqu’au bout. La meilleure façon de mettre fin à cette crise scolaire, c’est de dire au gouvernement la vérité parce qu’en définitive, la responsabilité de la situation actuelle de l’école lui incombe. Il faut oser le dire. Nous avons déposé un préavis de grève, attendu le mois réglementaire, avant de mettre en œuvre notre plan d’action. Nous avons écrit, pris des médiateurs, malgré tout le gouvernement continue de s’emmurer dans un silence inquiétant. Que voulez-vous qu’on fasse ? Arrêter la lutte, regagner nos classes sans gain de cause ? C’est impensable !

Wal Fadjri : Mais pourquoi le gouvernement ne veut-il pas discuter avec vous ?

Marième Sakho Dansokho : En tout cas, c’est dans son intérêt que de discuter. Ne serait-ce que pour les 40 % - ce qui est d’ailleurs contesté par des experts - qu’il déclare avoir mis dans le secteur de l’éducation, l’Etat aurait dû faire en sorte que ce gros investissement porte ses fruits. Franchement, je ne trouve pas de raisons pour lesquelles le gouvernement refuse de discuter avec ses partenaires. Je me dis que, quelque part, l’autorité suprême, en l’occurrence le chef de l’Etat, n’a peut-être pas la bonne information. En effet, il est surprenant que le ministre de l’Education continue à dire partout que tout se passe bien alors que tout le monde peut vérifier que ça ne va pas. Si c’est ce dernier qui devrait dire la vérité, en Conseil des ministres, il ne donne pas la bonne information, il n’est pas surprenant que le président de la République ait cette attitude vis-à-vis des enseignants.

Wal Fadjri : Le blocage ne viendrait-il pas du fait que le président Wade soupçonne une politisation de votre mouvement ?

Marième Sakho Dansokho : Ils ont voulu, en effet, faire de l’amalgame en disant que la crise scolaire a un soubassement politique. C’est vraiment regrettable et c’est méconnaître le fonctionnement de l’intersyndicale que de soutenir pareille chose. Au sein de celle-ci, il y a dix-sept organisations autonomes ayant chacune son identité propre. Si c’est à cause de notre camarade Mamadou Diop ‘Castro’ qui a eu à coordonner l’intersyndicale les trois derniers mois et qui, par ailleurs, est membre de la Ld/Mpt, que les autorités parlent de politisation, elles se trompent. C’est vraiment mésestimer l’indépendance d’esprit et la dignité des enseignants que de le penser. La seule question qu’il convient de poser, c’est comment seize organisations peuvent-elles accepter d’être manipulées par une seule ? Les supputations des autorités sont un faux débat. Le débat est ailleurs. On doit se demander pourquoi l’Etat ne respecte-t-il pas ses engagements vis-à-vis des enseignants, d’autant que le président de la République lui-même avait reconnu la légitimité de leurs revendications ? C’est dans ce sens d’ailleurs que, dans le souci de débloquer la situation relative à l’extension des Indemnités de recherche documentaire (Ird) aux instituteurs, il avait octroyé 7 milliards, tout en demandant au gouvernement de continuer les négociations. Dès lors, la légitimité et la justesse de nos revendications ne se posent plus. Il ne faut pas chercher de faux-fuyants en assimilant notre lutte à de la politique. Cela n’a rien à voir.

Wal Fadjri : Le fait que des syndicats en votre sein soient dirigés par des responsables politiques notoirement connus, ne vous dessert-il pas finalement ?

Marième Sakho Dansokho : Des arguments pareils, on en a toujours utilisé pour justifier son incapacité à résoudre un problème. Pourquoi, pendant qu’on nous accuse de faire le jeu de l’opposition, ne reproche-t-on pas à certains leaders syndicaux d’être de connivence avec le parti au pouvoir ? Ces derniers, au lieu de se ranger derrière les revendications légitimes de leurs collègues pour l’intérêt supérieur de la famille enseignante, ont préféré être des syndicats de soutien. Tout le monde le sait, le gouvernement utilise des organisations syndicales pour casser le mouvement au lieu d’adopter une attitude responsable consistant à faire face aux problèmes en vue de les résoudre. En effet, cette connexion entre le syndicalisme et la politique peut desservir mais, en responsable, je pense qu’il faut savoir faire la part des choses.

Wal Fadjri : Le gouvernement a décidé de prendre en charge les revendications des étudiants de la Faculté des Lettres, amenant ces derniers à lever leur mot d’ordre. Espérez-vous qu’un jour, vos revendications atterrissent, elles aussi, sur la table du Conseil des ministres en vue d’être satisfaites ?

Marième Sakho Dansokho : Nous l’espérons parce que nous ne souhaitons vraiment pas qu’il y ait ni année invalide, ni année blanche. Nous sommes des enseignants, nous connaissons les conséquences de ces deux situations. Donc, nous restons, malgré tout, optimistes et pensons que le gouvernement fera preuve de responsabilité et réagira avant qu’il ne soit trop tard.

Wal Fadjri : Et si les autorités ne réagissent pas ?

Marième Sakho Dansokho : Dans ce cas, nous nous verrions, malheureusement, obligés de poursuivre notre mouvement.

Wal Fadjri : Au risque d’arriver à une année blanche ?

Marième Sakho Dansokho : Pour notre part, nous faisons tout pour ne pas en arriver là. Mais si on nous y contraint, nous n’aurions pas le choix.

Wal Fadjri : Dans votre plan d’action, figure l’éventuel boycott des examens. Mais l’Etat ne peut-il pas trouver des mesures palliatives en prenant en charge l’organisation des évaluations de fin d’année comme ce fut le cas en 2006 ?

Marième Sakho Dansokho : Ça, c’est le sabotage de l’école. La façon dont le gouvernement persiste à dire que tout se passe bien, c’est pour organiser, dans la mascarade, les évaluations. En effet, tout le monde sait qu’il y a deux ans, des non enseignants ont été chargés de corriger les copies des enfants. Ce n’était même pas des corrections mais poser des notes sur les copies, donc, c’était un jeu de hasard. Ainsi, on a vu de bons élèves échouer parce qu’ayant eu la malchance de tomber sur de piètres correcteurs. En prenant des non professionnels qui sont loin de la craie et des programmes, pour corriger les examens, c’est un mauvais service qu’on rend, non seulement aux élèves, mais à toute la nation.

Wal Fadjri : En persistant dans la grève, ne craignez-vous pas de vous mettre sur le dos le peuple sénégalais qui vous en voudrait d’avoir sacrifié ses enfants ?

Marième Sakho Dansokho : La situation est telle que la lutte doit être celle du peuple sénégalais. Tout le monde est concerné parce que c’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu. Toute personne ayant conscience de la place de l’éducation dans le développement du pays, doit agir pour amener le gouvernement à revenir à de meilleurs sentiments pour le bien du pays. Nous faisons tout notre possible pour informer et sensibiliser les populations sur les conséquences graves qui pourraient découler de la situation alarmante que nous connaissons actuellement. En même temps, nous dégageons toutes responsabilités des enseignants. On ne nous reprochera pas de n’avoir pas été ouverts au dialogue, car nous n’avons de cesse d’appeler à l’ouverture de négociations. Et la grève fait partie des armes légales que nous avons pour faire aboutir nos revendications. Dès lors, pourquoi n’en userions-nous pas pour qu’il en soit ainsi ?

Wal Fadjri : Même si vous trouvez des accords avec l’Etat, serait-il possible de sauver l’année ?

Marième Sakho Dansokho : Il reste à peine deux mois, mais nous restons optimistes. Si, d’ici la fin de la semaine, le gouvernement appelle à des négociations qui aboutissent à des engagements clairs et fermes de sa part, nous dirons qu’en bons enseignants, il y a encore des possibilités de rattraper le maximum de cours pour que les élèves puissent être évalués dans de bonnes conditions. Si ce n’est pas le cas jusqu’en fin avril, il y a de quoi s’inquiéter. A ce jour, on est à plus de deux cents heures de travail perdues par le Pdef sur sept cent cinquante prévues dans l’année.

Wal Fadjri : Sauver l’année suppose donc une prolongation de celle-ci ?

Marième Sakho Dansokho : En effet, si les problèmes sont réglés, tout de suite, les enseignants consentiront des sacrifices.

Wal Fadjri : Beaucoup d’argent est englouti dans le secteur de l’éducation. Dès lors où est-ce que le bât blesse ?

Marième Sakho Dansokho : Justement, c’est là où il y a problème. Le gouvernement ne cesse de dire que c’est 40 % du budget national qui est consacré à l’éducation. D’abord, ce taux est contesté par des techniciens, ensuite le peuple sénégalais qui en est le contribuable, doit exiger des comptes. Il revient au ministre de l’Education d’expliquer aux Sénégalais comment ce budget est utilisé. Pendant qu’on fait le bilan des infrastructures scolaires, pourquoi l’on ne citerait pas ces nombreux établissements sans clôture où divaguent des animaux et ces écoles où il y a des abris provisoires et où dans une classe, s’entassent plus de soixante-dix élèves ? A ceux-là s’ajoutent d’autres sans eau, ni électricité. Pourquoi le gouvernement n’arrive pas à construire sept cents salles de classe là où il est prévu trois mille classes par an ? Dans certaines régions dépourvues de lycées techniques, des élèves sont contraints d’aller ailleurs pour suivre leur filière. Sur le plan pédagogique aussi, nul n’ignore la situation de nos écoles dont la plupart font face à un déficit de manuels didactiques, ce qui est aux antipodes d’un système performant. Que l’on nous dise donc où passe cet argent dont on parle. Nous voulons simplement des explications claires et détaillées.

Wal Fadjri : L’on est quand même frappé par un paradoxe dans votre démarche. Vous exigez des Ird, on vous attribue des ‘appuis ponctuels’, ensuite le montant reçu est en deçà de celui qui avait été annoncé. Malgré tout, vous acceptez. Où se trouvent les principes que vous clamez pour défendre votre cause ?

Marième Sakho Dansokho : L’Ird est l’un des points de revendication de l’intersyndicale qui en avait demandé l’extension à tous les enseignants sans exclusive et sans contrepartie horaire. Le gouvernement avait dit que son cadrage macro-économique ne lui permettait pas de satisfaire cette demande. Quand la tension est montée, le président de la République est intervenu pour reconnaître la justesse de la revendication et s’engager à trouver 7 milliards devant satisfaire notre demande pour l’année 2007. Aussi, avait-il instruit les ministres concernés de poursuivre les négociations pour voir comment pérenniser les Ird et discuter des autres points de revendication. Mais ces 7 milliards ont été calculés par le ministère du Budget, en collaboration d’autres membres du gouvernement qui gèrent le fichier de l’éducation. Ce sont eux-mêmes qui avaient dit qu’avec 25 000 F par enseignant et par mois, chaque enseignant devrait se retrouver avec 300 000 F. Mais au bout du compte, certains se sont retrouvés avec 165 000 F et d’autres n’ont rien reçu. Voilà un point qui prouve la mal gouvernance au ministère de l’Education qui ne maîtrise pas son fichier. Malheureusement, les enseignants ont été prendre cet argent et, il faut le dire, ils ont fait preuve de précipitation. Mais quand ils y allaient, ils s’attendaient à percevoir 300 000 F, c’est sur place seulement, qu’ils ont vu que c’était 165 000 F. Et puis, c’était à la veille de la Tabaski (rires). En fait, tout cela procédait d’une stratégie de casser le mouvement. Mais, j’estime qu’il y avait plusieurs raisons de ne pas prendre cet argent. Car, non seulement, ce n’est pas le montant que l’Etat s’était engagé à donner, mais aussi, on l’a appelé ‘aide ponctuelle’. Une aide, on la reçoit une fois et c’est terminé, ce n’est donc pas une indemnité. A propos des Ird, la bataille de l’intersyndicale est que justice soit faite. Nous exigeons que le montant soit revu et corrigé, que ceux qui n’en ont pas encore reçu, rentrent dans leur droit et que l’appellation ‘aide ponctuelle’ soit levée. Il y a naturellement les autres points de revendication dont, entre autres, le respect des accords sur les parcelles. Sur ce sujet, nous rappelons que 5 200 parcelles ont été accordées aux enseignants depuis 2003 mais, à ce jour, personne ne peut identifier le terrain. On nous dit que c’est à la Zac 3-Bis qui semble être Kounoune. Si le gouvernement est de bonne foi, rien n’empêche que, par le biais du ministère de l’Urbanisme, il organise une visite de site avec les organisations syndicales pour leur dire : ‘Voilà vos parcelles’.

Wal Fadjri : Jusque-là, vous n’avez évoqué que des revendications matérielles. Le côté pédagogique ne vous intéresse-t-il pas alors?

Marième Sakho Dansokho : Bien sûr que si ! Quand on parle de manuels scolaires suffisants, de la formation diplômante, lorsqu’on fustige le recrutement d’enseignants non qualifiés en demandant la suppression des ‘quotas sécuritaires’, de classes pléthoriques, quand on parle de carte scolaire, tout cela, c’est pédagogique.



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