Durant le Comité régional de développement (CRD) consacré à la situation de la sécurité alimentaire à Matam, le gouverneur Oumar Mamadou Baldé s’est élevé, avec la plus grande énergie, contre le fait de vouloir positionner les deux départements de la région ou la région de Matam, comme une région où on est inscrit dans un cycle de famine ou d’insécurité alimentaire…
Un Comité régional de développement (CRD) tenu ce week-end sur les activités du PAM (Programme Alimentaire Mondial) a servi de tribune au chef de l’exécutif régional pour parler des «informations distillées à travers les médias depuis quelques semaines, desquelles il ressort que deux départements de la région de Matam sont inscrits dans une zone rouge en termes de sécurité alimentaire». Le gouverneur de la région, Oumar Mamadou Baldé, est formel, il n’y a pas de famine à Matam. «Ce que je puis vous dire, avec l’honnêteté qui doit caractériser un commis d’Etat, est que la région de Matam n’est pas inscrite dans un cycle de famine qui peut et qui doit déclencher ce type d’alerte au niveau national, voire international. Avec honnêteté, nous disons qu’il n’y a pas de famine dans la région de Matam», déclare-t-il.
Le chef de l’exécutif régional précisera notamment que l’insécurité alimentaire, à laquelle on fait référence ces dernières semaines, n’est pas aussi une particularité ou une spécificité de la région de Matam uniquement... Il reste convenu que cette question se pose partout, «même à Dakar, en plein centre ville, dans la banlieue aussi de cette région réputée urbaine, comme dans d’autres régions, certaines familles, certaines poches de la population, rencontrent des difficultés pour s’alimenter…» Ensuite, s’exclame-t-il «nous devons également préciser que les notions d’insécurité alimentaire, véhiculées quelques fois par des ressources humaines qui ne sont pas expertes dans ce domaine, doivent être manipulées avec beaucoup plus d’attention».
Mettant en cause les organes et les structures qui ont mis les indicateurs incriminés à la disposition des organes de presse, le chef de l’exécutif régional dit «s’élever avec la plus grande énergie contre le fait de vouloir positionner les deux départements de la région de Matam ou la région de Matam, comme une région où on est inscrit dans un cycle de famine ou d’insécurité alimentaire».
UN NDEÜP DES INTERVENTIONS
«Nous savons que les pouvoirs publics ont fait plus qu’il ne fallait pour lancer la région de Matam sur les rampes de l’autosuffisance. Si encore, les résultats ne sont pas obtenus, ce n’est pas la faute de l’Etat et des pouvoirs publics». Selon le gouverneur Oumar Mamadou Baldé, les problèmes de la région, ne sont pas de l’ordre de l’insécurité alimentaire, en ce sens que le problème auquel on doit s’attaquer porte sur la mise en cohérence des interventions des (23) intervenants directs, dans le cadre de la sécurité alimentaire dans la région.
«Il est inacceptable, avec ce nombre, qu’on soit toujours dans la logique d’accompagner ou d’appuyer les populations. A l’heure actuelle, nous devions être productifs et producteurs, à un niveau où nous devions régler nos problèmes au point d’assister les autres régions», clame-t-il. Face à la situation, le gouverneur de région, informe de la tenue, aux alentours du mois d’octobre, «d’une évaluation rigoureuse, sans états d’âmes, de l’intervention de tous les projets et les programmes, qu’ils soient publics ou privés, afin de savoir si les ressources destinées à la région de Matam sont allés directement là où elles doivent aller...»
L’INITIATIVE DU PAM SALUEE PAR LES ACTEURS DE LA REGION
Ce Comité régional de développement dont il s’agissait justement de présenter les activités du PAM, dans le cadre de la sécurité alimentaire, a été rehaussé par la présence du Directeur et Représentant résident du Programme Alimentaire Mondial au Sénégal, Guy Adoua, s’est contenue dans un espace de très riches échanges et de débats. Avec des discussions axées sur les enjeux de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de la résilience dans la région, qui ont fortement contribué à une réflexion partagée autour des meilleures stratégies à conduire…
Appréciant les travaux du jour, le Directeur et représentant résident du Programme Alimentaire Mondial, a tenu à formuler, à l’endroit des acteurs, «l’engagement du PAM d’accompagner les collectivités dans le cadre de la sécurité alimentaire». Expliquant que, «dans l’optique d’atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici à 2030, le PAM, s’est engagé dans la révision de la stratégie nationale du Sénégal pour l’élimination de l’insécurité alimentaire et la malnutrition, conformément à l’ODD 2». A savoir, «mettre fin à la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable».
REVUE STRATEGIQUE DE L’OBJECTIF «FAIM ZERO»
Les conclusions et les recommandations de la Revue Stratégique de l’objectif «Faim zéro» vont contribuer à la planification de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent (PSE) ainsi que la mise en œuvre effective des plans du système des Nations Unies dont celui du PAM… La stratégie du PAM, s’inscrit ainsi dans les efforts du gouvernement et de ses partenaires à renforcer les filets sociaux intégrés et de sécurité saisonniers pour les ménages les plus vulnérables, à développer le secteur agricole en vue d’une autonomie alimentaire en produits de base et à renforcer la résilience aux chocs des communautés rurales.
Dans cette logique, le Programme Alimentaire Mondial, appuie le Conseil national de la sécurité alimentaire (CNSA), le ministère de l’Agriculture, la Cellule de la Lutte contre la Malnutrition (CLM), le Ministère de la Santé, le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance et le ministère de l’Education, dans le renforcement opérationnel des programmes nationaux, ainsi que la collecte et l’analyse des données sur la sécurité alimentaire, la nutrition et l’éducation.
De ce fait, les cantines scolaires et les programmes de nutrition sont directement mis en œuvre par le gouvernement, avec l’appui du PAM...
«D’abord, nous sentons tous l’accompagnement du PAM, à travers les cantines scolaires, de part l’amélioration de certains de nos indicateurs dans le domaine de l’éducation, mais également à travers les bons alimentaires, et là, nous avons apprécié, avec les différents acteurs, la particularité au niveau de la région de Matam, qui voit le PAM nouer un partenariat avec les commerçants de la région de Matam qui auront comme obligation d’acheter les produits de la production locale», affirme le gouverneur.
Pour l’autorité de l’exécutif régional, c’est là, un bon cercle où les producteurs et les commerçants seront intéressés par l’intervention du PAM et les bénéficiaires qui pourront faire face à cette période de soudure, qui tenaille les ménages en milieu d’hivernage.
AU SENEGAL ET A MATAM : La situation alimentaire en chiffres
Une comparaison des résultats de l’ENSAN (Enquête Nationale sur la Sécurité Alimentaire et la Nutrition) de juin 2013 à ceux de l’enquête AGVSAN (Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition) d’avril à juin 2010, montre que l’insécurité alimentaire au Sénégal est passée de 15,1% (dont 3,7 % en situation sévère et 11,4% en modéré) à 25,1% (dont 6,5% en situation sévère et 18,6% en modérée). Ce taux, comme le renseigne le document, passe à 28% en octobre 2014 et 25% en février 2016. Au cours de la période 2010-2017, il ressort que, le niveau de l’insécurité alimentaire est plus élevé dans le Sud et Sud-est du pays. A côté de ces zones, ils existent d’autres départements qui se caractérisent par un niveau de l’insécurité alimentaire moyennement élevé (Ranérou, Matam, Kanel, Diourbel et Louga).
Un document fourni par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), stipule en effet que «l’insécurité alimentaire demeure encore élevée, même si elle s’est améliorée dans la région de Matam». Il ressort, dans le même rapport, que l’insécurité alimentaire est plus préoccupante dans le département de Matam où elle est passée de 12% en 2010 à 23% en 2017, avec un pic observé en 2013 (74%). La situation alimentaire se serait également dégradée à Kanel où on note que la prévalence d’insécurité alimentaire est passée de 12% en 2010 à 23% en 2017. Elle s’est, par contre, améliorée à Ranérou où elle est passée de 18% en 2010 à 7% en 2017.
Les trois départements de la région de Matam, se caractérisent par une diminution de la durée de la saison pluvieuse se traduisant par un retard dans l’installation de l’hivernage et sa fin précoce. Il en résulte un appauvrissement des terres, du fait de l’érosion, au déficit pluviométrique enregistré chaque année dû aux effets climatiques et à l’avancement du désert. Ce qui pousse obstinément à une réduction des rendements agricoles.
SITUATION NUTRITIONNELLE
Comme le renseigne le rapport fourni par le PAM, la situation de la malnutrition aigüe, qui oscille entre 8,8% et 10,1% depuis 2010, demeure précaire au Sénégal. En effet, en 2010, avec l’EDS V (Enquête Démographique et de Santé), la Malnutrition aigüe globale (MAG) était de 10,1%; elle est tombée à 8,8% en 2012 lors du SMART (Standardized Monitoring and Assessment of Relief and Transition) et monte à 9,1% au SMART 2015. Une analyse tendancielle montre, en effet, que la région de Matam demeure dans une situation critique; la prévalence de la malnutrition aigüe globale passant de 17,3% en 2010 à 19,3% en 2015. Dans la région, les taux dépassent le seuil d’urgence de 15% fixé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)…
6 Commentaires
Gornor De Matam
En Septembre, 2017 (17:32 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (17:35 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (18:50 PM)Du jamais vu !!!
C'est une première dans l'histoire de l'administration sénégalaise. Un Gouvernement aussi pléthorique avec 83 ministres :
En plus des 41 ministres nommés lors du dernier réaménagement gouvernemental, le président Macky Sall a sous sa coupole 39 ministres conseillers, tous entretenus au frais du contribuable Sénégalais. Ce qui fait un total de 80 ministres. Du jamais vu !
Ministres d’Etat sans département (3)
1 Eva Marie Colle Seck
2 bMbaye Ndiaye
3 Mamouht Saleh
40 ministres avec portefeuilles, en plus du Premier ministre.
1 Augustin Tine, ministre des Forces armées
2. Sidiki Kaba, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur
3. Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur
4. Ismaïla Madior Fall, garde des Sceaux, ministre de la Justice
5. Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement
6. Amadou Bâ, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan
7. Mansour Faye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement
8. Diène Farba Sarr, ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie
9. Mariama Sarr, ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public
10. Papa Abdoulaye Seck, ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural
11. Mansour Elimane Kane, ministre du Pétrole et des Energies
12. Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale
13. Ndèye Sali Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille et du Genre
14. Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Education nationale
15. Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
16. Alioune Sarr, ministre du Commerce, de la Consommation, du Secteur informel et des PME
17. Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l’Elevage et des productions animales
18. Mamadou Talla, ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat
19. Omar Guèye, ministre de la Pêche et de l’Economie maritime
20. Yaya Abdoul Kane, ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire
21. Moustapha Diop, ministre de l’Industrie et de la Petite et Moyenne industrie
22. Mbagnick Ndiaye, ministre de l’Intégration africaine, du NEPAD et de la Fracophonie
23. Matar Bâ, ministre des Sports
24. Samba Sy, ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions
25. Abdoulatif Coulibaly, ministre de la Culture
26. Khoudia Mbaye, ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du développement des Téléservices de l’Etat
27. Abdoulaye Bibi Baldé, ministre de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Economie numérique
28. Maimouna Ndoye Seck, ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires
29. Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme
30. Aissatou Sophie Gladima Siby, ministre des Mines et de la Géologie
31. Mame Thierno Dieng, ministre de l’Environnement et du Développement durable
32. Pape Gorgui Ndong, ministre de la Jeunesse, de la Construction citoyenne et de la Promotion du volontariat
33. Aminata Angélique Manga, ministre de l’Economie solidaire et de la Microfinance
34. Abdoulaye Diop, ministre de l’Emploi, de l’Insertion professionnelle et de l’Intensification de la main d’oeuvre
35. Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop, ministre de la Bonne gouvernance et de la Protection de l’enfance
36. Souleymane Jules Diop, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du PUDC
37. Birima Mangara, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, chargé du Budget
38. Abdou Ndéné Sall, ministre délégué auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, chargé du Développement du réseau ferroviaire
39. Moustapha Lô Diatta, ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, chargé de l’Accompagnement et de la Mutualisation des organisations paysannes.
40 Cheikh Kanté, ministre du suivi du PSE
La liste des ministres conseillers :
1. Moustapha Diakhaté, Ministre/Chef de cabinet
2. Elhadj Hamidou Kassé
3. Youssou Ndour
4. Serigne Mbaye Dia
5. Diagna Ndiaye
6. Ousmane Ndiaye
7. Baba Diaw
8. Bassirou Mbacke Typ
9. Benoît Sambou
10. Mor Ngom
11. Abdoul Aziz Mbaye
13. Zator Mbaye
14. Jean Pierre Senghor
15. Hamidou Dia ??
16. Seydou Diouf
17. Ndongo Ndiaye
18. Abdou Mboup
19. Amy mbacke Thiam
20. Abdoulaye Sali Sall
21. Seydina Issa Laye Kane
22. Pr Bamba Kane
23. Bineta Gassama
24. Cheikh Sakho
25. Abdoulaye Badji, Ministre
26. Arona Coumba Ndoffene Diouf
27. Moustapha Fall CHE
28. Penda Mbow
29. Dr Fallou Samb
30. Abdoul Aziz Diop
31. Cheikh Mbacke Sakho
32. Ndeye Marieme Badiane
33. Pape Magueye Diop
34. Seydina Elhadj Laye Seck
35. Ablaye Sally Sall
36. Zahra Iane Thiam
37. Omar demba ba
38. Sidy Ben Omar Kanbe
39. Abdoulaye Seydou Sow
Auteur : Dakarposte.com
Xeme
En Septembre, 2017 (19:45 PM)mi salminii maa,
1er cas) si vous craignez cette tentative qu'ont les O.N.G. et autres farceurs de prétexter des aides aimentaires pour venir s'installer et....et....et....explorer le sous-sol à la recherche de ressources minières, votre explication qu'il n'y a pas de famine peut passer.
Mais nak, agissez en dessous pour que la famine ne concerne aucune famille.
Ceux qui se réveillent le ventre vide et ceux qui dorment le ventre vide comprennent ce dont je parle.
La faim est une horrible chose. Vous le savez mieux que moi.
2ème cas)
Il y a vraiment la famine. Cà fait une certaine honte d'exposer çà, mais c'est bien réel
Alors, mon cher gouverneur, ne jouez pas avec l'état physique du peuple de Matam.
Faîtes en sorte que les gens mangent à leur faim, que les enfants mangent goulûment, et que les vieillards soient rassasiés
Waddou yimbé Matam héba ko bè niaama bouy bouy bouy bouy bouy. yo bè niammou ha bé haara. haa bé welta.
Il ne faut pas oublier le sacerdoce.
Warou niou nèk si deuk, nitgni di fa dè khiiif. Loolou dokhoul.Défal li nga moune sa doolé, ba bougnou déggati, nit bou fa khiif.
Waaw
On diaaraaama
diadieufeté
L'oracle
En Septembre, 2017 (22:24 PM)LE FOUTA MALGRE SES PROBLEMES , GRACE A SA DIASPORA ET LES RECETTES TIREES DE LA CUTURE DE RIZ ,EST BEAUCOUP MIEUX LOTI QUE LES BLEDS SECS DU BASSIN ARACHIDIER OU LES PAYSANS NE COMPTENT QUE SUR LA PLUIE POUR SURVIVRE
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