Pensez vous que ce que vous prônez comme discours durant cette campagne est en train de prendre forme au niveau de la cité du rail?
En tout cas, si l'on se réfère à l'engouement que nous avons constaté sur le terrain et principalement sur la jeunesse, on peut dire sans se tromper que notre discours accroche. Les jeunes viennent massivement vers nous et vers le Président Wade. D'après ce qu'ils disent, ils regrettent fortement d'être trompés et abusés lors de la présidentielle. Ils sont maintenant conscients que, c'est avec Me Abdoulaye Wade seulement, qui est élu pour cinq ans encore, que peuvent se réaliser leurs destins. Ils sont aussi conscients que le président Wade aime Thiès et à tout fait pour Thiès et ses fils. Mais aussi que c'est Me Wade qui a refait Thiès avec les chantiers de l'indépendance.C'est pourquoi, la jeunesse thiessois s'est maintenant mobilisée derrière lui et la coalition Sopi 2007. Tout cela nous conforte dans notre conviction que les thiessois ont tourné le dos à ceux qui leur avaient tenu un discours faux et qui leur avaient miroité de faux espoirs. La preuve, ne cessent de se demander les jeunes, « où sont maintenant ces gens-là, ils nous ont laissés à nous-mêmes, et ils prennent des décisions sans pour autant nous concerter ». C'est pourquoi, je dis que nous sommes rassurés que ce boycott, prôné par une partie de l'opposition n'influera pas sur le vote de la jeunesse en particulier et sur celui des thiessois en général.
Est ce que vous croyez qu'à Thiès, avec les querelles de tendances qui ne cessent de se dessiner, il y a aujourd'hui union sacrée autour des investis?
Je peux vous dire qu'en ce qui concerne l'ensemble des investis il n'y a aucun problème, nous travaillons ensemble, la main dans la main. Même en dehors des investis, tous les autres responsables et cadres qui travaillent pour le compte du Président Wade, se sont mobilisés derrière les investis, pour qu'on gagne largement les élections. Donc, je dis et je répète, qu'il n'y a actuellement entre les investis et les responsables aucun problème. Il y a une parfaite unité, nous sommes bien unis et solitaires. Nous organisons ensemble les meetings, les rencontres et les visites de proximité, et nous parlons le même langage et le même discours, je crois qu'il n’y a plus de problème. Le problème qui se pose c'est un problème de leadership. Moi j'ai dit que, ce n'est pas le moment de parler de leadership, nous sommes à une campagne législative, gagnons d'abord les élections. Ce que nous allons du reste largement faire, avec une écrasante majorité et un taux de participation de plus de 80%. Ensuite, il appartiendra au secrétaire général de désigner celui qui sera à la tête de Thiès.
Est ce que Mbaye Diouf est partant pour ce poste de leader ?
La question n'est pas encore posée. Actuellement nous sommes en campagne pour gagner les législatives, Mbaye Diouf est un candidat à la députation et il concourt à cela mais il ne pense pas à un problème de leadership, ce n'est pas le moment.
Durant la campagne pour la présidentielle, on vous a reproché, vous en personne ainsi qu’à d'autres responsables, une certaine passivité, que répondez vous à cela?
En ce qui me concerne, que ce soit la présidentielle ou les législatives, j'ai tout le temps battu campagne pour le Président Wade. Depuis un an et demi, je me suis investi pour le soutenir. Je lui ai déjà donné ma parole et je continue à travailler dans ce sens avec mes proches et mes partisans. Que les gens disent ceci ou cela, ça importe peu. L'essentiel est que je sais que là où je passe, je laisserai des résultats probants. Cela ne me dérange pas, car c'est la ville de Thiès qui est comme ça, on ne peut pas empêcher les gens de commenter ou d'analyser à leur manière.
Si toutefois Mbaye Diouf est élu député, quelles sont les urgences autour desquelles vous allez vous battre?
Vous savez, la ville de Thiès est aujourd'hui dans une situation économique et sociale assez particulière, conséquence du tissu industriel en souffrance de la région. Les jeunes n’ont pas de travail et le chômage gagne du terrain. Les chemins de fer ne sont plus ce qu'ils étaient auparavant, la Nsts est fermée, les usines de montage de véhicules installées à Thiès n'ont pas réellement démarré. Donc je pense que la première chose à faire est d'oeuvrer afin de donner aux jeunes du travail. Mais aussi d'appuyer les femmes, de leur trouver des financements dans le cadre de leurs groupements féminins. Cela a d'ailleurs commencé avec le ministère du développement social, mais cela ne suffit pas. J'espère que si l'on trouve du travail aux jeunes et qu'on assiste davantage les femmes, les choses vont changer.
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