Le déficit criard de marins sénégalais évoluant dans le secteur de la marine marchande préoccupe tous les acteurs. C’est profitant de la visite de travail entamée avant-hier et hier auprès des différentes centrales syndicales et des organisations patronales, par le ministre de l’Enseignement technique et des organisations syndicales, que Mouhamed Diagne, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la marine, affilié à la Cnts, a tenu à informer Moussa Sakho de la situation. Selon lui, si on est arrivé à cette situation, c’est parce que l’Ecole nationale maritime ne forme pas assez de marins sénégalais alors que la demande est très forte à l’internationale. D’après lui, ce déficit peut être évalué à 40 000 marins alors que 500 seulement sont en activité. ‘Tous ceux qui transportent du fret veulent des marins sénégalais, explique-t-il. Mais le problème, c’est que le marin sénégalais n’est pas disponible sur le marché. L’Ecole de formation maritime ne forme pas assez de lieutenants. Pourtant, le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont les deux pays de la sous-région habilités à délivrer des certificats. Et au même moment, l’Etat a des difficultés pour orienter ses bacheliers. Or on peut orienter tous ces jeunes à l’Ecole de formation maritime et les former à ce métier porteur pour notre pays’, préconise-t-il.
Selon le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la marine, ‘si les Français ont recours aux marins philippins, c’est parce qu’ils n’ont pas trouvé de marins ivoiriens ou sénégalais qui sont très convoités’. La faute, dit-il, à la frilosité des responsables de l’Ecole de formation maritime qui n’ouvrent pas le concours à un grand nombre pour former le maximum de marins en deux ans. Une situation préoccupante pour Moussa Sakho qui a promis de saisir son collègue de l’Economie maritime.
Il est revenu également dans les préoccupations soulevées aussi bien par les organisations syndicales que patronales, le foisonnement des écoles de formation privées. Comme si elles s’étaient passé le mot, elles ont appelé à un assainissement du secteur. Pour Donald Gauthié qui dirige la Fédération des écoles de formation affiliée à la Cnes, si on est arrivé à cette situation, c’est parce que l’Etat a laissé faire. Dans ses réponses, le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a promis de faire des contrôles en amont et en aval pour voir si les écoles agréées respectent les normes requises. Il a même promis que des mesures seront prises contre les contrevenants. Syndicats comme patronat ont promis d’accompagner le ministre pour une bonne formation des ressources humaines et l’avènement de la formation continue tout au long de la vie.
2 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2016 (23:37 PM)I
En Mars, 2017 (08:53 AM)Participer à la Discussion