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MASSAMBA DIOP “ COKI”, NOUVEAU GRAND SERIGNE DE DAKAR : “ Les Lébou, le Plateau et moi ”

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MASSAMBA DIOP “ COKI”, NOUVEAU GRAND SERIGNE DE DAKAR : “ Les Lébou, le Plateau et moi ”

Elu récemment à la place d’El hadji Ibrahima Diop décédé au poste de Grand Serigne de Dakar, El hadji Massamba Koky Diop, ancien fonctionnaire municipal, rappelle son enfance dans le quartier Diécko du Plateau, sur l’avenue Lamine Guèye angle Abdou Karim Bourgi. Ce dignitaire est un sportif et un passionné de la mer.

Né à Dakar, le 16 mars 1930, Baye Mass, pour les intimes, a fait ses études coraniques au Pinthie de Yakh Dieuf Souf sous la direction de l’imam Abdoul Aziz Wane, plus connu sous le nom de Baye Adjidiou. De son enfance, il se souvient comme étant un jeune qui aimait fréquenter les plages de Dakar. « A chaque fois qu’on parlait de noyades à Dakar, tous les esprits étaient tournés vers moi, tellement que j’aimais fréquenter les plages de Térou Baye Sogui, Bou Mack, Bou Ndaw, actuel Môle 2, etc. », déclare Gorgui Massamba Diop. D’ailleurs, une fois sur une plage de Dakar, il a failli se noyer avant d’être sauvé de justesse par feu Babou Yandé Paye, un de ses amis d’enfance. Au quartier de Diécko, en ville, son père avait cédé une partie de sa parcelle n°44 à la collectivité léboue pour l’édification du premier tribunal musulman plus connu sous le nom de « Cadiba ». « Nous étions côte à côte avec le tribunal musulman voisin de la mosquée actuelle », se rappelle-t-il avant de révéler qu’une grande figure islamique a été enterrée devant cette mosquée, il y a bientôt un siècle. Après les études coraniques, place sera faite à l’école française, en 1938, plus précisément à la rue Thiong, actuel Mama Yacine Diagne. Notre grand Serigne a connu comme enseignants des personnalités comme Ibou Kébé, ancien député-maire de Mbour, les maîtres Sylla, Cissé, Dieng Sidy Madoumbé, Guèye de Yeumbeul, Pouye de Bargny, une enseignante française, Mme Cross, etc.

Puis, après les examens, une nouvelle page s’ouvre avec l’entrée au centre de formation de l’école de Médina à la section dite Emmanuel qui formait les futurs ouvriers tourneurs, menuisiers, dessinateurs en bâtiment, etc., avec comme directeur du département Papa Guèye Fall, fondateur des Cours privés sur les allées qui portent son nom, l’ambassadeur Sellé Guèye. Voulant avoir une bonne carrière administrative, notre interlocuteur poursuit sa formation au Cours commercial de la Chambre de commerce et d’industrie de Dakar où il reçut une formation de comptable. Il sera par la suite engagé par l’ancienne commune de Dakar avant de servir à l’état civil, au secrétariat, au bureau des élections, au service domanial, au service militaire avant de rejoindre la direction des Impôts et Domaines. Sur cette nouvelle affectation aux Impôts, il raconte que la ville de Dakar avait des intérêts à défendre et vu son expérience, il avait le profil requis pour y servir. « J’ai servi aux bureaux du tiers détenteur où l’on prélevait les impôts sur les étrangers résidents au Sénégal pour les ristourner à leur pays d’origine », explique Baye Mass.

Sportif accompli et homme de culture, ce dignitaire de la collectivité léboue a été, pendant des années, arbitre international de Boxe et formateur à la fédération sénégalaise du noble art, après avoir bénéficié de l’encadrement de feu Assane Diouf. « Les jeunes de ma génération aimaient beaucoup la Boxe qu’on pratiquait à l’Ustd de Dakar, sur la corniche, sous la direction du français Le Gris Joie », dit-il, ajoutant que « même les quartiers avaient des sections de boxe et animaient la discipline ».

Comme tout bon lébou, Baye Mass aime les régates et le « ndawrabine ». Il raconte : « avec des amis de ma génération, on se déplaçait jusqu’à Rufisque pour assister aux régates et au « ndawrabine ». Nous étions membres du groupe Gawarmani de Médina, créé en 1948 à la rue 23, avec comme président Badara Diop Ndella Souaré. Cette association regroupait des gentlemen qui aimaient s’habiller et, depuis, nous avions continué sur cette lancée ». Parmi les témoins de ces grands moments de jeunesse, il cite le tambour major Doudou Ndiaye Rose, Baye Dame Guèye de Fass, Babacar Diagne dit Doudou Diécko, Nalla Fall, etc.

Aujourd’hui, dans ses nouvelles fonctions, il se veut être un grand rassembleur au bénéfice de la collectivité léboue et de son cher pays.



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