Ecartée suite à un «appel d’offres», au profit de Zam-Zam, la compagnie aérienne sénégalo-marocaine a été appelée à la rescousse par l’Etat du Sénégal qui a fini, excédé qu’il était par les nombreux manquements particulièrement les défaillances techniques de toutes sortes, de rompre le contrat qui le liait à «l’agence Zam-Zam». Histoire de sauver la situation. Une nouvelle donne que n’entend pas subir, sans rechigner, la structure qui avait «gagné», cette année, le marché du convoyage des pèlerins Sénégalais. Pour exprimer leur désapprobation, les responsables de Zam-Zam auraient décidé, selon des sources dignes de foi, de confisquer purement et simplement les documents de voyage des nos compatriotes encore bloqués à Djeddah. Mis devant le fait accompli, l’équipage de l’avion affrété par Air Sénégal International serait contraint de faire, contre mauvaise fortune, bon cœur. Autrement dit, attendre que le ciel se dégage pour reprendre les airs.
Asi dans un trou d’air
C’est donc l’inquiétude au niveau d’Air Sénégal International (Asi). Qui a pris le risque de louer deux appareils pour le retour des pèlerins Sénégalais coincés à Djeddah à cause de l’état défectueux des avions affrétés par Zam-Zam. Car, des sources établies à La Mecque renseignent que les passeports de nos compatriotes sont toujours entre les mains de la compagnie saoudienne Zam-Zam. Qui est en bisbilles avec la société propriétaire des appareils Nas-Air et avec les autorités sénégalaises. Des sources soutiennent qu’Asi risque d’entrer à nouveau dans une zone de turbulence. «Par exemple, si les pèlerins ne détiennent pas, une fois sur place, leurs passeports, ils ne pourront pas embarquer dans l’avion. Devant ce fait, nous allons accuser du retard. Ce qui va donc occasionner d’autres frais. Alors que nous ne pouvons dire combien a coûté l’opération», expliquent des sources proches de la direction d’Asi.
Mohamed VI en sauveur
Et de révéler que même «les autorités sénégalaises ont joué sur leurs relations internationales pour pouvoir bénéficier des appareils d’Asi. Qui a même envoyé une équipe pour assister les pèlerins depuis La Mecque». Face à une telle situation, le Roi du Maroc Mohamed VI est monté au créneau. Et c’est pour donner des «instructions fermes» aux autorités marocaines compétentes pour le rapatriement des tous les pèlerins Sénégalais bloqués en Arabie Saoudite. C’est l’Ambassade du royaume Chérifien à Dakar qui en fait la révélation au Khalife général des mourides, El Hadji Mouhamadou Lamine Bara Mbacké. A travers un tel geste, le Roi du Maroc confirme les relations séculaires d’échange et de partage qui ont toujours existé entre les communautés musulmanes de nos deux pays.
MAMADOU SECK ET PAPA SOULEYMANE KANDJI
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