Se mobiliser davantage pour aider l’école sénégalaise à sortir de la crise. C’est l’idée de l’Union démocratique des enseignants du Sénégal qui, à travers une déclaration, attire l’attention de tous les acteurs de l’éducation sur les dysfonctionnements qui gangrènent ce secteur.
Malgré les discours tonitruants et triomphalistes sur l’éducation, l’école sénégalaise continue d’offrir à l’opinion un visage exsangue, victime qu’elle est de la politique de pilotage à vue érigée en mode de gestion. C’est fort de ce constat amer que l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden) est sortie de sa réserve pour attirer l’attention, notamment des autorités, sur quelques couacs qu’a connus, ces derniers temps, le secteur de l’éducation.
Dans une déclaration en date du 1er août 2007, l’Uden illustre son constat par ‘l’organisation récente du baccalauréat 2007 caractérisée par plusieurs dysfonctionnements dont l’insuffisance de correcteurs choisis parfois sur des bases partisanes et clientélistes’. Selon l’Uden, des professeurs tenant des classes de terminales ont été laissés en rade au profit d’enseignants sans formation professionnelle et nouveaux dans la fonction. Aussi, déplore-t-elle le scandale survenu au centre Thierno Souleymane Baal de Guédiawaye où, à cause d’une coupure d’électricité, le jury, étant obligé de délibérer manuellement, a commis des erreurs en proclamant deux listes d’admis. Saluant les innovations technologiques introduites dans la gestion du baccalauréat, l’Uden invite toutefois la direction de l’Office du Bac à mieux prendre en compte les conditions de leur mise en œuvre. Et dénonce énergiquement le favoritisme et le clientélisme qui, à ses yeux, sont deux pratiques qui datent d’un autre siècle.
Par ailleurs, l’Uden fustige la réaction tardive des autorités dont la négligence est à l’origine du pourrissement de la situation à la Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation (Fastef) où la violence refait surface. En effet, pour exiger le paiement de leurs bourses et autres indemnités de stage, les étudiants de cette Faculté furent obligés de descendre dans la rue pour exiger la satisfaction de leurs revendications. ‘L’Uden regrette que de futurs enseignants en soient arrivés à de telles pratiques extrêmes’. Et appelle le gouvernement à accorder à ce centre de formation des moyens suffisants pour lui permettre d’accomplir ses missions.
De même, l’Uden pointe du doigt les autorités qui tardent à réagir face à la crise qui sévit à l’Ecole nationale d’économie appliquée (Enea), abandonnant ainsi les formateurs dans une situation de ‘non-statut’. Ainsi plaide-t-elle pour le recours au dialogue social en lieu et place de la logique de pourrissement qui ne fait qu’exacerber les crises. L’Uden lance également un appel aux parents d’élèves et autres partenaires de la société civile pour qu’ils se mobilisent davantage pour aider l’école à sortir de la crise.
0 Commentaires
Participer à la Discussion