C’est vendredi dernier que Marième Kébé, noyée à la «Piscine olympique» le 31 Juillet dernier, a été enterrée à Kébemer. Tous étaient là : parents et amis sauf… les responsables de la Piscine municipale. Un acte que dénoncent ses parents. Pour rendre hommage à cette surdouée de 18 ans, les responsables du Lycée Demba Diop de Mbour lui ont donné le nom d’une classe. Mais rien n’atténuera la douleur de Abdoul Kébé et Mbène Gaye, qui ne reverront plus leur fille unique. Même la plainte que la famille va déposer aujourd’hui pour que toute la lumière soit faite autour de ce drame n’y fera rien. Marième Kébé, cette âme joyeuse et pétillante d’intelligence, qui s’est noyée dans les eaux de la «Piscine Olympique», a été mise sous terre vendredi dernier à Kébemer. Parents et amis de la défunte étaient aux cimetières, ce jour, à 18 heures. Ils étaient tous là, sauf les responsables de la «Piscine olympique». Pourtant, «ils auraient dû faire le déplacement, donner un coup de fil, ne serait-ce que pour se faire bonne conscience. Eux qui, le jour du drame, ont vu Marième s’éteindre, en combattant et en essayant de se battre contre la mort qui commençait de l’arracher de ce bas monde. En vain !», déplore un membre de sa famille. Marième est donc partie à jamais. Mais, c’est toujours avec fierté que ses parents Abdoul Kébé et Mbène Gaye contemplent les multiples trophées qu’elle a gagnés, lors de nombreux concours auxquels elle a eu à participer dans sa courte vie. Avant de décrocher son bac avec la Mention Bien et de «partir» le jour où elle était venue à Dakar récupérer son attestation de réussite. Pour lui rendre hommage, les autorités du Lycée Demba Diop de Mbour, dont elle faisait la fierté, ont baptisé une salle de classe en son nom. Abdoul et Mbène n’oubliront jamais l’unique fille que Dieu leur avait donnée. Idem pour l’oncle de Marième, Mamadou Kébé. Ce dernier est toujours amer : «Nous allons déposer la plainte demain (ndlr : aujourd’hui). Car il est exclu que des enfants, en cette période de vacances, se noient bêtement dans une piscine payante. Je me souviens toujours du jour du drame. Ce jour-là, Marième et ses cousines sont venues me dire qu’elles voulaient aller à la plage. Elles m’ont dit qu’elles allaient à la Piscine olympique. J’étais rassuré, car, mes enfants ne vont pas à la mer», narre-t-il. Et d’ajouter : «Mais, comme c’est la Piscine municipale, je me disais qu’elles ne risquaient rien. Maintenant, avec cette affaire, il faut qu’il y ait des sanctions. Parce que, malgré les explications erronées, il y a des zones d’ombre qu’il faut éclaircir. Je croyais que la Piscine était sécurisée à 100 %. Apparemment il n’en est rien. C’est inadmissible que nos enfants meurent bêtement».
MARIEME KÉBÉ INHUMÉE EN L’ABSENCE DES RESPONSABLES DE LA PISCINE OLYMPIQUE: : sa famille dépose une plainte aujourd’hui
Par: Cheikh Mbacké GUISSE - Sen24heures.com |
11 août, 2008 à 11:08:10
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Auteur: Cheikh Mbacké GUISSE - Sen24heures.com
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